Test : Beyond Good & Evil HD - Xbox 360

Beyond Good & Evil HD - Xbox 360
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Les adaptations HD d’anciens jeux sur consoles next-gen fleurissent. Cela permet de (re)découvrir certains titres oubliés (ou pas) et de rectifier nos dérapages passés. Si vous êtes passés à côté de Beyond Good & Evil, et vous devez être nombreux car en 2003 le jeu n’a pas eu le succès escompté, ou si vous avez adoré le soft, comme bon nombre de personnes y ayant joué, ce test est là pour vous !
Beyond Good & Evil est donc sorti en novembre 2003 sur PC ainsi que sur nos bonnes vieilles consoles, j’ai nommé PS2, puis Xbox et GameCube. Il a été créé par Ubisoft Montpellier en parallèle d’un certain Rayman 3 et autres Splinter Cell (ou quand la France est capable de faire de grandes choses) et s’est certainement inspiré de ses chers camarades. Beyond Good & Evil c’est donc un peu l’histoire d’un jeu d’aventure mêlant action, plateforme et infiltration, qui tient la route à tous les niveaux et qui rentre, je le déclare, dans la catégorie des jeux, alias chefs d’œuvre, qui ne vieillissent pas. Si avec ça, vous êtes pas chauds bouillants, j’ai plus qu’à m’foutre à poil !

Vert c’est vert, il n’y a plus qu’l’enfer

Jade, qui porte bien son prénom car tout de vert vêtue elle est, est l’héroïne que vous contrôlez. Elle aime beaucoup les enfants et recueille chez elle, dans son phare, un tas d’orphelins. On est loin d’un parc d’attractions lugubre ici (repose en paix Michael), ne vous inquiétez pas, il s’agit juste d’une cachette pour les mettre à l’abri de la guerre. En effet, aux côtés de son oncle adoptif, le cochon Pey’j, Jade lutte pour protéger les êtres qui lui sont chers, de l’enfer qu’est devenu leur planète Hillys suite à l’attaque des Dom’z, extraterrestres pas gentils du tout. Reporter de métier, Jade sera très vite engagée, malgré son manque de motivation, par une faction résistante qui a pour but de mettre à nu les machinations démoniaques des sections Alpha. Ces dernières feignent d’aider le peuple mais semblent entretenir des liaisons particulières avec les Dom’z. Vous aurez donc comme objectif principal de vous infiltrer dans leurs bases et de prendre en photo les atrocités commises par ces sections. Votre but final sera en fait de réveiller la population et de l’amener à se rebeller contre ce foutu gouvernement.
L’histoire est donc assez intéressante et vous rentrerez très vite dedans. Les personnages sont attachants et leurs voix sont bien doublées, ce qui permet à la mayonnaise de prendre facilement. Après une entrée en matière rapide (vous commencez le jeu direct sur un boss) pour vous familiariser avec les commandes, on vous laisse le temps de vous familiariser un peu avec la carte et votre ami Pey’j. Vous contrôlez, pour vous déplacer, un bateau ou plutôt un « hovercraft », qui pourra être amélioré chez Mamago, boutique tenue par des rhinocéros à l’accent pied noir. Le jeu se veut original, qu’on se le dise ! Chez ces whinocéwos, donc, vous pourrez acheter un tas de gadgets, pas si gadgets que ça d’ailleurs parce que vous serez de toute façon obligé de les acheter pour la bonne progression de l’histoire, pour votre super bateau. Mais attention ! Mamago ne veut être payé qu’en perle, monnaie interdite ! Oubliez vos billets, il va vous falloir également partir à la recherche des ces précieuses billes bleues. Il y en aura 88 en tout dans le jeu, ce qui peut sembler beaucoup vu comme c’est la galère au début pour en trouver, mais plus vous avancerez, plus vous tomberez sur des coins où vous en emporterez à la pelle. Au final, les adeptes du « j’veux tout avoir », seront légèrement déçus car on finit le jeu avec quasiment toutes les perles. C’est obligatoire car pour accéder au dernier « donjon » (SPOIL qui se passe sur la lune !!!! SPOIL) , vous devrez nécessairement avoir tout acheté dans la boutique Mamago, et donc avoir récolté assez de perles pour cela. Mais pas d’panique pour les plus flemmards, on les acquiert facilement !

Attention, le petit oiseau va sortir !

Mais Jade, avant d’être une mangeuse d’huîtres, est avant tout un reporter de l’extrême ! Vous serez donc amenés, durant tout le jeu, à prendre moult et moult photos. En plus des images précises que vous devrez prendre pour Iris, le mouvement résistant, vous devrez également photographier toute espèce animale que vous trouverez sur votre route. Alors non, c’est pas pour le fun et Jade va pas les afficher chez elle dans son phare perdu, c’est pour envoyer dans le but d’un recensement des animaux encore présents sur la planète Hillys. A chaque espèce photographiée et donc recensée, vous gagnerez une somme d’argent qui variera selon la rareté de l’animal et surtout selon le mal que vous avez pris pour le prendre en photo (certains se barrent aussitôt l’objectif sorti !). C’est une idée vraiment originale du jeu que cette importance donnée à l’utilisation d’un appareil photo. On y prend vite goût et on en vient à faire des photos persos, juste pour s’amuser (non ? Pas à ce point ? Ah pardon…). De plus il faut faire attention à bien cadrer, bien zoomer ! On se sent l’âme d’un vrai photographe ! Dès le début du jeu vous gagnerez, grâce à l’envoi de vos photos, un gros zoom qui vous permettra de photographier de plus loin (sans blagues !). Ces photos vous permettront de vous faire de l’argent mais également, à chaque pellicule terminée et envoyée, de remporter une perle. Elles sont donc nécessaires et représentent plus qu’une simple collecte bonus. En parlant de bonus, sachez que 12 trophées ont été rajoutés à cette nouvelle version de Beyond Good & Evil.

La bagarre, c'est pour les faibles !

Mais l’intérêt principal de vos talents de photographie est avant tout que vous allez révéler au monde les perfidies de la section Alpha, comme nous l’avons expliqué précédemment. Vous allez donc , à trois reprises dans le jeu, vous infiltrer dans les bases de ces tyrans dans l’unique but de prendre des clichés, oui mais des clichés qui valent de l’or ! Et c’est là que commence l’infiltration made in Splinter Cell. Cependant, vous n’aurez nulle arme hormis votre bâton et la force de votre ami Pey’j (SPOIL qui finira en plus par se faire enlever le boulet SPOIL) ou de Double H (résistant que vous délivrerez des mains d’Alpha et qui deviendra votre copain) qui vous aideront à réaliser un autre coup. Bref, la force n’est clairement pas votre atout et vous aurez tout intérêt à vous faire le plus discret possible et à ne jamais rencontrer de garde de face. Sachez cependant que l’IA de ces derniers est au ras des pâquerettes et que vous n’aurez pas trop de mal à deviner leurs actions et à éviter leurs regards. Ca s'corse dans la seconde moitié du jeu car la plupart du temps il suffit que vous vous fassiez gauler pour qu’on vous envoie un gros laser rouge dans la poire qui vous tuera sur le champ. Evitez bien tous les gardes, ne les provoquez pas, vous aurez l’occasion de vous battre dans l’jeu comme il faut, contre des insectes ou des méchants boss.
Le jeu tient donc en haleine par ces phases, assez tendues, mais l’on regrettera, malgré une jouabilité au top, que Jade ne puisse sauter (autrement qu’avec la commande action quand elle le doit). De plus, on a parfois du mal à gérer la vue de la caméra qui fait nawak et ça peut être très frustrant quand il s’agit justement de surveiller le moindre pas du gros gaillard qui rôde autour de vous. Mais ce sont les deux seuls "gros" défauts du soft que je soulignerai ! La durée de vie est équivalente à une douzaine d’heures, un peu plus si vous voulez récupérer toutes les perles et tous les Mdisks qui traînent, ce qui est correct pour ce style de jeu (même si au fond, on aimerait toujours que ce soit plus long quand c’est bon comme ça…). Enfin, pour ce qui est des graphismes, le côté cartoon aide à faire passer largement leur côté vieillot et le rendu HD est super. On n’est nullement bloqué par l’ancienneté du titre et on prend toujours autant de plaisir à regarder ce qui nous entoure et surtout les personnages, vraiment bien modélisés.
Beyond Good & Evil HD est donc une petite merveille, une perle que tout gamer digne de ce nom se doit de posséder dans sa ludothèque ou en l’occurrence, ici, dans son disque dur. Disponible pour une dizaine d’euros, le jeu en vaut bien plus que la chandelle. On n’a plus qu’un espoir maintenant : qu’un succès de la version HD remotive Ubisoft à se lancer dans une suite que la fin du 1 annonce clairement ! On en veut encore !
03 mars 2011 à 13h42

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Points positifs

  • L'originalité du genre
  • La jouabilité
  • Les photos
  • L'histoire
  • Les personnages

Points négatifs

  • Les problèmes de caméra
  • La durée de vie un peu courte
  • On peut pas sauter

A propos de...

Beyond Good & Evil HD

  • Genre : Action aventure
  • Date de sortie : 02 mars 2011 - France
  • Edité par : Ubisoft
  • Parfois appelé : Beyond Good and Evil, Beyond Good & Evil
  • Modes de distribution : Xbox Live Arcade
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