Test : Marvel Vs Capcom 3 : Fate of Two Worlds - Xbox 360

Marvel Vs Capcom 3 : Fate of Two Worlds - Xbox 360
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Il y a maintenant plus de 11 ans, rien que ça, Capcom réunissait pour la seconde fois une impressionnante somme de combattants originaux pour réaliser l'un des plus gros cross-overs de l'histoire du jeu vidéo. Et comme les jeux de bastons ont eu le vent en poupe ces deux dernières années, il aurait été dommage de se priver d'une suite si demandée non ?
Habitués des salles d'arcade ou de la DreamCast, Marvel Vs Capcom 2 ne vous est certainement pas étranger. Le principe, pour ceux qui ont encore besoin qu'on le leur explique, c'est de faire s'affronter différents personnages de deux univers proches et pourtant diamétralement différents : Marvel et Capcom. Faire cohabiter les deux licences, l'une fortement nippone et l'autre diablement ricaine, n'est pas forcément des plus simples puisque les développeurs ont dû équilibrer les pouvoirs de chacun de façon à ne pas trop avantager les uns ou les autres, tout en respectant l'univers duquel ils proviennent. Si Marvel Vs Capcom 2 proposait le choix colossal de 54 personnages, celui du troisième opus se "contente" de 34 protagonistes. La bonne surprise, c'est qu'ici pas de doublon, chacun a un style de combat qui lui est propre, même si certains genres se rejoignent bien évidemment.

Adamantium contre Hadoken

Le casting de Marvel Vs Capcom 3 est plutôt bien fichu. Pendant toutes ces années, Capcom a bien grandi et s'est donc permis de proposer quelques personnages emblématiques. Resident Evil, en la présence de Chris Redfield et de Wesker, a donc rejoint la liste des V.I.P. sélectionnés pour représenter la licence Capcom. On voit aussi débarquer l'impressionnant Dante de Devil May Cry, accompagné de sa fidèle Trish. La présence d'autres personnages est un peu plus anecdotique, comme celle d'Arthur, de Ghouls n' Ghosts. On appréciera la petite dédicace de son décor, tout droit tiré du jeu original avec en bonus la petite créature du mythique Demon's Crest. Côté Marvel, on retrouve les classiques Thor, Captain America, Wolverine, Hulk, etc. et comme tout le monde, on déplorera tristement l'absence du bon gros Venom, mais surtout, surtout, on fait un accueil chaleureux à Deadpool, de loin le mercenaire le plus déjanté et décalé que la terre ait jamais porté. Les fans des différents univers apprécieront le soin particulier apporté au respect des personnalités des différents protagonistes. Chris Redfield, par exemple, a réussi à caser dans la poche arrière de son jean tout son attirail de Resident Evil, du bon vieux magnum à l'inévitable lance-roquettes. Haggar use et abuse du vieux tuyau qu'il ramassait par terre pour fracasser les crânes des salopards qui avaient enlevé sa fille dans Final Fight il y a maintenant plus de 20 ans.
Cette cohérence scénaristique est valable pour les attaques des personnages, mais aussi pour leur personnalité. Deadpool, encore et toujours lui, est, pour ceux qui n'ont pas eu la chance de suivre ses tribulations dessinées, un personnage complétement dérangé et amoral. Dans les comics, c'est ainsi le seul à avoir conscience d'être dans une BD. Il agrémente chacun de ses meurtres de blagues graveleuses et est à ce jour le seul personnage de BD à avoir conscience d'en être un. Par exemple, si ses partenaires d'histoire sont perdus, il leur indiquera très sérieusement de ne pas paniquer et qu'ils sont page 32. Dans Marvel Vs Capcom, c'est absolument le même concept. Il insulte directement le joueur derrière sa console quand il gagne un match ( Hé! T'as pas honte de rester derrière ton écran alors que je me risque les fesses ici moi ?!), fait le pitre à l'écran (moonwalks, gestuelles de kung fu débiles... ) Bref, du grand n'importe quoi, donc du grand art. Les personnages rescapés des derniers épisodes ont pour la plupart gardé leurs attaques fétiches. Hulk déplace toujours des montagnes au sens propre et Wolverine reste le fournisseur principal de Charal en matière première. Certains pourront toujours trouver à redire sur la composition du casting, terrible manque causé par l'absence de certains personnages et, paradoxalement, sentiment de se faire blouser par la présence incongrue d'autres protagonistes un petit peu inutiles. Malgré tout, l'ensemble est plutôt bien équilibré. On garde tout de même une certaine amertume : le fait qu'une partie du casting ne sera disponible qu'en DLC, et à 5 euros le personnage, ça risque de faire tout de même un peu cher si Capcom décide d'atteindre le même nombre de personnages que dans le précédent épisode.

On aurait Thor de s'en priver

Le jeu est réalisé en cell-shaded (applat de textures 2D sur des squelettes en 3D), à la manière de Street Fighter IV. Pourtant, le style diffère car il adopte un style plus "comics", emprunté à Marvel, notamment grâce à son encrage des personnages. Cela jure hélas un petit peu avec les décors, restés dans un style plus traditionnel. De son gameplay, Marvel Vs Capcom 3 a gardé ce qui fait l'essence et l'identité de ses prédécesseurs. Chacun possède un sacré panel d'attaques spéciales, puis 3 "furies", disons très spéciales. Celles-ci, très souvent disponibles et dépendant d'une jauge sur 5 niveaux, sont empreintes de gigantisme et prennent souvent plus de la moitié de la taille de l'écran. On ne recule devant aucune démonstration de force, les combos sont légions et savoir les enchaîner savamment peut aisément réduire une jolie barre de vie toute neuve à néant. Heureusement pour vous, le principe est de se battre en équipe de 3. Chacun peut intervenir à loisir dans le combat de différentes manières. Tout d'abord, il vous faudra gérer l'énergie de vos combattants. Celle-ci descend rapidement mais une bonne gestion de l'équipe doit permettre de faire se reposer un personnage affaibli et donc de lui faire remonter sa vie pendant que son allié combat à sa place. Les combos peuvent être effectués à tour de rôle, particulièrement dans les airs. De plus, une pression de tous les boutons à la fois enclenche un mode proche du berserk, le X-factor (terme qui n'est pas inconnu aux fans des X-Men) où votre vie remonte plus vite, vos coups font plus mal, votre résistance est augmentée et votre capacité à exécuter des combos accrue.
Contrairement à Street Fighter IV dont certaines combinaisons peuvent être très difficiles à effectuer et dont l'approche est beaucoup plus technique, Marvel Vs Capcom 3 a pris le pli de l'accessibilité. Les attaques spéciales, même les plus puissantes, sont très simples à effectuer ce qui donne une chance même aux plus mauvais d'entre nous. Chaque personnage a des qualités qui lui sont propres et le choix de vos alliés est crucial. Si vous décidez par exemple de leur faire sortir leurs 3 attaques spéciales à la fois, certaines sont bien plus efficaces combinées à d'autres, alors que d'autres sont absolument inutiles. A vous de tester, en fonction de votre style de jeu, l'équipe qui sera la plus efficace entre vos mains. Certains fans pourraient trouver que la simplicité et l'accessibilité des combats tendent vers le simplisme pur et simple mais il s'avère qu'avec le temps, les vrais afficionados de jeux de bastons se démarquent rapidement de ceux qui pressent frénétiquement toutes les touches. De plus, maîtriser véritablement les combos demandera un passage vers le mode mission, dont le but est en réalité d'apprendre à réaliser les meilleurs enchaînements.
Capcom s'en sort avec les honneurs avec ce nouvel épisode de Marvel Vs Capcom 3. Gigantesque défouloir, il fait la part belle aux combos et attaques dévastatrices aux effets visuels hallucinants. Accessible au plus grand nombre grâce à une prise en main simplissime, il s'offre même le luxe de ne pas être l'immense bordel qu'il semble être, grâce à un système de combat moins simpliste qu'il n'y parait. Dommage pour cette histoire de personnages un peu chers à télécharger, c'est vrai, mais accueillons comme il se doit un nouveau challenger dans la course aux meilleurs jeux de bastons next-gen.
23 février 2011 à 18h38

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Points positifs

  • Deadpool
  • Défouloir
  • Simple d'accès
  • Visuellement impressionnant
  • Deadpool (oui je sais que ça fait 2 fois)

Points négatifs

  • Les DLC déjà sur la galette à débloquer pour 5€ le perso.

Gribouillé par...

JoKeR

JoKeR

Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
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