Test : Viva Piñata : Party Animals - Xbox 360

Viva Piñata : Party Animals - Xbox 360
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Pour comprendre Viva Pinata, il faut s’intéresser au folklore mexicain. En vrac, on doit donc penser à Quetzacoatl (un pote du gars qui viendra te voir la nuit si tu fais pas circuler la chaîne de spam à 60 personnes dans les 20 minutes), à Zapata, à Veracruz, aux Mayas ou à Luis Hernandez (ouais, j’essaye de toucher tout le monde à travers cette introduction). Pourtant, Pinata, ça fait foutrement penser à un mot à consonance sexuelle en français. C’est belle une langue, des fois.
« La piñata est un récipient qui peut prendre la forme d'une figurine ou de tout autre objet, que l'on remplit de sucreries et de jouets. Une succession d'enfants, les yeux bandés, armés d'un bâton, essayent de casser la piñata afin de récupérer les sucreries cachées à l'intérieur » nous explique Wikipédia, dans un élan de générosité. On peut aussi faire ce jeu avec un homme obèse, mais dans ce cas, cela s’appelle un lynchage sur la voie publique. Bref, voici le «1 2 3 Soleil » des moustachus.

Vive la pougnette

Party Animals est la suite officielle du premier opus sorti en 2006 sur X360 et dans le courant de cette année sur PC. Microsoft étant jaloux de Mario Party sur Wii, il fallait cette fois frapper fort. Le jeu nous arrive donc sous forme d’un party game coloré, avec des personnages en chaussettes. « Le jeu de la série TV » nous dit même le boîtier de la galette, ce qui prouve bien l’impact marketing de ce jeu à l’aube des fêtes de Noël (ah bon, y’a une série télé ?). A travers une cinquantaine de mini-jeux de courses dans la peau de petits êtres de papiers et de tissus (on croirait une description d’un court métrage de France 5), le jeu pompe allégrement le principe de base de tout party-game qui se respecte. Chaque niveau débute avec la sélection de votre personnage, parmi 8 bonhommes aux noms aussi ridicules que leurs apparences, comme Isidore Canasucre, pour ne nommer que lui. S’enchaîne alors une partie de cache-cache avec les adversaires, à travers des niveaux assez jolis à regarder mais dépourvus de toute surprise. Items bonus disséminés ça et là pour exploser l’outre de vos ennemis, ou encore petits accélérateurs de vitesse à la Metroid : bref, des composantes qui vous permettront de terminer premier, à moindre effort la plupart du temps. Outre les passages de course, Viva Pinata se targue d’avoir d’autres exercices assez limités, reprenant encore une fois tout ce qui a pu être fait dans Wario Ware ou Mario Party. Le mini jeu principal étant évidemment le « tapage de Pinata à coup de bâton ».

Mario Gonzalez de Sancho de la Manana

Dans les menus, vous pouvez sélectionner un ordre de passage des jeux (disposition et nombre de jeux à effectuer dans le « tournoi ») et inviter jusqu’à 4 joueurs à vous rejoindre (en pressant simplement sur les boutons des manettes). Ce qui est intéressant, mais finalement, on s’en fout. En mode course, l’écran splitté s’impose de lui-même, tandis qu’il revient à la normale dans les autres phases d’action, ce qui donne un aspect de Crash Bandicoot au jeu, où le but sera de pousser les autres outres à vinasse pour récupérer leurs bonbecs (comme pendant Halloween).
En gros, Party Animals est un jeu à l’allure de Sesame Street aux tons chauds et méditerranéens, avec un doublage français plutôt caricatural. A la limite, les plus jeunes auront l’impression de mater un épisode de Speedy Gonzales (pas aussi rapide, je vous rassure), tandis que les plus vieux essaieront de comprendre l’intérêt de Microsoft à ressortir une suite à Viva Pinata, en enlevant tout le côté ludique et incongru du premier épisode. Le mode online (2-4 joueurs) tout comme le solo (jusqu’à 4) est assez banal, respectant les codes du party-game, et se finit rapidement dans le cas évident où vous êtes un hardcore gamer en quête de sensations fortes et de centaines d’approches différentes du fun à plusieurs.

T’as vu, y’a un intertitre ici !

Pour finir ce test qui n’a même pas commencé, j’aimerais vous raconter cette histoire hallucinante d’un homme amoureux d’une Pinata. Tous les jours, il lui chantait la sérénade au pied d’un érable mexicain (cas unique au monde, tout le monde sait très bien qu’un érable ne peut pousser dans la pampa) grâce à son banjo (à moins que cela ne fusse une mandoline). Un jour, la Pinata tomba sur la tronche du mec, qui mourut. Et bien fait pour sa gueule, il n’avait qu’à pas jouer de la mandoline (ou du banjo, oui, arrêtez de m’interrompre). Il aurait mieux fait de se pignater. C’est ainsi que le mot Pinata fut introduit dans le langage commun. Cette blague a été soufflée par un ami de la rédaction dont je tairai le nom et qui s’appelle Robinsoldier. Mais faut pas dire son nom, ça va pas lui plaire. Bref, Viva Pinata ne mérite pas une main dedans le slip.
Viva Pinata Party Animals est bien destiné aux jeunes joueurs qui veulent se détendre sur X360 en étant sûrs de ne pas tomber sur des seins nus ou des têtes qui sont décapitées. Ici, que des sucreries qui volent en éclat et des séances de courses à la Mario Kart, alternées de temps en temps avec des petites parties de jeux au gameplay étrange et à la finalité bancale. Du divertissement coloré et avec des moustaches.
12 décembre 2007 à 15h42

Par

Points positifs

  • CAY BO
  • CAY FRAI
  • CAY MARRAN SAIN MINUTT

Points négatifs

  • Ressemble trop aux autres party games
  • C'est plus vraiment original
  • Pour les jeunes
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