L'unique campagne solo, divisée en 3 chapitres, pour un total de 18 missions, est alimentée par un scénario peu convaincant, mais nous ne nous attarderons pas dessus. Sachez simplement que les connaisseurs du premier opus n'y rencontreront pas de réel challenge vu que le titre a été simplifié, mais les nouveaux venus peuvent compter sur environ 8 heures pour parcourir toutes les missions. Les missions étant rarement originales, vous aurez compris que le titre ne mise pas plus sur la partie solo que ne le faisait son aîné. Et ce n'est pas l'IA qui redressera la situation puisqu'elle reste basique et peu agressive. N'attendez pas d'elle de folles parties épiques, il faudra passer par la case multi ! Dans le cas où vous n'auriez pas joué au premier volet ou si vous aviez été rebuté par sa complexité lors de sa sortie, ce sera en revanche une bonne raison pour vous y mettre : vous pourrez alors bien mieux apprécier la qualité du premier épisode. Toutefois, cette simplification se justifie dans le fait que la version 360 ne nécessite pas d'être un poulpe pour pouvoir s'amuser.
Du fric et du tuning
Fort heureusement,
Supreme Commander 2 apporte tout de même son lot de nouveautés. Ainsi, le système de micro-management a été simplifié. Désormais, vous aurez accès à trois ressources. Les deux premières, la Masse et l'Energie sont disponibles en quantité illimitée. La troisième est plus originale : au fur et à mesure de la partie, vous engrangez des Points de Recherche, comme vous gagneriez des points d'XP dans un RPG. Vous pouvez alors dépenser ces points pour modifier les caractéristiques de vos unités (pour augmenter leur résistance, pour diminuer leur coût, mais aussi pour leur ajouter des trucs rigolos, comme des jambes sur les navires chez les Cybrans). Cet aspect permet de ne pas délaisser rapidement les unités de base mais du coup, un joueur peu fair-play peut très bien se contenter des unités de base et de les booster à mort pour écraser l'adversaire. J'exagère un peu, mais c'est un sentiment qui ne se percevait pas sur le premier opus, où toutes les unités avaient une utilité propre et devaient être utilisées au moment opportun.
Une tripotée d'unités cheloues
Vous pourrez aussi acheter des prototypes, que ce soient des unités ou des bâtiments. Ces "bonus" présenteront un net avantage pour vous mener à la victoire et ne sont pas si difficiles que ça à obtenir, ce qui choquera probablement les plus fidèles adeptes du premier volet. Par exemple, les Illuminés pourront obtenir une sorte de véhicule hybride leur offrant un avantage supplémentaire lors des batailles navales. En effet, il faut savoir qu'en temps normal, ces derniers ne possèdent pas de véritable flotte navale. Imaginez donc un combat les opposant aux Cybrans, lorsqu'ils sont dotés de la fameuse modification permettant de faire courir à grande vitesse tous leurs bateaux sur terre. De ce point de vue, l'équilibre des parties reste discutable. On s'interrogera aussi sur le fait qu'il s'agisse de prototype, alors qu'à l'usage, ces unités ne présentent pas de véritables inconvénients : il aurait été intéressant d'ajouter une part de hasard à leur utilisation, par exemple en rendant les temps de construction aléatoires.
Un multi sympa
A l'instar du premier épisode, c'est du côté du multijoueur que
Supreme Commander 2 prend toute sa dimension. Vous pourrez participer à des affrontements allant jusqu'à 8 participants (en équipe ou bien en Free For All). Toutes les maps sont d'excellente facture, et l'on en retrouvera certaines issues du premier volet. Par contre, on se demande pourquoi un classement n'a pas été mis en place. Cela aurait pimenté les parties et il s'agit d'un standard pour tout jeu de stratégie qui se respecte. Vraiment dommage, surtout sachant que la courbe d'apprentissage est réellement motivante et que les meilleurs l'emporteront toujours, malgré la simplification du titre... Mais encore une fois, cette simplification était nécessaire pour que les possesseurs de la version 360 puissent y trouver eux aussi leur compte.
Plus léger que son prédécesseur
Contrairement au premier volet qui fait toujours figure de benchmark sérieux tellement les ressources demandées étaient énormes,
Supreme Commander 2 se montre moins gourmand que son aîné. Désormais, une machine classique parvient à faire tourner le jeu en toute fluidité, ce qui était loin d'être le cas du premier volet. Malheureusement, cela se voit à l'écran et les graphismes semblent moins détaillés. Du coup, les bâtiments et les unités sont souvent cubiques et peu charismatiques, et la distinction entre les trois factions n'est pas assez prononcée. Toutefois, la partie sonore relève le niveau, et les bruitages et les musiques plongent facilement le joueur dans l'ambiance... Sur ce plan-là, on pourrait chipoter sur les voix peu convaincantes, mais on s'y fait.