Test : Warriors Orochi - Xbox 360

Warriors Orochi - Xbox 360
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Il est une fois une console qui finit sa vie et deux jeux qui ont fait ses beaux jours Dynasty Warriors et Samurai Warriors. Non content de nous offrir un cross over entre ces deux licences, Koei nous propose aussi d'y jouer sur Xbox 360. Alors gloire finissante ou renouveau improbable ?
This is the end … comme le chantait si magnifiquement Morrison au début des années soixante dix, c’est aussi ce qui peut caractériser Warriors Orochi puisque c’est l’ultime épisode des aventures des guerriers chinois de Dynasty Warriors avec en bonus le couplage surnaturel avec les guerriers japonais de Samurai Warriors. Mais pour ce dernier opus sur PS2 et une adaptation sur Xbox 360 dont on sait combien les nippons font attention, le titre vaut-il la peine que l’on s’y arrête ?

Quand n’importe quoi se rencontre

Pour peu d’avoir un peu de connaissance historique, il n’est pas difficile de comprendre que les développeurs de Koei ont eu une difficile matinée après une murge dont seul Mr Tomate peut être capable, pour avoir l’idée de coupler des guerriers qui se vouent une haine sans nom : les samouraïs japonais et les seigneurs de la guerre chinois. Un peu comme si, plus proche de nous, il existait une équipe de supporters entre des membres du PSG et de l’OM. Imaginez les dîners au coin du feu, ambiance je te casse la gueule si tu me regardes, en somme ! Eh bien, c’est ce que nous offre le titre. Par contre, le gros point positif c’est que vous allez devoir bastonner vraiment longtemps avec quatre vingt héros à découvrir et des centaines d’heures de jeu où vous devrez bien sûr montrer que vous avez la plus grosse et le plus de médailles. Sinon, le scénario est comme d’habitude sur ce type de jeu, surtout présent pour que vous défonciez des centaines, voire des milliers, de soldats tous plus crétins les uns que les autres, puisqu’ils viennent s’agglutiner sur le tranchant de votre arme.

J’en ai une plus grosse que toi

Résumer le gameplay du titre à cette devise est un peu excessif, quoique finalement ce raccourci soit assez proche de la réalité. En effet, quel sera votre challenge ? Tout simplement d’exterminer des centaines de bonhommes pendant des dizaines et des dizaines d’heures pour devenir généralissime, pour avoir plein de médailles sur votre poitrine. C’est un style qui peut convaincre surtout les nostalgiques des soviets et de leurs placards à médailles sur la poitrine. Ce type de jeu ne plaît qu’à une petite minorité sur notre continent et malgré tout il faut dire que si techniquement le jeu n’apporte pas grand-chose de plus que ses aïeuls. Et c’est là le principal reproche que l’on peut faire sur le gameplay. Le titre n’innove absolument pas et propose toujours les mêmes challenges. C’est vrai qu’il n’y a plus le système de garde du corps que l’on connaissait mais celui-ci est remplacé par deux héros qui vous accompagnent. En somme, vous remplacez de la chair à sabre dont tout le monde se moquait par du « grobillisme » à plusieurs. Par contre pour compenser cette débauche de puissance surtout que l’on peut d’une simple pression changer de guerrier pour économiser celui qui vient de ruiner une centaine de gnomes, le jeu est devenu beaucoup plus difficile. D’ailleurs, celle-ci peut avoir comme point négatif, lorsque vous rencontrez un boss, de vous rebuter tant le challenge devient corsé. Surtout que la réalisation n’est pas là pour vous aider.

Joli et moche

Il est plutôt étrange de commencer un titre par un oxymore qui est l’alliance de mots désignant des réalités contradictoires ou fortement contrastées. Et pourtant, il va bien falloir se rendre compte que le jeu est développé pour la PS2 et le maquillage soit disant nouvelle génération pour complaire à un public très excité par les capacités graphiques des nouveaux écrans ne durera que trop peu de temps. Si pour la version Sony, on peut être content du résultat car les graphismes sont au niveau des meilleurs jeux sur cette console, le traitement avec parcimonie des outils graphiques donne un jeu rebutant voir très laid sur Xbox 360. Peu d’effets d’éclairage, oubliez le bump mapping ou autres énervements de geek mais qui savent flatter la rétine du profane. Le jeu est beau sur PS2 et vraiment très laid dans l’autre cas. Pour la réalisation sonore, les deux versions sont assez similaires et le rendu est pour le moins exaspérant. Les deux séries n’ayant jamais vraiment brillé de ce côté, vous retrouverez donc des doublages en anglais qui sont pour le moins insipides ainsi que des musiques techno pour le moins minable qui ne pourront qu’intéresser un type aussi peu cultivé musicalement que moi. Autant dire, pas vraiment une référence !
Un titre d’une durée de vie remarquable avec toujours plus de bonus et de glorification de son moi qui plairont à des joueurs certainement. Toutefois, la réalisation minimale ainsi qu’un scénario affligeant ne serviront pas un gameplay à long terme. Si la PS2 est plutôt gâtée, nous vous déconseillons l’achat sur Xbox 360 car c’est réellement une honte de proposer un jeu aussi mal foutu. Voilà, à vous de voir mais pour la rédaction c’est fait : ne pas acheter surtout si vous possédez déjà un des jeux des deux séries.
28 octobre 2007 à 18h41

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Points positifs

  • Enorme durée de vie
  • Cross Over pour fans
  • 80 héros différents

Points négatifs

  • Idiotie historique
  • Réalisation sonore minable
  • Graphiquement très moyen
  • Difficulté rebutante
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