Il y a maintenant plus de 2 ans, Colin McRae Dirt s'était imposé sur consoles comme une référence aux jeux de rallye. Le changement de cap entrepris par DIRT se confirme pour cette suite, définitivement tournée vers le public américain. Celle-ci délaisse de plus en plus les épreuves traditionnelles européennes, type WRC, IRC, pour faire du pied aux X-Games et autres championnats US. Et il faut bien avouer que la décision rend le jeu plus fun dans son ensemble, avec une multiplication impressionnante des épreuves qui vous sont proposées.
Les bâtonnets de Colin du Captain McRae
Codemasters reprend ses bonnes vieilles habitudes d'immersion du pilote dans sa carrière, avec sa vue à la first person en dehors des courses. Vous pourrez rentrer un pseudo et choisir un prénom dans la liste honnête qui est imposée. Et pour peu que comme moi, vous ayez eu des parents extrêmement pas originaux, votre prénom fera partie de la liste, soyez en sûr. C'est un petit bonus que d'avoir une console de jeu qui vous appelle par votre vrai prénom, mais cela rentre parfaitement dans la logique immersive du soft. Une fois que vous aurez pris possession de votre caravane de manouche qui coûte moins qu'un pneu de votre nouvelle voiture, on vous présente cette dernière. Vous commencerez les épreuves au volant de la Subaru Impreza WRX Sti, celle-là même ayant appartenu à Colin McRae himself. Autant dire que pour un débutant, on vous fait confiance. Dans votre menu principal, tout de 3D vêtu, vous aurez accès à différentes options, de la plus inutile à la plus intéressante. Par exemple, la possibilité de visualiser la course prochaine sur des écrans de TV pour en étudier les moindres détails, véritable classe américaine. Vous pourrez aussi customiser votre voiture et même y accrocher des débilités au rétro, véritable classe portugaise.
Des p'tits tours, des p'tits tours, encore des p'tits tours
Techniquement très au point, DIRT 2 affiche une qualité graphique vraiment très appréciable. Les courses sont variées et réussies, du fin fond de la forêt de Malaisie en passant par le Japon ou les USA. Outre la diversité des terrains, certains détailles bluffent par leur réalisation tels que les éclaboussures d'eau ou les pare-brises tâchés de boue. On regrettera toutefois l'absence de météo sur l'ensemble des courses. On ne connaîtra que le jour et la nuit, mais pas la moindre goutte de pluie pour gêner votre visibilité, ni de petite plaque de verglas en sortie de virage pour aquaplaner dans le décor. La jouabilité, quant à elle, se révèle quelque peu hybride puisqu'elle se situe à mi-chemin entre l'arcade et la simulation, avec une tendance un peu plus accentuée vers cette dernière. Difficile donc, si vous vous attendez à un mode de pilotage du style de Motor Storm, de se faire rapidement à la conduite. Dans chacune des 7 catégories de véhicules différents (Rallyes, Hummers, buggies etc...), qui vous seront accessibles, chaque engin possède ses propres caractéristiques et donc sa propre manière d'être piloté. Héritage de Race Driver : Grid devenu inévitable dans toute bonne simulation automobile (d'après le créateur du prochain Forza 3), le flash-back rejouable en pleine course. Rappel pour les incultes : il s'agit simplement de rejouer sur l'instant un virage qui aurait été négocié comme un otage à Beslan. Un petit coup de retour rapide, permettant d'ailleurs d'apprécier la beauté de la gestion des dégâts, et vous voilà remis en selle, prêt à voir arriver le mur un peu plus tôt. Ces petits coups de cheat vous seront toutefois accessibles en nombre limité dans une course, attribués en fonction de la difficulté sélectionnée.
Plein gaz sur le contenu
Votre progression se fera étape par étape de manière très orthodoxe. En fonction de la difficultée choisie, vous débloquerez de l'expérience et de l'argent, vous donnant accès à de nouvelles courses et de nouvelles améliorations. Pas moins d'une centaine de courses vous attendent, avec une foule de catégories différentes. Des épreuves classiques comme le Rallye Cross ou le Rallye Raid, mais aussi d'autres plus originales, comme "the last one standing", où toutes les 20 secondes le dernier concurrent est éliminé jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un (pas un highlander). On retiendra aussi l'épreuve du "Gate Crasher", où il faudra le plus rapidement possible défoncer des publicités en mousse sur notre route. A mesure que vous avancerez, vous devrez essayer de vous faire des potes célébres dans le métier, et de vous attirer le respect de vos adversaires. De grands noms de la compétition tels que Dave Mirra, Travis Pastrana ou Ken Block deviendront peut-être vos potes, après une bonne confrontation en heads up, qui sait ? Pensez aussi à pousser les réglages de vos véhicules, très bien conçus, qui contribuent à un contenu somme toute très bien fourni. Au niveau multijoueur, on déplorera comme souvent l'absence de parties locales en écran splitté. Pourquoi diable les jeux de courses délaissent-ils si souvent un mode de jeu si convivial que les bonnes vieilles parties à plusieurs en vrai ?! En revanche sur le net, on vous proposera de jouer jusqu'à huit personnes par course, dans des parties non classées (les jam-sessions) ou dans un concours "pro", où vous pourrez progresser en gagnant des épreuves classées, en solo ou en équipe. On trouve un mode online très complet encore une fois, avec de nombreuses épreuves, des classements, une réputation, et même la possibilité de suivre la progression de vos amis grâce à la création d'une communauté DIRT, où vous pourrez vous tenir informés de toutes sortes de news à propos du jeu.