Test : Enslaved : Odyssey to the West - Xbox 360

Enslaved : Odyssey to the West - Xbox 360
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Avec Enslaved : Odyssey to the West, les studios de Ninja Theory proposent une aventure action/plate-forme où vous suivrez les pérégrinations de Monkey et Trip, deux survivants d'un monde post-apocalyptique. Une histoire contée de fort jolie manière...
Vous êtes aux commandes de Monkey, un homme puissant et agile, dans un monde semblant dévasté et où la nature a repris ses droits. L'histoire vous oblige à faire équipe avec une jolie jeune fille du nom de Trip, passionnée d'informatique (en effet dans les jeux vidéo, les termes "jolies" et "passionnée d'informatique" ne sont pas indissociables). Celle-ci vous a apposé une sorte de diadème esclave et vous êtes donc responsable de sa vie. Si son coeur s'arrête de battre, le système enverra une décharge mortelle à Monkey qui l'accompagnera donc dans l'autre monde. S'il s'éloigne d'elle, même topo. Vous devrez donc survivre dans ce monde hostile, une métropole américaine que 200 ans d'abandon ont permis de transformer en ville fleurie et jolie, certes, mais surtout très dangereuse puisque de nombreux robots de toutes tailles, censés être à l'abandon, ont la fâcheuse manie de se réveiller de très mauvaise humeur lorsque vous passez à proximité.

The name is Kong. Sun WuKong

Enslaved, Odyssey to the West est librement inspiré de la légende du voyage de Sun Wukong dans l'Est. Cette mythologie chinoise vous narre les aventures du Roi Singe, créé à partir d'un rocher et d'un coup de foudre, un être si puissant qu'il en devient l'égal des dieux. Sa légende, c'est probablement la source d'inspiration nippone la plus fréquente qu'il vous ait été donnée de voir. Sun Wukong est armé d'un bâton, s'allongeant et rétrécissant à volonté. Il est aussi équipé d'un nuage magique permettant de fendre les cieux à une vitesse vertigineuse. Ca y est ? Vous le remettez ? Effectivement, en japonais, Sun Wukong se transforme en Son Goku. Mais il est loin d'être le seul à s'inspirer de cette légende. Beaucoup d'auteurs y piochent certains détails et en laissent d'autres. Prenez donc Kilik dans SoulCalibur, ou même Buster Rod Goku, le robot au bâton qui s'allonge dans Megaman... Nombreux sont les parallèles entre la légende et Enslaved. Le Roi Singe porte un diadème que son maître bouddhiste lui a donné afin qu'il se serre et lui inflige de terribles douleurs s'il ne respecte pas les préceptes de Buddah. Monkey porte un équipement similaire lui infligeant des décharges s'il s'éloigne de sa protégée, ou s'il elle succombe, l'obligeant à mettre sa force au service de Trip. Bien sûr, l'arme fétiche de Monkey est un bâton extensible, et il possède un nuage magique remis au goût du jour avec classe.

Welcome to Jungle-York

Le principe du jeu est plutôt sympathique. Il s'agit donc de protéger votre alliée et maîtresse au péril de votre vie. Vous évoluez dans un New York délabré mais où la nature a repris ses droits, une sorte de Jungle-York si vous préférez. Les décors sont un mélange de métaux et de végétaux, et donnent un résultat très agréable à contempler. Vous alternez les phases de plate-forme, de réflexion et enfin d'action. Les plans de caméra, souvent automatiques, sont plutôt bien pensés lors des phases de saut par exemple, mais peuvent devenir parfois gênants en combat, sans pour autant gâcher l'expérience. Plutôt très intuitif dans sa maniabilité, et même si les phases de plate-forme sont extrêmement dirigistes et n'offrent donc vraiment aucun défi, le tout est très bien ficelé. On appréciera particulièrement les phases de nuage, où vous chevauchez un disque d'énergie lumineuse particulièrement maniable et tout terrain.
Pour mener à bien votre quête, vous devrez parfois jeter votre partenaire par-dessus les murs, lui demander de faire diversion pendant que vous vous faufilez, faire vous même diversion lorsque c'est elle qui est exposée, etc... Les moyens mis en œuvre sont simples mais efficaces. Le duo fonctionne véritablement très bien, alternant les phases d'action avec celles de réflexion et de plate-forme avec efficacité. Niveau réflexion, il est rare de réfléchir bien longtemps puisque bien souvent, Trip vous indique la marche à suivre, ce qui facilite grandement la résolution des problèmes qui peuvent se poser devant vous. L'action est quant à elle plutôt sympa, qui sans être trop poussée non plus dans ses combinaisons, offre un éventail de coups, d'esquives et de contre-attaques honnête. Passez votre chemin si vous êtes venu pour des combos infinis et des personnalisations de malade mental, ce n'est pas ici le but.

Ne nourrissez pas les singes s'il vous plait

Sans spoiler quoi que ce soit, sachez tout de même que l'histoire est plutôt simple mais enchanteresse, grâce à un monde foutrement joli. C'est beau, original et on explore gracieusement cet univers qui s'offre à nous sur une ambiance musicale terriblement belle. Le duo, à mesure que l'on progresse, devient de plus en plus attachant. Enslaved a réussi un pari très difficile, à savoir rendre jolie la fin du monde, y insuffler de la douceur et de la terreur à la fois, un paradoxe qui rend l'aventure encore plus prenante. Toutefois, on déconseillera de faire le jeu d'une traite (durée de vie approximative de 12 heures) parce qu'il reste tout de même assez répétitif dans son ensemble. Il y a effectivement de la plate-forme, de la réflexion et de l'action, et ces trois ingrédients sont vraiment dosés avec attention et maestria. Le souci, c'est qu'il n'y a aucune difficulté dans les phases de plate-forme, les phases de réflexion vous font rarement réfléchir bien longtemps et l'action ne posera aucun problème à la plupart des joueurs. Vous progressez donc plutôt vite, et serez ainsi rapidement appelé à faire les mêmes actions, ce qui aura tôt fait de vous lasser quelque peu. Il faut parfois savoir apprécier un jeu avec parcimonie, et c'est le cas avec Enslaved, Odyssey to the West. Mais le fait est que le jeu a un charme indescriptible. C'est une belle histoire, avec une ambiance assez unique et qui se laisse jouer avec beaucoup de plaisir. C'est vrai, si l'on prend chaque élément un à un, ce n'est peut-être jamais révolutionnaire, ni incroyable, ni innovant. Mais le mélange donne un résultat très distrayant et c'est le genre de jeux que l'on aimerait voir un peu plus souvent. Belle histoire, beaux décors, plusieurs gameplays sympathiques en un, what else ?
Enslaved constitue une jolie réussite pour Ninja Theory. S'il ne révolutionne pas grand chose en terme de gameplay, c'est une belle histoire, qui si elle n'offre pas vraiment de défi aux "hardcore gamers", a le mérite de nous faire vivre une aventure haute en couleurs dont les protagonistes sont attachants et charismatiques. Une jolie bouffée d'air frais.
07 octobre 2010 à 12h31

Par

Points positifs

  • Un univers superbe
  • Des héros attachants
  • Un gameplay efficace
  • Bande son très réussie

Points négatifs

  • Assez répétitif dans l'ensemble
  • Peu poussé dans ses différents styles de jeu

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