Test : Sports Island Freedom - Xbox 360

Sports Island Freedom - Xbox 360
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Sports Island a fait ses premiers pas sur Wii il y a deux ans. Si le premier épisode n'était pas trop mauvais, les deux épisodes qui suivirent étaient franchement pitoyables, et sa sortie sur DS fut une bien mauvaise idée. Qu'à cela ne tienne, un nouvel opus vient tirer encore plus vers le bas une ludothèque Kinect décidément bien pauvre.
Le cauchemar commence dès le menu, puisque les deux mains du joueur sont reconnues et qu'il est très rapide de "cliquer" un peu n'importe où dès le premier instant d'inattention. La reconnaissance est très approximative et ultra sensible, et même avec de l'entraînement, les menus restent une bonne galère. C'est d'autant plus dommage que les développeurs ont essayé de faire un effort en proposant quelques petits plus comme la possibilité de personnaliser son équipe, et plusieurs modes de jeux par activité (mode libre, Ligue, Tournoi...). Mais au lieu de rendre Sports Island Freedom plus complet et intéressant, ces écrans intermédiaires beaucoup trop nombreux deviennent une corvée représentant à eux seuls le premier défi pour pouvoir enfin lancer une partie.

Du déjà-vu...

Chaque activité est accompagnée d'un tutorial plutôt clair. La phase d'apprentissage a le mérite de permettre de familiariser rapidement les joueurs encore étrangers à Kinect, mais n'a évidemment rien de révolutionnaire. Parmi les sports proposés, on retrouve pour commencer les très classiques tennis, boxe, tir à l'arc et beach volley. La prise en main est naturelle mais la détection est incroyablement approximative, ce qui rend ces jeux terriblement frustrants. Par moment, on en est même à se demander si le jeu ne s'est pas lancé en mode démo...

... et de l'exotique

Le snowboard, même s'il ne sort pas du tout du lot, rappelle l'expérience procurée par la Balance Board sur Wii. Mais si ce mini-jeu peut faire office de démo pour épater les potes, l'intérêt n'est vraiment pas au rendez-vous et l'ennui reprend très vite le dessus. Toutefois, les développeurs ont également intégré pas mal de sports plus exotiques. Ainsi on retrouve le kendo, la balle au prisonnier, le paint-ball, le ski de bosse, et le patinage artistique. Seuls ces deux derniers sont dignes d'intérêt : le ski de bosse répond plutôt bien et offre un minimum de challenge, et le patinage artistique propose un gameplay bien foutu (une chorégraphie apparaît à l'écran et vous devrez reproduire les mouvements affichés, à la manière d'un jeu de danse). Malheureusement, pas de quoi casser trois pattes à un canard, et passé la phase de découverte, le titre n'offre absolument aucun challenge sérieux.

Et en plus, c'est moche

La réalisation graphique, quant à elle, ne parvient pas à relever le niveau : les décors sont d'une banalité affligeante, les animations sont pauvres, et de très nombreux bugs visuels trahissent le manque de finition évident dont souffre Sports Island Freedom. Bien sûr, d'un point de vue purement technique le titre se retrouve un cran au-dessus de ce qui se fait sur Wii, mais le design ne bénéficie d'aucune recherche artistique et la puissance de la Xbox est clairement sous-exploitée. Côté bande-son, le titre ne s'en sort pas mieux, et même si les pistes musicales ne sont pas spécialement agaçantes, aucune ne sort vraiment du lot. D'une certaine manière, elles illustrent la médiocrité ambiante qui plane sur l'ensemble du jeu...
Sports Island Freedom est une vaste blague, un produit développé à la va-vite uniquement pour surfer sur la vague Kinect, et pouvant même nuire à la réputation de l'accessoire de Microsoft. Le manque général de finition est d'autant plus exaspérant que les développeurs ont perdu bêtement du temps sur des points secondaires comme la personnalisation des équipes...
23 janvier 2011 à 22h07

Par

Points positifs

  • La présence de certains sports vraiment originaux

Points négatifs

  • La jouabilité
  • Les menus interminables
  • Le manque de challenge
  • Les graphismes

Gribouillé par...

Monsieur Tomate

Monsieur Tomate

Grand gourou

Depuis la fondation de GameHope en septembre 1999 sous le nom de HardGamers, le taulier du coin n'a cessé d'abuser de son fouet pour faire régner la terreur parmi son équipe. Ingénieur en informatique le jour, tyran impitoyable sur GameHope la nuit, on ne l'arrête jamais et gare à vos fesses si vous vous trouvez au travers de sa route lorsqu'il a en tête un énième plan diabolique, vous risqueriez de boîter le lendemain...
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