Fini le temps des surprises, des bonnes, évidemment. Non, désormais Spike, qui commet des jeux à licence aussi souvent que EA, nous apporte le premier véritable opus X360 de la saga Dragon Ball console de salon. Et finalement, quand on regarde bien le contenu de la galette, on a l’impression que le pas entre PS2 et Xbox 360 n’a pas été franchi. Un comble, quand on connaît les capacités de la machine et l’intérêt de celle-ci dans un jeu aussi puissant et coloré que DBZ. Non, ici, point d’effets pyrotechniques de la mort-qui-tue, ni même de décors qui se détruisent en temps réel et en foulachdé. On se contente de prendre Budokai Tenkaichi 2, on enlève un tiers des personnages, on le colle dans une jaquette verte estampillée Microsoft et hop, emballé c’est vendu. Alors oui, comme ça, de loin, vous avez l’impression que le fanboy que je suis est super-déçu et du coup, déverse sa haine sur l’auteur du trouble. Vous avez raison. Et j’écris ce que je veux, d’abord.
Kaméhamébof
Au chapitre des nouveautés, le jeu a cru bien faire en intégrant des personnages qui n’existent pas dans l’univers de Toriyama. Là où la trilogie Tenkaichi avait réussi à gonfler la base de données des personnages au point d’arriver à un panel complet couvrant Dragon Ball, sa suite et même GT, à tort ou non ; Raging Blast s’amuse à nous coller des Broly et des Vegeta en SSJ3, comprendre Super Sayien 3, une transformation jamais obtenue dans la série. Que nenni, ça suffira à faire plaisir aux néophytes. Et tant pis pour les fans qui vont saigner des yeux en voyant ça. On annonce donc 70 guerriers en comptant les transfos multiples, soit presque moitié moins qu’aux derniers opus. Pendant ce temps, le système de jeu, lui, n’a quasiment pas évolué. La principale mise à jour du gameplay réside dans le lancement des attaques personnelles, qui se fait désormais avec un simple mouvement du stick droit dans l’un des quatre points cardinaux. A noter qu’un menu de personnalisation très complet permet de gérer la liste des capacités de votre personnage ainsi que ses quatre attaques personnelles. Pour ce qui est du reste, on retrouve les traditionnels mouvements de garde, d’attaque ou de super sprint pour voler auprès des méchants. Deux autres nouveautés : la rapidité de transformation, avec un menu à choix multiple, puis le super vol qui permet de s’envoler très-très-haut pour prendre l’ampleur suffisante à balancer un Genkidama dans la face à Freezer. Anecdotique mais sympatoche.
Super Incomplet de niveau 3
Au final, on se retrouve tout de même avec des combats bien moins bourrins et prenants qu’avant, même si la difficulté relative du soft semble avoir suffisamment augmenté pour proposer des combats un tantinet plus longs et plus ardus. La gestion du combat à toute vitesse (on se bat 1 seconde, on disparaît dans un éclair de rapidité pour se retrouver 100 mètres plus loin et continuer la castagne, comme dans l’anime) ou les attaques hyper-rapides (une pression à effectuer quand votre perso s’électrise permet d’attaquer par surprise) sont des modes qui auraient pu apporter un plus s’ils ne se déclenchaient pas une fois par mois. Au moins, ca a le mérite d’étaler la durée de vie, comme d’habitude, d’autant que les modes de jeux sont variés, entre l’entraînement, les combats, les tournois ou le mode histoire réduit au minimum. Enfin, ne disons rien sur la localisation anglaise, qui comme toujours est inutile, la mise en scène absente (pas de lipsinc, des cut-scènes bizarres et mal foutues) ou les temps de chargement toujours aussi longs malgré le passage sur Next Gen. Non, décidément, l’effort n’a pas été fait.