Test : The UnderGarden - Xbox 360

The UnderGarden - Xbox 360
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Ah les jeux vidéo, leurs aventures épiques, leurs affrontements dantesques et leurs compétitions acharnées. Il est vrai qu'entre Call of Duty et Medal of Honor, Gran Turismo et Forza Motorsports ou encore FIFA et PES, on n'a pas tellement le temps de se poser pour contempler la beauté, ou la mocheté, du monde qui nous entoure. Heureusement, The UnderGarden est là pour nous apporter notre dose de ce que la grande philosophe Lorie appelait autrefois la positive-attitude. Une vraie bouffée d'air frais et de douceur dans ce monde de brutes.
Commençons par le scénario qui se révèle très fin. Tellement fin d'ailleurs, qu'il n'y en n'a pas. Et oui, là où, dans les autres jeux vidéo, un prétexte, un contexte tangible est nécessaire pour se foutre sur la gueule, nul besoin de tout ça ici. Pas besoin d'excuse pour rendre le monde plus beau, cela va de soi, tout simplement. On se retrouve donc à diriger une bestiole qui ressemble à pas grand chose, ou à un petit lutin qui aurait eu des problèmes de croissance localisés sur ses quatre membres peut-être. Enfin bref, on dirige cette petite chose dans des grottes sous-marines sombres et lugubres avec un seul objectif : restaurer la flore des lieux. Et pour cela, il n'y a pas trente-six solutions, il faut distribuer le pollen à bout de bras. Sous l'eau ?!

No stress

On se déplace donc dans ces grottes en flottant majestueusement dans l'eau pour distribuer ce pollen. On peut aussi marcher, mais c'est de suite moins classe et en plus, c'est franchement plus laborieux. On évacuera donc très vite cette option. Les particules magiques se récupèrent dans des sacs, savamment répartis dans les niveaux, sur lesquels il faut rebondir mollement pour qu'ils laissent échapper leur contenu. Une fois nos réserves remplies, il n'y a plus qu'à se laisser aller au gré de nos envies dans ces cavités jusqu'à épuisement des stocks de pollen. A ce moment là, vous vous trouverez très probablement à proximité immédiate d'un autre sac de pollen. Le monde est si bien fait. La floraison des végétaux sous-marins sur notre passage, un peu à la manière d'un Amaterasu dans le divin Okami, donne lieu à un festival de couleurs illuminant littéralement la zone, la rendant ainsi plus chaleureuse et accueillante.

Not so simple

Bien sûr, vous aurez quelques difficultés à surmonter, sans quoi, il faut l'avouer, le jeu n'aurait aucun intérêt. Mais point de violence ici, ni de défi contre la montre. Les difficultés se limitent à des énigmes diverses et variées. Et vous avez tout votre temps pour les résoudre. Même s'il vous faudra rarement plus de cinq minutes pour trouver la solution. Ceci étant dit, le challenge cérébral se corse, légèrement rassurez-vous, à partir du onzième niveau.
Pour résoudre ces énigmes, vous aurez à utiliser des fruits, qui poussent sur des... arbres fruitiers ! Il y en a de différents types, il y a les lests, les euh... contre-lests, ceux qui remontent à la surface quoi, les explosifs et les électriques. Oui, de l'électricité dans l'eau, ne cherchez pas à comprendre. Ils ont tous leur utilité, les lests pourront servir à abaisser un mécanisme et les contre-lests à le relever. Les explosifs nous permettront de détruire des rocher pour libérer des passages dans un premier temps, mais on leur trouvera également d'autres utilités. Les fruits électriques quant à eux, permettront, judicieusement placés, de faire circuler le courant pour alimenter des mécanismes. Il ne faut pas oublier les fruits lucioles qui font office d'ampoule et permettent de dissiper une espèce de liquide sombre ressemblant étrangement à du mazout.
De la bonne utilisation de ces fruits, et accessoirement de votre cerveau, dépend la résolution des énigmes. Et à la vue des différents types de ces derniers, vous pouvez déjà vous faire une idée de la variété de celles-ci.

No reason

Malgré le côté à priori lugubre des environnements du jeu, l'ambiance de celui-ci est douce, faisant adopter au joueur la zen-attitude. Cela peut être imputé à deux choses : la relative lenteur de notre personnage, contrairement à un certain hérisson bleu hyperactif, la petite bestiole que l'on contrôle ici prend son temps pour se mouvoir avec fluidité, et la musique, d'une douceur reposante. A ce propos, on croisera durant notre périple des petits musiciens qui jouent en accompagnement de la musique d'ambiance, lui donnant plus de consistance tout en conservant sa douceur originelle. Transporter ces petits personnages aura en plus un petit effet des plus sympathique sur les plantes que vous croiserez, leur faisant gagner en volume et en couleur.
Dans le même ordre d'idées, les mouvements de caméra sont d'une grande fluidité et surtout très doux. Le titre se jouant en 2D en vue de côté, on a souvent droit à des zooms et dézooms pour qu'on ait une vue d'ensemble sur les mécanismes et énigmes du jeu. Parfois la caméra recule tellement que l'on ne se repère que difficilement. Le personnage étant tout petit, on du mal à le trouver. And if you want to know what exactly means the crosshead, don't try to understand, there is no fucking reason.
The Undergarden est donc une expérience zenifiante qui vous relaxera après une journée de merde passée à supporter les connards qui vous servent de collègues de travail, un jeu d'utilité publique en somme. Et pas en plus car ses 15 niveaux vous occuperont bien 7 à 8 heures voire davantage si, dans votre quête de zen-attitude, vous cherchez à trouver toutes les fleurs cachées, tous les cristaux et tous les musiciens. Plutôt que de tout faire péter, rendez sa beauté au monde, ça vous changera.
15 décembre 2010 à 01h13

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Points positifs

  • Zen
  • Tout en douceur
  • Des énigmes variées

Points négatifs

  • Environnements pas franchement variés
  • On a parfois du mal à voir son perso
  • "Cette guerre, c'est pas ma guerre."

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