Preview : Pro Evolution Soccer 2011 - Xbox 360

Pro Evolution Soccer 2011 - Xbox 360
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Ca fait maintenant quelques années que PES est tombé dans le néant du fade et des promesses non tenues, bien que les fans les plus acharnés de Seabass essayent de s’auto-convaincre du contraire. PES n’est plus ce qu’il a été jadis, et tous les ans, on a la même question sur le bord des lèvres : Alors, cette année, ça va déchirer ?
Si je vous parle aujourd’hui de PES 2011, c’est tout simplement parce que j’ai eu la chance (non en fait, c’était un coup de piston) de participer à la bêta de la Master League Online (MLO pour les footix) organisée soigneusement par Konami durant la deuxième partie du mois d’août. C’était l’occasion rêvée pour tester un peu le gameplay et les nombreuses promesses que Seabass nous a faites, les yeux dans les yeux (ou les trailers). C’est donc non sans une once d’émotion que j’attaque cette version bêta. J’explique pour les noobs que bêta signifie travaux en cours, que pas mal de trucs n’ont pas été terminés mais que le gros du taf a quand même était fait, rendant cette version plus ou moins jouable. Je dis bien plus ou moins car j’ai rencontré tout de même pas mal de soucis avec cette version notamment en ce qui concerne la connexion et certaines actions pour le moins douteuses. Mais on aura sans doute de revenir là-dessus un peu plus tard.

Miroir mon beau miroir, dis-moi que j’ai le gameplay le plus complet...

La première chose qui nous intéresse dans cette version, et malgré les messages d’avertissement sur le développement en cours au début du lancement du jeu, c’est le gameplay. A vrai dire, c’était vraiment la raison principale de cette bêta. La MLO, je m’en foutais comme de mon premier slip à vrai dire. Je voulais surtout voir le gameplay et si j’allais encore jouer à FIFA cette année. Et après une dizaine d’heures de jeu, le verdict tombe. Oui, PES 2011 vaut le coup. Le système de passes auquel Seabass y tenait tant a été revu et corrigé en profondeur (sans jeu de mot) et tout est à présent bien plus manuel, bien plus gérable qu’avant. En d’autres termes, vous avez vraiment besoin d’un temps d’adaptation pour bien doser vos passer, faire des combinaisons et trouver des ouvertures, tellement le système à laissé l’assistanat aux oubliettes. Le nouveau système de passes dépend aussi des stats de vos joueurs. Pour avoir joué principalement avec Ivarov, Castolo et Minanda, je peux vous affirmer que faire des bonnes passes, c’est chaud. Les passes sont souvent lentes, imprécises et la plupart du temps, le joueur n’arrive pas à contrôler correctement. On aurait dit une équipe tout droit sortie de la Ligue 1. Toujours est-il qu’avec votre skill, vous pourrez toujours avoir une bonne chance de faire gagner une équipe de jambes cassées. Il faut juste s’armer de beaucoup de patience et ne pas être frustré quand on rate un face à face avec le goal.
S’ajoute à ca un rythme plus posé, moins rapide, vous laissant le temps de construire les actions, jouer davantage avec vos milieux de terrain et laisser un peu les ailiers et latéraux tranquilles. C’est vraiment une bonne chose et c’est aussi la première claque qu’on se prend, manette en main. L’autre claque, c’est la claque graphique et les mouvements. L’angle de la caméra choisi et imposé dans cette bêta (on a le choix seulement d’un angle normal et d’un grand angle) rend le match bien plus réaliste et plus spectaculaire. On a réellement la sensation d’assister à un match de foot à la télévision, avec la possibilité en plus de pouvoir diriger ses joueurs. On a un bon cadre, de belles couleurs et un jeu de lumière exceptionnel, chose qu’on avait déjà dans la version précédente, ce qui n’empêche pas de rajouter une petite touche de réalisme en plus. Les mouvements des joueurs sont assez réalistes aussi, bien que par moments on se demande bien ce qu’il leur arrive. Le placement des joueurs est assez hasardeux par moments. On a l’impression qu’ils savent pas trop quand courir, quand se placer. Du coup, les passes on profondeur qu’on essaye de bien placer sont parfois complètement ratées, le joueur se trouvant soit hors jeu depuis 10 minutes, soit carrément en train de courir dos au but. Le gardien a aussi un peu de mal avec la balle. Certes, il ne la renvoie presque plus au pied de l’attaquant, mais il fait des sorties plus que limites, se trouant complètement dans ses parades. Ou alors ça n’arrive qu’à Ivarov, allez savoir.

PES se met au MLORPEUG

Revenons tout de même au sujet principal de cet article, à savoir le nouveau mode de PES, la Master League Online. Il est vrai que la Master League commençait à s’essoufler un peu du côté de PES. Pas vraiment de nouveautés, concept un peu dépassé. Le mode était finalement à l’image du jeu lui-même. Seulement voilà, cette année la Master League se fera en ligne. De cette façon, on pourra tous tester nos capacités, se battre contre de vrais joueurs, qu’ils soient au Portugal, en Italie ou en Angleterre, on les défoncera tous. Ou presque. Car sur le papier, la MLO est un putain de mode. On se voit déjà arborer la tête du classement, gonfler fièrement sont torse en exhibant ses stats et les joueurs achetés lors des transferts. On est très ambitieux et plein de motivation quand on choisit son équipe préférée qui est sans doute choisie par plus de 50% de joueurs, mais ça ne fait rien, on défendra quand même les couleurs de son club. On est aussi ambitieux quand on commence à créer notre schéma tactique, le positionnement des joueurs et la gestion de l’effectif. Le jeu est assez simple et très accessible. On a droit à différents modes de match. Un match rapide, où on cherche un adversaire tout de suite et on lui met sa race. Chaque match d’exhibition est payant. Si vous gagnez, vous gagnez le double d’argent, et vous pourrez investir dans le mercato ouvert tout le temps. Si vous perdez en revanche, vous perdez en plus de votre argent, des places dans le classement de votre division (cinq divisions en tout). Vous pourrez également participer à des compétitions, qui vous coûtent un peu plus cher qu’un match, mais où vous avez plus de chances de gagner de l’expérience et de l’argent. Vous avez également la possibilité de participer à ces deux modes de match en mode « entraineur » mais c’est un peu inutile, dans le sens où les options ne sont pas nombreuses contrairement à l’ennui et la perte de temps. Je n’ai pas réellement compris l’intérêt pour Konami de proposer ce mode-là. Car on veut surtout jouer, en fait.
Ce qu’il ressort de la démo/bêta que j’ai eu droit d’ingurgiter pendant deux semaines (ou presque), c’est que les choses ne sont pas si simples que ça. Si vous ne jouez pas souvent et donc si vous ne participez pas aux compétitions organisées, vous vous faites laminer. Car les autres joueurs gagnent des points, de l’expérience et surtout de l’argent, qui va leur permettre de recruter des joueurs. Il vous suffira de 2-3 jours d’absence pour vous rendre compte que chaque joueur a réussi à recruter un Leo Messi, et que vous ne faites pas le poids avec votre Ximenes. Une pointe du jeune homme suffira pour mettre votre défense dans les choux et faire manger la poussière à votre gardien. C’est tout aussi frustrant de se taper des joueurs d’une division supérieure alors que Seabass nous avait promis qu’on affronterait des joueurs de son niveau. Mais il est très probable que la manque de joueur ait contraint le système de matchmaking a me sortir des gens de la D3 alors que moi-même j’étais en D5 (donc logiquement, aucune chance de gagner). L’autre système frustrant c’est aussi le classement des joueurs. A croire qu’on est très peu récompensé quand on gagne des matchs. Il vous suffira également d’un léger emballement de votre connexion (non je matais pas de pr0n streamé en même temps…) pour couper le match et vous punir parce que vous avez fait un rage-quit. A ce niveau, la connexion reste sans doute la préoccupation principale de cette MLO. Le rythme du match est haché par des freezes, un matchmaking pourri (je ne je suis jamais tombé contre un français…) et des déconnexions intempestives. Ca perturbe énormément la jouabilité et on se met à croiser les doigts pour ne pas être puni par un fatidique forfait. A noter également que je n’ai jamais réussi à participer à une compétition. J’étais pourtant toujours présent lors des ouvertures des compétitions, mais non, j’avais toujours droit à un message « compétition fermée ». Fallait-il être plus réactif et plus rapide ? Les serveurs étaient-ils toujours en rade. Il parait qu’on gagne plus de points et plus de pognon quand on fait une compétition. A vérifier dans un mois.
PES 2011 est un bon cru. En tout cas, il va dans la bonne direction. Il faudra que les développeurs se dépêchent de corriger les derniers soucis notamment au niveau des mouvements et des placements des joueurs qui restent encore aléatoires afin d’offrir un gameplay plus fluide même si beaucoup de chemin a été parcouru depuis l’année dernière. Le match FIFA vs PES cette année devrait être passionnant, c’est le moins que l’on puisse dire. La sortie de PES 2011 est programmée pour le 30 septembre sur PC, Xbox 360 et PS3, notamment.
02 septembre 2010 à 10h20

Par Poil de Carotte

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