En 2008,
Dead Space a débarqué de nulle part et a su s'imposer comme une des références du survival-horror, genre assez peu représenté de nos jours. Ses qualités techniques indiscutables, son ambiance oppressante et son sadisme revendiqué lui on permis de faire mouche auprès des critiques même si le succès public, bien qu'honorable, ne fut pas à la hauteur des attentes de l'éditeur. Ce qui ne l'empêche pas de revenir à la charge avec cette suite qui se veut plus orientée action, suscitant une certaine inquiétude chez les fans qui ont peur de voir un de leur jeux fétiches dénaturé. C'est donc pour se rassurer sur le fait que le jeu file autant les chocottes que son illustre aîné que l'on essaiera la démo.
Mais avant toutes choses, je voudrais revenir sur les conditions de jeu. Un survival-horror, et donc
Dead Space, est un jeu auquel on joue seul, dans un silence d'église et dans une pièce sombre pour pleinement en profiter et faire grimper le potentiel de trouille au maximum. Si la dernière condition était effectivement remplie, on était une dizaine dans la pièce qui était elle-même envahie par le bordel sonore ambiant du salon. Ce qui n'est pas franchement pratique pour ressentir la peur générée par la démo. Cette preview ne tiendra donc pas compte du facteur trouillomètre, ce qui ne nous empêchera pas d'en apprécier les qualités. Et Dieu sait qu'elles sont nombreuses.

La démo commence par une séquence d'exploration qui réunit tous les ingrédients du premier épisode : couloirs étroits et nécromorphes surgissant de nulle part. Voilà qui devrait rassurer les fans. On traverse donc un couloir gelé tout en démembrant les quelques sales bestioles qui se dressent sur notre passage avant d'arriver dans une grande pièce aux allures d'église. Là, on se voit contraint de repousser une sale bête d'un gabarit imposant. Si le combat n'est pas aisé au premier abord, il est loin d'être insurmontable. La suite s'avère bien plus compliquée, il s'agit de survivre à une série de vagues de nécromorphes. L'utilisation du module stase est indispensable pour survivre dans ces moments-là, un peu à l'image du premier épisode.
Vient ensuite une énigme à résoudre, l'occasion de se frotter à une des nouveautés de
Dead Space 2 : le piratage. Pas franchement évident à appréhender et donc, à réussir, ces séquences vous demanderont un minimum de dextérité. Il s'agit là de faire pivoter le stick droit de façon à ce que le carré sur l'écran de la machine piratée devienne bleu et de valider en un temps limité. En cas d'échec, le joueur est sanctionné par une électrocution. Pauvre Isaac Clarke, à croire qu'il n'en bavait pas déjà suffisamment comme ça. La suite de l'énigme nous permet de mettre à contribution les capacités télékinétiques du pauvre bougre afin de stopper le "générateur de gravité" de la zone.
Les phases en apesanteur sont ici nettement plus souples que dans le premier volet où elles consistaient à pointer une zone et appuyer sur un bouton pour la rejoindre d'un seul bond. Dans
Dead Space 2, le système est beaucoup moins contraignant, on appuie sur le stick droit pour décoller les pieds du sol et on se déplace ensuite librement dans l'espace. Si les déplacements en apesanteur offrent de cette façon une plus grande sensation de liberté, il n'en est pas moins vrai qu'ils en deviennent bien plus lents. Facteur jouant clairement en votre défaveur pendant les combats qui ont lieu lors de ces phases. On fait une cible facile dans ces moments là.
On finit la démo sur un combat contre un boss énorme qui nous agrippe la jambe. Après s'être défait de son étreinte en tirant sur son espèce de... je sais pas trop quoi en fait, l'option la plus sage est encore de courir sans regarder derrière soi. En fait si, on est bien obligé de regarder derrière soi pour staser le monstre qui nous course sous peine de se faire rattraper. Inutile de vous rappeler combien les conséquences en seraient fâcheuses. On finit la course poursuite projeté dans l'espace avec la créature.