Insistons tout de même sur le mot « risque », qui veut bien dire que cet avis ne peut être définitif, étant donné que nous n’en avons eu qu’un petit aperçu. Il s’agit également d’une affaire de goûts, puisque son scénario, son rythme et son gameplay parviennent à le démarquer des géants cités en introduction avec quelques bonnes trouvailles. Ajoutons à cela l’aspect graphique, moins réaliste, aux couleurs plus vives, partiellement en cel-shading, qui offre une alternative au sérieux de la concurrence par son air « comics »,
Crackdown 2 a au moins le mérite de ne pas faire dans la tentative de copie.
Quels sont les petits « plus » qui vont permettre à ce jeu de remporter quelques manches face à la concurrence ? Première chose, l’univers étant moins réaliste que dans les autres jeux du genre, on va pouvoir s’offrir quelques plaisirs avec des gadgets inédits comme, des sauts ou des vols disproportionnés, appeler des renforts, ou la grenade magnétique : cet appareil se fixe sur deux surfaces (un peu à la manière du grappin de Rico dans
Just Cause 2), par exemple le mur d’un immeuble et une voiture. Le véhicule se trouve alors attiré à grande vitesse vers le bâtiment, écrasant tout sur son passage. Autre utilisation, avec un lampadaire et une voiture : vous ramassez le poteau et le faites tournoyer, la voiture suivra le mouvement en balayant le surplus d’ennemis alentours. Une bien belle façon de mettre le bazar. Il est également possible d’interagir avec le décor pour se jeter dans la mêlée : à peu près tout peut être arraché et utilisé comme arme, de la portière de voiture à l’abribus, pour maximiser les dégâts sur les groupes d’ennemis.
À propos d’ennemis, ceux-ci sont de deux sortes. D’une part, des mutants affreusement difformes, anciens paisibles citoyens, dont l’aspect se trouve quelque part entre le zombie et la purée de carottes, très agressifs. De l’autre, un gang de terroristes appelé La Cellule, qui contrôle différents territoires de la ville. Les uns sortant la nuit, les autres faisant régner la terreur le jour. Et au milieu, vous, un agent pacificateur censé mettre fin à la récréation. C’est peut-être l’un des principaux défauts du jeu : le héros est anonyme, un simple soldat qui fait son travail, sans véritable charisme et sans enjeu personnel (du moins n’en avons-nous pas vu lors de la présentation). Ce qui implique un scénario potentiellement faible, laissant craindre un plaisir de courte durée.
À moins que le multi arrive à tirer
Crackdown 2 vers le haut ? Ce n’est pas gagné. Nous n’avons pas pu l’essayer à cause d’un problème technique, mais les promesses n’allaient pas bien loin : le mode online permettrait d’avoir jusqu’à 16 joueurs sur la même map. Il serait possible de se joindre à la mission d’un autre joueur sans forcément avoir à l’activer pour soi-même (bon point), et il y aurait une fonction deathmatch pour que les joueurs puissent s’éliminer entre eux dans la bonne humeur et la joie de la destruction. Pas forcément de quoi fouetter un chat (ce qui est cruel de toute façon).