Test : FlatOut Ultimate Carnage - Xbox 360

FlatOut Ultimate Carnage - Xbox 360
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- Bonejour, Gendarmerie Nationaleg, papiergs du véhiculeg s'il vous plaig
- Euh, voila msieur l'agent
- Alors comme çag, one coneduit sans ceinture, heing ?
- Ah mais, il ne faut pas m'en vouloir monsieur l'agent, c'est la mode américaine ça. Maintenant, c'est has been la ceinture, s'pour les pucos. Aux states, les gens aiment s'envoler hors de leur caisse au moindre freinage, sentir la brise d'été sur leur visage, et accessoirement le choc d'un pare brise sur une machoire. La culture FlatOut qu'ça s'appelle…
Exclusivité Xbox 360, pour des raisons encore obscures, le nouvel épisode venu de la seule série combattant sur le terrain des Burnout est aujourd'hui disponible. Frêle, presque innocent, nous étions prêts à attendre le pire de ce FlatOut Ultimate Carnage, non pas techniquement, seul domaine ou le soft de BugBear Entertainment s'est pavané allégrement durant son développement, mais plutôt dans son intérêt face à ses prédécesseurs. Sur ce point, le titre nous donne entièrement raison, le silence des développeurs cachait en effet quelque chose d'assez terrible, digne d'un semblant de foutage de gueule : FlatOut Ultimate Carnage n'est qu'une démo technologique sur un fond de FlatOut, un épisode de rodage. Dès lors, on comprend aisément pourquoi le jeu ne s'intitule simplement pas FlatOut 3.

Les choses se passent à fond

Point crucial du genre, FlatOut UC ne déçoit pas côté modes de jeux, avec son aventure principale (mode FlatOut), ses défis (mode Carnage) et ses exhibitions diverses, où se trouve le libre accès aux fameux mini-jeux ayant rendu la licence célèbre. Pour ce qui est du dernier mode, indéniablement le plus rigolo, il se compose d'une bonne dizaine d'épreuves (Baseball, Football, saut en hauteur, de précision, Bowling, Basketball, cerceaux de feu…) qui s'organisent toutes de la même façon : en conduisant une voiture sur une piste de lancement, puis en pressant un bouton plus ou moins fort, en balançant le pilote à travers le pare-brise de façon à ce qu'il atteigne les objectifs fixés (aller le plus haut possible pour le saut en hauteur, marquer un but pour le Foot…). Malheureusement, tout ceci était déjà présent dans FlatOut 2 et rien n'a été ajouté de bien intéressant pour les joueurs possédant déjà le deuxième épisode de la série. Pour en revenir aux modes de jeu, et plus particulièrement à celui des défis, il faut savoir que celui-ci s'organise comme il le laisse entendre, c'est-à-dire par des phases de jeu diverses et bien définies, proposant des challenges particuliers à effectuer, tous dans une optique de carnage total.
Toujours dans le rayon des choses qui n'ont absolument pas changé, on retrouve le mode carrière, qui comme pour tous les jeux du genre, propose de débuter avec rien et de finir avec tout. Comprenez par là que vous commencerez avec une caisse toute moisie choisie entre trois modèles et qu'en gagnant des courses, puis des championnats, vous pourrez remporter assez de thune pour acheter des améliorations, ou encore un autre véhicule, et débloquer une autre catégorie de voitures (il en existe trois : Derby, Course, Rue), pour tout recommencer… En gros, tout est comme un bon vieux Burnout, car les épreuves se diversifient en avançant et en fonction des compétitions, et il faudra donc posséder d'excellents bolides dans chaque catégorie. Par exemple pour un championnat de courses de rues, privilégiez logiquement un véhicule doté d'une bonne accélération, au détriment de sa résistance aux chocs, alors que pour un derby (ou le but n'est que de défoncer les autres non pas sur un circuit, mais sur une place fermée) il serait judicieux de sélectionner un monstre de prestance, même si il se traîne côté vitesse. Au final, l'aventure est plaisante certes, et surtout très longue à finir entièrement, mais elle ne se démarque absolument pas du même mode proposé il y a plus d'un an avec FlatOut 2, et ça, c'est vraiment gênant.

Calotte sur ta bouche

Dans son gameplay, le titre de BugBear ne change absolument pas de son aîné, c'est vraiment un copié-collé à peu de choses près, même si, ironie du sort, tout ce qui peut paraître comme nouveau dans le soft est franchement mauvais et n'aurait jamais du être implanté. Je m'explique. Par exemple, la maniabilité des deux premiers épisode fut franchement intuitive au maximum, à peine si il y avait nécessité de freiner, il suffisait de laisser enfoncer la touche des gaz, et de jouer de la direction. Désormais, les choses ont bel et bien la même orientation, mais une sorte de force venant sûrement du transfert de masse est apparue et empêche 3 fois sur 5 n'importe quel véhicule de correctement tourner, c'est vraiment hardcore. On peut prendre deux fois de suite le même virage, avec une voiture identique et à la même vitesse, une fois le véhicule dérapera tout seul en tournant et tout sera nickel, tandis qu'à la prochaine tentative il foncera tout droit, même en s'acharnant sur le joystick. Particulièrement énervant. Mais, cette couille mise à part, la jouabilité demeure correcte, les sensations vraiment différentes selon la puissance des véhicules, et le plaisir est là. Les cinq vues disponibles y contribuent efficacement et permettent de juger efficacement les futurs virages. Ces derniers, tout comme les circuits en général, sont au fil du jeu de plus en plus techniques, bourrés de pièges mais aussi de raccourcis à découvrir. L'IA par ailleurs, est pour une fois juste et assez difficile à rattraper une fois lancée, bien qu'elle hésite souvent à cogner, nous en laissant le privilège.

On est tous sur l'hydroponique

Graphiquement, on peut dire tout ce que l'on veut, détailler chaque technique utilisée par l'équipe de développement, sucer chaque goûte de bump mapping… Le jeu tue techniquement, c'est un fait, et un ensemble. Ah oui, sur ce point, les gars de chez Bugbear Entertainment n'ont pas chômé, en faisant de ce troisième épisode l'apogée créative de leurs délires de destruction massive. C'est simple, tout pète de partout, et absolument chaque infime chose d'un circuit qui n'est pas flore peut s'exploser selon l'axe de la voiture qui lui rentre dedans. Par exemple rentrer dans un énorme tuyau par devant n'aura pas la même incidence que de rentrer dans le même tuyan par sa gauche. Et si seulement il n'y avait que ça… Car ok, l'environnement est destructible, mais cet environnement n'est pas limité à quatre panneaux de signalisation, il fourmille de détails les plus divers. Entre les pneus des bacs qui se renversent par plusieurs dizaines sur la piste, les éléments qui explosent littéralement en jeu (station service, véhicules parqués…), les vitres qui se pètent et les fondations des bâtiments qui s'écroulent sur le sol, il y a autant d'animations à l'écran dans FlatOut Ultimate Carnage que dans n'importe quel film de Marc Dorcel. Pourtant, on laissera s'échapper une petite larme en constatant que les menus, ou même l'HUD en course, ne différent que très peu de FlatOut 2, au point que ce qui n'est cependant qu'un détail, gâche une petite partie du plaisir de jeu.
Côté son, FlatOut, destruction toussa oblige, on ne sera limité qu'au Rock Californien de bas calibre, loin d'un Burnout et ses groupes les plus connus. De plus la playlist s'avère extrêmement juste quantitativement parlant, avec la sensation qu'elle ne propose même pas une dizaine de morceaux différents (vaudrait peut-être vérifier pour en être sûr…). Et donc logiquement, après quelque heures de jeu, tout ce ramdam tape nerveusement sur le système si bien qu'on finira par le couper pour utiliser le système de la console pour écouter de la musique en jouant, dans le but de se détendre. Et il faudra être plus que détendu pour affronter le mode Online du jeu, très avare en Français, qui mettra vos nerfs à rude épreuve, surtout si vous faites la chasse aux succès. Car voila, si le fait de se casser dans tous les sens, fait un peu partie de l'intérêt du jeu, prôner les coups de pute, ça par contre, c'est loin d'être sport, et pourtant vous en verrez, de tels agissements, sur le Live. Dégoûté, il ne vous restera qu'à partir à l'assaut des classements, en sachant que le jeu possède une forte architecture en ligne, comme par exemple Project Gotham Racing 3 ou Forza Motorsport 2. C'est-à-dire qu'à la fin de chaque course ou défi vous sera proposé un tableau général avec les chronos des joueurs du monde entier, et votre position sur celui-ci. C'est sympa, gratos, et sur ce point, FlatOut UC ne désappointe pas.
Véritable FlatOut 2 HD, cette version estampillée Ultimate Carnage ne propose absolument rien de neuf mis à part une réalisation absolument saisissante et une architecture online qui s'amoncelle. Du coup, si vous n'avez jamais touché à la série, le soft de Bugbear saura indubitablement vous convaincre par son ambiance totalement déjantée, et sa durée de vie conséquente, mais si ce n'est pas le cas, passez votre chemin, FlatOut UC n'est en effet qu'une version de transition vers un éventuel FlatOut 3.
08 août 2007 à 00h04

Par

Points positifs

  • Han, s'trop beau (NKB)

Points négatifs

  • Aucune réelle nouveauté
  • FlatOut 2 HD
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