Preview : Le Parrain 2 - Xbox 360

Le Parrain 2 - Xbox 360
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La famille est une notion très importante dans certaines communautés. Pour ce qui est de la communauté italienne, qu’elle soit en France, en Amérique ou au Pérou, la famille est certainement la valeur la plus importante à leurs yeux, après leur style vestimentaire bien évidemment. Cependant, les italiens ne sont pas uniquement connus pour leur côté fashion et leur attachement aux vieilleries, ils sont également très appréciés pour leur sens des affaires, surtout celles qui se font en sous-main. Mafia n’est pas un mot originaire de la Sicile pour rien me direz-vous… Et vous avez bien raison. C’est pourquoi, autant au cinéma que derrière nos manettes, se prendre pour l’un des cadors du milieu est toujours un réel plaisir. Voyons maintenant cette offre qu’EA a à nous faire et que, semblerait-il, nous ne pouvons pas refuser.
Maintenant que l’embargo est levé, nous pouvons enfin vous révéler que nous avons réussi à mettre la main sur le dernier né de la « famiglia » d’EA, j’ai nommé Le Parrain 2. Celui-ci nous fût brièvement présenté avant que nous ne passions à l’action. Histoire de ne pas vous laisser dans le flou, sachez que son histoire prend place à l’anniversaire de Don Vito, à Cuba, et cet événement est également l’occasion de décider quelle partie du «business» reviendra à quel membre de la famille. Une bonne partie des visages qui entourent le Don vous seront familiers, et parmi ceux-ci, vous serez Dominique, le frère de Mickael. Cette réunion sert également d’introduction et vous apprend que désormais, la Mafia s’associe au gouvernement cubain dans des proportions un petit peu plus larges qu’auparavant. Cependant tout ne se passe pas comme prévu, et à peine la fiesta finie que la guerre civile explose. Vous, Dominique, vous voyez donc dans l’obligation d’écourter votre séjour et rentrez en Amérique avec votre frère, Mickael. En chemin, ce dernier vous demandera ni plus ni moins que de devenir le Parrain de New-York, chose que vous acceptez sans broncher. Vous voici donc parti pour une longue aventure pleine de rebondissements dans les rues de NYC.

Hasta Siempre la Victoria !

Vous aurez à peine le temps de prendre votre personnage en main qu’une révolution éclatera et vous forcera à fusiller quelques soldats pour pouvoir rejoindre l’aéroport duquel est entrain de s’envoler votre avion pour les States. Cette phase, très instructive, vous servira de didacticiel pour le côté action du jeu. Simple et efficace, nous n’en demandions pas tant. Après ça, une fois arrivé à New-York, vous aurez droit à une belle vidéo commentée qui vous expliquera – si vous n’avez pas joué au premier épisode – comment fonctionne le business et comment vous devrez monter votre famille pour pouvoir réussir à dominer la ville. Certes, c’est une phase qui peut paraître longue pour certains, mais qui peut se révéler très instructive pour d’autres. Une fois celle-ci passée, rebelote avec une petite cinématique qui vous mènera directement à votre tout premier choix, votre premier homme de main.
Concernant ceux-ci, vous louerez les services de personnes que vous choisirez en fonction de leurs qualités, de leurs aptitudes et surtout de vos besoins. Si vous avez en tête de devenir le roi de l’extorsion, inutile de vous entourer d’avocats véreux, optez plutôt pour de bonnes grosses brutes épaisses qui ne poseront les questions qu’après avoir molesté leurs interlocuteurs. Sachez tout de même que l’image de votre famille est très importante si vous voulez la faire arriver au top, et celle-ci peut varier en fonction des personnes avec qui vous décidez de travailler. Si vous ne jurez que par la violence, votre famille sera crainte, certes, mais aura une image de bourrine et n’aura pas acquis le même respect qu’une famille un peu plus tolérante mais qui sait tout de même avoir ce qu’elle désire.

Le monde est plein de curiosités

Comme vous pouvez le constater, le jeu est plein de subtilités qu’il faudra apprendre à manier sur le bout des doigts pour pouvoir atteindre votre but final, celui de devenir le Don de New-York, et de succéder à son éminence Vito Corleone. Mais malgré ce que vous venez d’apprendre, vous ne savez toujours pas tout. Parmi les difficultés que vous rencontrerez se trouve le problème de l’argent. Dans chaque commerce dont vous prendrez possession vous devrez embaucher quelqu’un pour y monter la garde. C’est bien beau d’extorquer les honnêtes gens, encore faut-il faire son travail jusqu’au bout et réussir à concerver ce qui vous appartient. Vous devrez donc dépenser de l’argent pour pouvoir espérer en gagner. Mais plus vous avancerez dans l’aventure, plus il vous faudra des hommes compétents, et leurs compétences, ici, se mesurent grâce à leur «Weapon License».
Cette licence est une sorte de jauge qui vous indique le niveau de l’homme qui vous intéresse. Plus sa licence sera importante (armes blanches, armes à feu à une main, armes à feu à deux mains, etc.), plus votre bonhomme coûtera cher. Mais heureusement pour vous, vous ne serez pas obligé de chercher à louer les services de mille hommes de mains différents, ce qui vous obligerait à tuer à chaque fois celui qui est en poste pour le remplacer par un autre. Non, vous aurez la possibilité de faire évoluer les gens que vous recruterez. Seul petit bémol, cette évolution ne peut se faire qu’en jouant en ligne, ce qui implique d’avoir une console connectée et un abonnement en cours de validité. Tout ceci, en ligne ou hors ligne, vous mènera petit à petit à une compétition pour la conquête de la ville avec toutes les autres familles.

What the Fuck EA ?!

Quoi ? Vous pensiez être la seule ? Haha, non non, tout n’est pas aussi simple que de chier dans un tiroir dans Le Parrain 2, et heureusement. Vous serez donc en compétition avec des familles rivales, celles-ci, tout au long de votre ascension, n’auront de cesse de vous mettre des bâtons dans les roues en détruisant vos restaurants, en vous piquant vos commerces ou en faisant je ne sais quelle autre action tordue, mais toujours dans le but de ralentir votre course. Vous devrez donc apprendre à gérer les situations, les quartiers, apprendre quelle famille gère quel business et dans quelle partie de la ville pour savoir quoi faire, avec qui traiter et dans quel secteur faire évoluer vos affaires (même si le but ultime est de tout dirigier).
Pour ce qui concerne la gestion, EA avait mis un système d’arbre généalogique pour la famille et une carte avec les blasons de chaque famille sur les secteurs qu’ils possédaient dans le premier épisode. Dans cet opus, les développeurs ont conservé le système de l’arbre généalogique mais ont nettement fait évoluer la carte de la ville. En effet, cette carte est désormais disponible en trois dimensions, ce qui renforce un peu plus l’immersion et nous propose de visionner la ville telle qu’elle est réellement. Vous pourrez donc clairement voir qui dirige quel building et avec quelle famille vous devrez traiter pour pouvoir acquérir telle ou telle partie de la ville. Je dis traiter car oui, vous devrez faire des affaires avec vos concurrents, et pas seulement leur latter la gueule. Comme le film a pu nous l’apprendre, le principe d’échange de services est une des règles primordiales de ce jeu. En plus d’être un jeu d’action, c’est donc un jeu de réflexion qui nous est proposé ici de par toute la stratégie que la conquête de la ville demande.

Bon, bref…

Enfin, avant de nous quitter, faisons un bref check up technique de ce titre. Ca ne mange pas de pain et ça pourra toujours servir à quelqu’un. D’un point de vue réalisation graphique, Le Parrain 2 s’en sort très bien. Il est vrai que les personnages manquent un tout petit peu de personnalité, mais tous les environnements sont très détaillés et fins, ceux-ci subissent même les dégâts de vos attaques et se détruisent au fur et à mesure que vous leur tirez dessus. Sachez que vous pourrez utiliser votre environnement à votre avantage, mais je préfère ne pas vous en dire trop à ce sujet pour le moment. D’un point de vue technique, on notera avec regret que la visée et la prise en main des armes à feu soient relativement raides. La visée, de par sa raideur, en devient approximative, ce qui ne vous rendra pas toujours service. Heureusement pour vous, Dominique a une résistance aux balles plus qu’extraordinaire, ce qui lui vaut même parfois de réaliser quelques pas de danse (techno / hard tech) lorsqu’il se prend des rafales en plein torse et qu’il continue, malgré ça, à avancer sur ses adversaires pour les rouster à coups de poings (du grand art).
En parlant de rouste, certains trouveront ça bien alors que d’autres le déploreront, il faut tout de même avouer que les exécutions qui sont proposées sont assez violentes à voir. Cependant, votre objectif sera justement de ne pas tuer tout le monde et, bien sûr, de ne pas vous faire voir en train d’exécuter quelqu’un, sous peine qu’il devienne un témoin, auquel cas vous serez obliger de l’éliminer à son tour, et ainsi de suite jusqu’à ce que vous vous fassiez arrêter ou qu’il ne reste plus aucun habitant à New-York pour pouvoir vous dénoncer. Parce que ces cons de bots vous balanceront tous, ils sont programmés pour ça, ils le feront. Il ne tient qu’à vous de faire ce qu’il faut pour les en dissuader. D’ailleurs, l’IA en général n’est que moyennement bien gérée. On notera une certaine facilité à avancer dans le jeu et, pour ceux qui ont déjà rodé le premier opus, cette aventure (la quête principale) ne leur demandera pas plus de 25h. Ce n’est pas le nirvana mais pour un jeu de cette catégorie mais c’est déjà pas mal. Pour les néophytes ou les joueurs occasionels, EA table plus sur du 30/35h pour finir l’histoire.
Le Parrain 2 est un jeu qui s’annonce à cheval entre deux catégories. D’un côté, nous avons l’action, avec des phases de fusillades, d’extorsion, de règlement de comptes etc. Et de l’autre, nous avons de la gestion pure et dure lorsqu’il s’agit de se pencher sur la carte de New-York en 3D pour gérer ses business et savoir vers quelles familles se tourner pour prendre possession de tel ou tel quartier. Malgré une raideur certaine dans les déplacements de Dominique, ça sera un réel plaisir que de prendre possession du futur Parrain de la ville, de le faire monter tout en haut de l’échelle et de finir par tout contrôler. Enfin, comme le dirait un vieil ami du milieu : «The World is Yours».
21 janvier 2009 à 20h29

Par Neji

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