Test : Bloody Good Time - Xbox 360

Bloody Good Time - Xbox 360
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A dire vrai, on apprécie les petits jeux, les mini-jeux, les jeux à trois euros six sous parce que ça met un peu de fun dans nos disques durs et dans nos soirées. C’est aussi qu’il n’est pas nécessaire d’investir des milliards pour divertir… On peut offrir un jeu satisfaisant, récréatif et qui change des blockbusters si l’attente des joueurs est comblée : c’est à dire si le jeu est bon.
Bloody Good Time est sorti le 27 octobre 2010 sur le Xbox live arcade et en téléchargement sur PC auprès de revendeurs tel que Steam. Le titre est édité par Ubisoft et développé par Outerlight, un studio peu connu qui a développé des titres tombés dans l’oubli tel que The Ship : Murder Party sorti en 2007. Le jeu est vendu au prix attractif de 4,99€ et vous offre un FPS pour le moins déroutant, pour ne pas dire dégoûtant… A la rigueur, si vous appréciez la bande-son, le prix est toujours plus intéressant qu’une BO dans le commerce.

Bloody Boring Time !

Tout d’abord abordons le scénario ou plutôt l’absence de scénario. Il faut savoir que le jeu est censé se situer sur des plateaux de cinéma où des comédiens loufoques s’entretuent dans le dos de vigiles qui servent d’arbitres. Donc il y a une idée, assez amusante dans l’absolu, qui n’est pas exploitée car on vous balance sans didacticiel ni rien sur un plateau et c’est parti sans qu’on sache ce qu’on fait là ni ce que l’on doit y faire. On vous propose au fin fond des menus lorsque vous faites pause, une suite de 11 pages écrites en police 6 ou 7, pour apprendre quelles sont toutes les possibilités de partie en ligne, en solo, et quelles sont les touches ainsi que les subtilités du gameplay. Après cette lecture instructive, vous voilà prêt à aborder l’expérience sereinement.
Ensuite, la jouabilité est un des gros problèmes du jeu car elle est hasardeuse et mal pensée. Une fois de plus je perçois une idée qui n’a pas su être utilisée convenablement. Le jeu vous permet d’avoir des armes d’une main et divers objets nommés des « pousse au crime » de l’autre. La plupart des armes sont des armes de corps à corps et autant la visée est désastreuse avec une arme à feu autant pour poignarder votre adversaire ça devient impossible ou il faut être chanceux ! Et c’est triste parce qu’avec de l’empathie on voit qu’il y a différents types d’armes dont certaines originales (du lance-flammes au taser en passant par le rat explosif télécommandé) et que s’étriper entre potes sur un plateau de cinéma avec le réalisateur qui nous hurle au mégaphone de faire couler le sang avant la fin de la scène est une bonne idée mais sur le papier seulement car dans les faits c’est ingérable…

Bloody Bad Job !

Pour finir ou approcher de la fin, techniquement le jeu n’est pas une réussite. Les graphismes sont simplistes, pas moches mais les décors sont vides et les couleurs criardes qui sont là en trompe-l’œil n’arrivent pas à nous berner. Il n’y a pour ainsi dire pas de textures et les quelques pièges disséminés dans les décors pour ajouter des effets meurtriers et du délire rendent l’ensemble difficile à apprécier. Les personnages sont peut-être ce qu’il y a de plus intéressant, mais ça ne suffit pas, soyons clairs ! Le mode multijoueur que l’on pourrait croire être le centre du titre même si le mode solo ressemble en tous points à ce dernier, les copains en moins, pose un sérieux problème. Trois mois après la sortie du jeu, les serveurs sont vides. Et si par chance vous arrivez à comprendre comment cela fonctionne et à trouver le seul serveur où trois gamers aliénés s’affrontent depuis une centaine de jours, ne comptez pas sur leur aide pour trouver un intérêt au soft.
Malheureusement pour Outerlight c’est une défaite. Je ne pouvais pas m'empêcher en rédigeant ce test de vouloir mettre en avant les bonnes intentions jalonnées au fil de cette expérience vidéo-ludique, tout en ayant en tête le manque de réussite et d’intérêt du titre qu’on nous met entre les doigts. J’encourage les développeurs à jouer peut-être à de bons jeux avant de se remettre au boulot et les joueurs à économiser, plus que l’investissement, le temps passé à donner sa chance au jeu.
27 février 2011 à 22h09

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Points positifs

  • Envie de bien faire…

Points négatifs

  • le gameplay foireux
  • les graphismes fluos sponsorisés par Aspirine
  • serveurs vides en multi…

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