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Voici maintenant plus de deux ans que nous attendions ce titre. Il est enfin arrivé entre nos mains et nous ne regrettons pas toute cette attente. Au fil du temps, Capcom a géré la communication autour de ce titre à merveille, suscitant chez le joueur l’envie de découvrir, l’envie de redécouvrir, l’envie de jouer à un nouveau jeu tout en gardant les sensations de la bonne époque. C’est le pari que la boîte nippone s’est lancé lorsqu’elle a annoncé Street Fighter IV. Après avoir bavé pendant trop longtemps, voyons voir si toutes les promesses faites ont été tenues. Fight !
La série des Street Fighter est certainement celle qui a le plus marqué l’histoire des jeux vidéo. Née sur borne d’arcade en 1987, c’est elle qui a instauré les bases du genre auprès des joueurs. Avec le temps, elle a évolué, et rien que le deuxième opus montrait déjà son avancement avec l’apparition des combos, type d’attaque désormais inévitable pour tout jeu de combat qui se respecte. Ce n’est donc pas à un jeu de baston banal auquel nous allons nous frotter mais à un dinosaure du genre, un jeu que tout le monde connait et auquel même ma mÔman s’est adonnée durant ma tendre enfance (c’est pour dire). Après le retour de la momie, laissons-nous porter par le retour de Chun-Li.
M’a filé une baigne, j’y ai filé un marron
Bien évidemment, il n’y a pas que Chun-Li pour nous foutre des mandales. Le casting de cet opus est relativement bien fourni, autant en terme de légendes qu’en terme de nouveautés. Concernant les personnages « ordinaires », nous noterons tout de même une refonte graphique qui va dans la logique des choses j’ai envie de dire. Malgré leur caractère intemporel, les combattants prennent, à chaque épisode, deux ou trois tailles de tours de bras et de poitrine. Ca en devient réellement hallucinant pour le coup. Enfin, les « petits » nouveaux ne sont pas en reste non plus. Entre Rufus, Seth et Gouken, le quota de muscles (ou bedaine) est largement rempli, mais en plus de rattraper les vieux de la vieille sur le physique, ils débarquent également avec des styles et techniques réellement innovants, ce qui fait réellement plaisir aux joueurs de la première époque.
Grâce à ses capacités, cette fournée de sang neuf n’a donc pas besoin de faire ses preuves. L’originalité de leur style, leur complexité, leur efficacité est plus que démontrée et après quelques combats il devient très dur de décrocher de ces « nouveaux genres ». Bien que le mot nouveau soit entre guillemets, il faut reconnaître que pour des personnages tels que El Fuerte, par exemple, la maniabilité en prend véritablement un coup et ce sont des enchaînements qui demandent un niveau de concentration ahurissant qui nous sont proposés. Malgré ça, c’est toujours un réel plaisir de tous les prendre en main et de piétiner la face de nos personnages détestés (tout le monde en a forcément un ou deux) avec leurs bottines.
C’est un mec qui rentre dans une boucherie et dit : « Une baguette sans beurre s’il vous plaît »
Un point qui est très intéressant dans ce jeu, en plus des tenues inchangées de nos héros depuis plus de 10 ans (espérons qu’ils les lavent tout de même), c’est l’histoire. Malgré les quelques confusions (notamment avec Guile et Charlie) qui ont pu apparaître au fil du temps, il y a une base fixe qui est restée. Cependant, même dans cette base fixe Capcom arrive à s’auto planter et à faire rire tous les joueurs grâces à des incohérences parsemées dans les « cinématiques » de fin. Celles-ci, qui sont sous la forme d’animés pas trop mal réalisés, nous montrerons différentes scènes : une scène pour chaque perso, mais certaines scènes nous montrent plusieurs personnages à la fois, et c’est là que ça devient drôle. En effet, lorsque l’histoire change de point de vue, ce sont des scènes relativement différentes qui nous sont présentées.
Ces petites bévues qui nous font tous rire n’entament cependant en rien le caractère sérieux que les développeurs ont voulu donner au jeu pour les « aficionados » du genre. En plus du mode Entraînement, nous retrouvons donc un mode Défis très sympathique. Celui-ci nous met aux commandes des personnages dans les modes Survival, Chrono ainsi que Epreuve. Avec un niveau de difficulté ajusté grâce à des paliers dans les trois catégories, on notera la particularité du mode Epreuve à devenir très rapidement ardue. Arrivé à un certain stade, si vous ne disposez pas de pouces entièrement désarticulés, il s’avère très difficile de reproduire les enchaînements demandés (la liste étant présente sur la gauche de l’écran). Tout ceci sert donc à perfectionner vos techniques et votre dextérité, ainsi qu’à vous proposer quelques challenges supplémentaires à côté du mode Arcade.
Sonic Booms dans ta face !
Juste histoire de dire un petit mot par rapport au mode arcade, faisons un tour du côté de la difficulté du jeu. Dans les options habituelles paramétrables, à côté des rounds et de la durée des combats, nous retrouvons les niveaux de difficulté. Partant de Débutant, celle-ci se décline en 8 catégories pour arriver jusqu’à Expert. Lorsque vous commencez le jeu, tout va bien, elle est en Normal, sauf que ceci est une ruse de la part des développeurs. Effectivement, lorsque vous avez l’habitude de jouer à Street Fighter sur Playstation et que soudainement vous vous retrouvez à jouer avec une manette de 360, dont le pad analogique est à chier avouons-le, la prise en main n’est pas aussi facile qu’escompté, et c’est au bout de quelques combats seulement que l’on se retrouve en face de notre premier « Continue ? ». Pour les mieux entraînés (ou plus chanceux) qui sont tout de même parvenus jusqu’au nouveau boss dans la place in the vibe, le grand Seth, un seul round victorieux leur sera accordé. Ouais, si vous gagnez le premier round, sachez d’ores et déjà que Seth vous roustera au deuxième grâce à son mode « VNR » et ses pouvoirs magiques de perso « craqué ».
Sachant ceci, seuls les fous (ou les pgm, mais c’est relativement la même chose) s’aventureront à augmenter le niveau de difficulté. Pour les joueurs lambda, ceux qui ont un niveau correct mais pas monstrueux, ils opteront pour une technique tout à fait différente pour débloquer les personnages cachés. J’entends par là le passage en mode Débutant avec des combats de 60 secondes sur un seul round. Certes, ça peut paraître fourbe, facile, et les fans du genre leur jetterons des cailloux dans les dents, mais c’est le moyen le plus direct (et le plus facile) d’accéder à la totalité des combattants. Inutile de refaire l’inventaire des personnages, mais sachez que comme à son habitude, Capcom a encore une fois proposé des styles pour tout le monde, du facile à prendre en main au méga dur, du rapide au lourd en passant par les hadoken ou les gigaton punch (ndlr : pour les fans de Balrog, mattez une peu la vidéo ci-dessous). Chacun trouvera ce qui lui plaît.
Wassup Bro’ ? Got somethin’ fome ?!
Tout ceci, tout ce que vous venez de lire, tout le temps que vous passerez à jouer en mode Arcade, Entraînement ou encore Défis ne vous servira au final qu’à une seule chose. En plus d’augmenter le niveau de difficulté du jeu au fur et à mesure de votre perfectionnement, vous pourrez surtout commencer à vous mesurer aux joueurs du monde entier. Voici le fameux mode Online qui permettra aux joueurs d’affronter leurs potes en étant chacun chez soi, ou bien de se taper contre le champion du monde (coréen bien évidemment) histoire de voir qui a la plus grosse paire (de pantoufles hein, on se comprend et comme ça il n’y aura pas de mises en plis entre nous). Concernant la salle d’attente, point sur lequel Capcom avait dit vouloir réellement mettre l’accent (plus que sur l’équilibrage des niveaux en tout cas) durant le développement du jeu, celle-ci est très rudimentaire, proposant les adversaires par lot de 3 et ne laissant apparaître que le minimum nécessaire, à savoir le pseudo de votre adversaire, les caractéristiques du combat proposé et la langue qu’il parle.
Concernant ce dernier point, il servira surtout à déterminer la provenance du joueur et à évaluer les temps de latence. Oui, si vous avez de la chance, vous tomberez rapidement sur des joueurs français qui ont une bonne connexion, ce qui ne posera aucun problème et vous laissera apprécier la chose dans son intégralité, mais si vous avez la chkoumoune, vous finirez face à un japonais ou un quelconque autre joueur d’Asie, ce qui vous rendra la vie impossible. Gérer le décalage et le temps de réponse des touches au cours d’un combat classé n’est vraiment pas le mieux qui puisse vous arriver. Enfin, histoire de ne pas avoir à passer trois heures à chercher un adversaire potable, l’option Challenger activée permettra aux autres joueurs de vous défier à n’importe quel moment, sauf si vous êtes déjà dans un match en ligne. Concernant le classement, chaque combat gagné vous fera gagner des points, et chaque combat perdu, à l’inverse, vous en fera perdre.
Perfect !
Maintenant que vous savez tout sur cette tuerie, voici un petit bonus histoire de finir sur une touche d’humour.
Si l’on devait donc comparer les nouveaux personnages aux membres de la team, je pense que Gouken serait le bon Kago, gentil comme un agneau mais qu’il ne faut pas énerver sous peine de voir toute la sagesse et l’expérience de l’art du combat nous tomber en pleine face. Viper serait Icary, bizarrement c’est la seule fille donc il n’y a pas vraiment de questions à se poser. Seth serait Monsieur Tomate, grand manitou et dieu incontesté des sphères gamehopiennes, il sait tout sur tout le monde et maîtrise toutes les techniques de geek à la perfection. El Fuerte, petit rapide et qui s’accroche vachement, notre petit JoKeR. Aussi incisif par les mots que peut l’être le Mexicanos par sa cuisine. Rose quant à elle se reflète bien en Elf, débarqué d’une autre série mais très bien implémenté, le mélange des genres fini par faire (très) bon ménage. Abel, et son côté franchouillard, ressemble un peu a Tedd. Pas besoin de fioritures, inutile d’en faire trop, droit au but. Et enfin, pour Rufus il ne reste plus que Neji, le plus américain de cette team française. A force de McDo, il finira par rivaliser avec lui niveau bidon. Pour qu’il n’y ai pas de jaloux, voyons les traits de notre Monsieur Propre dans Dhalsim, calme et posé mais toujours très efficace.
Street Fighter IV est, bien que nous soyons encore en début d’année, certainement l’un des meilleurs titres de 2009. Doté de tous les bons côtés du jeu d’antan avec les nombreuses qualités que peuvent apporter les jeux Next Gen. Le mélange a été réalisé à la perfection et (re)découvrir l’histoire de nos personnages préférés qui ont évolué avec le temps est toujours un bonheur. Des fans de la première époque aux plus jeunes néophytes, tout le monde y trouvera son compte si tant est que le système de combat basé sur des mouvements latéraux ne les rebute pas.