Test : UFC 2009 Undisputed - Xbox 360

UFC 2009 Undisputed - Xbox 360
Partager
Fort de son expérience incontestable dans le monde du catch, THQ nous livre aujourd'hui son dernier rejeton, UFC 2009 Undisputed, sa première simulation d'Ultimate Fighting sur Next Gen. Après quelques images et une démo plutôt encourageante, la saison de la mandale est enfin ouverte.
Qui ne connait pas l'Ultimate Fighting ? Deux combattants, une cage, et pas des masses de règles. Il en a découlé des tonnes de vidéos sur internet illustrant la violence de ce sport, et les polémiques allaient alors bon train. Qui ne se souvient pas du mec à la nuque pétée qui s'effondrait comme un pantin, ou de celui qui s'est fait péter le tibia au point d'avoir une nouvelle articulation dans la jambe ? Tout ça, c'était l'Ultimate Fighting de l'époque. Il faut dire qu'à ses débuts, la discipline était plus folklorique. Des sumos en pagnes, des kickboxers en shorts, des karatékas moustachus en kimono et n'importe quel biker de la route 66 faisait l'affaire pour assurer le spectacle. On se serait franchement cru dans Bloodsport avec Jean-Claude Vandamme pour le coup. Mais les pressions des détracteurs, ainsi qu'un sérieux manque à gagner à ne pas pouvoir se faire médiatiser ont entrainé la discipline à s'offrir une sagesse. Maintenant à l'UFC, il y a des règles. Exit les attaques trop viles : coups de boules, morsures et autres lattages de testicules ne sont plus au programme. Les joueurs sont maintenant catégorisés selon leur poids et un arbitre est en permanence collé à leurs basques pour canaliser les excès d'adrénaline. Résultat direct de tout cela : une surexposition médiatique. Et donc un jeu vidéo.

Et ma main sur ta gueule ?

Il faut l'avouer, ils ont de l'expérience dans les gros bonshommes en collant chez THQ. UFC a su tirer l'expérience de ses ainés pour nous offrir un jeu vraiment très complet dans son ensemble. D'un point de vue graphique, rien à redire. On ne joue clairement pas dans la même catégorie qu'un Fight Night Round 4, mais les personnages sont bien modélisés et l'animation très correcte. La prise en main est bonne, bien pensée, mais pas accessible dans la seconde. Le didactitiel vous prendra plus d'une heure pour être correctement assimilé, et il en faudra quelques autres de combats intenses pour connaître toutes les ficelles du métier d'ultimate fighter. La mixité des styles offre une diversité d'attaques et combos encore jamais atteinte dans une simulation de sport de combat, et pour cause, on n'avait encore jamais eu le droit de faire autant de choses. Enfin, autant de choses pour de vrai hein, puisque dans le catch, on peut faire n'importe quoi tant qu'on ne se touche pas...

Et avec mes couilles sur ton nez tu fais le dindon ?

Pour être un fighter accompli, on ne peut pas véritablement se spécialiser dans une seule catégorie. Il faut assurer debout comme au sol si vous voulez l'emporter. Pour ce faire, plusieurs moyens. Soit le bon vieux K.O., réalisé à l'aide d'un coup puissant à la tête, soit la soumission, à savoir forcer l'adversaire à abandonner sous peine de pétage d'articulation. Maîtriser l'art de la mandale est important, mais que faire quand votre tête est prise entre deux grosses cuisses et menace d'exploser comme un hamster dans un micro-onde ? Il vous faudra apprendre à vous dégager manu militari à renfort de lutte ou de jujitsu brésilien. Et inversement, vous n'aurez pas l'air fin longtemps avec vos prises de judo si vous n'avez pas pris le temps d'étourdir votre adversaire un minimum à coup d'uppercuts bien placés. De plus, il vous faudra maîtriser le rythme du combat. Comme dans la réalité, un contre bien placé occasionne bien plus de dégâts qu'une série de jabs au bide. Au final, le système de combat réserve beaucoup de surprises, pour la plupart bonnes. On mettra du temps à explorer toutes les combinaisons, les clés et autres, ce qui lui assure au soft une durée de vie importante. On lui reprochera tout de même parfois quelques K.O. absolument incompréhensibles, mais bon. On écarquille les yeux 5min et on reprend le cours des choses... Autre détail quelque peu fatigant, cette habitude qu'on les développeurs de nous faire tapoter sur tous les boutons le plus rapidement possible. C'est marrant de temps en temps, mais à la longue il faut reconnaître que c'est très fatigant. J'en ai assez de devoir racheter des manettes parce que j'ai eu le malheur de confronter deux experts en soumission.

Glouglouglouglou

Le mode carrière est plutôt bien goupillé. L'éditeur de personnage est classique, simple, mais efficace. Une fois votre personnage créé et customisé, il vous faudra suivre son calendrier, vous offrir des sponsors, faire des sparrings d'entrainement, suivre des stages de perfectionnement et disputer des matchs officiels. Au fur et à mesure de votre progression et en fonction de vos résultats, vous pourrez répartir votre expérience à travers les différentes catégories. Votre carrière de combattant dure 7 ans, après quoi vous devrez vous retirer du circuit professionnel. Une jolie manière de stopper votre progression afin que votre personnage reflète vos choix, et non le maximum partout. On pourra tout de même reprocher une certaine redondance au mode carrière qui lassera probablement ceux qui ne sont venus que pour se mettre sur la tronche. Un mode de jeu retiendra particulièrement notre attention : le "combat classique". Une speakerine aux attributs certains retrace le match de légende dans la réalité, images et interview des deux protagonistes à l'appui. Un vrai petit reportage, très bon teaser, amenant chacun des matchs. Le but étant de refaire le résultat à l'identique. Par exemple, K.O. au 4e round, ou soumission au premier. Le mode online ne surprend pas, permettant de s'affronter avec n'importe qui n'importe où dans le plus grand classicisme possible.
Complet à bien des points de vues et original pour la diversité des tournures que peut prendre chaque combat, UFC Undiputed 2009 transforme l'essai du portage d'Ultimate Fighting sur console. Une valeur sûre à qui il est difficile d'en vouloir pour ses maigres défauts.
31 mai 2009 à 10h38

Par

Points positifs

  • Pot pourri de techniques d'arts martiaux
  • Réalisation impeccable

Points négatifs

  • K.O. incompréhensibles parfois
  • Mode carrière un peu lourd

Gribouillé par...

JoKeR

JoKeR

Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
Revenir en haut