Pour les incultes nés de la dernière pluie,
Trivial Pursuit est un jeu de plateau crée par deux Québécois,
Scott Abbott et
Chris Haney, dont le but est de réunir cinq parts de camembert (en plastique) en répondant correctement à des questions. Si le principe est simple, répondre aux questions ne l’est pas forcément. En effet, elles tournent autour de six thèmes : Sciences & nature, Géographie, Arts & Littérature, Divertissements, Histoire et Sports & Loisirs, bref de quoi faire bouillir notre matière grise. Dans tous les cas, il s’agit de questions à choix multiples, avec en général quatre propositions. Sur cette version PS2 pas mal de modes sont disponibles, outre le classique multijoueur, indispensable à ce type de jeux,
TP permet aussi de faire des parties solo.
T'as des amis ? Oopa...
Si l’intention est bonne, jouer seul face à soi-même est rapidement lassant. Le jeu manque de dynamisme et si les animations de déplacement du jeton sont amusantes au début, elles deviennent très vite gonflantes, sans intérêt. Le seul vrai défi est de pouvoir tester ses connaissances culturelles, puis de battre son record, parties après parties. Il est clair que
Trivial Pursuit a pour cible les soirées entre amis (payez-les si nécessaire), pour peu que vous en ayez un ou deux dont le QI ne dépasse pas celui d’une moule et il y a de quoi se taper une franche rigolade. Côté pratique, le nombre de questions est suffisamment grand pour assurer six ou sept parties sans retomber dans du déjà-vu. Encore que, sept parties, ce n’est déjà pas énorme. Toutefois, il est possible de choisir différents « packs » de questions, comprenez par là différents thèmes. Par défaut, vous disposez du pack classique et du pack cinéma, inutile de vous faire un dessin sur les questions abordées par ce dernier. Afin de compléter un peu, du contenu additionnel est téléchargeable, gratuitement à priori.
Le seul jeu avec un camembert dedans
Comme je l’ai dit un peu plus haut, le mode solo manque de pêche. Heureusement, en multijoueur ce gros défaut est partiellement corrigé (les animations sont toujours aussi lourdes), grâce à l’arrivée du « Défi entre amis ». Mais quèsaco ? Ici, le but est encore une fois de gagner ses camemberts, mais vous pouvez y arriver de différentes façons. La première, et la plus simple, est de répondre correctement à deux questions du même thème (géographie toussa…). La deuxième nécessite un peu de chance, puisqu’il faut directement tomber sur une case camembert et répondre juste à la question qui vous est posée. Enfin, des cases bonus remplacent les cases « rejouer » et l’un d’entre eux vous permet de « voler » le camembert de votre ex-ami. Encore quelques précisions sur ce mode bien sympathique : avant chaque question, votre adversaire « parie » sur la véracité de votre réponse. Par exemple, s’il pense que vous savez répondre il appuie sur carré, et si effectivement vous répondez juste alors il gagne lui aussi des points. Notez aussi que dès qu’un joueur gagne un camembert, toutes les questions de la catégorie concernée disparaissent, rétrécissant par la même occasion le plateau de jeu, mais augmentant la rapidité d’une partie.
Pour terminer, un petit commentaire sur la réalisation. L’aspect graphique n’est pas « ignoble », mais ce n’est pas fantasmagorique non plus, pas de quoi se réveiller en sueur pendant la nuit. La bande-son est vraiment, et j’insiste, très lourde. C’est indescriptible, une espèce de techno/tektonik qui donne le bourdon passé les deux minutes, on a tôt fait de mettre la télé sur mute. Les commentaires ne cassent pas trois pattes à un canard, par moment « la voix » va vous flatter, l’instant d’après vous dire que vous êtes une bouse et que vous avez forcément triché. Bref, ça vole bas. C’est d’ailleurs dommage, car
Trivial Pursuit est un jeu convivial, très réussi au final.