Preview : I Am Alive - Xbox 360

I Am Alive - Xbox 360
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Quand le rédacteur-en-chef propose quelque chose, il est toujours mal avisé de refuser. Il faut se plier à l'exigence du bougre, surtout quand il s'agit de ce bon vieux Joker. Contraint de bouger mes énormes fesses de mon fauteuil de bureau, me voilà donc embarqué pour la Fan Day : House Party 2012 de Microsoft, qui nous présente les prochains gros titres à paraître sur son Xbox Live. Au programme du Alan Wake, du Warp, du Nexuiz, mais surtout du I am Alive dont nous allons parler de ce pas. Wouhou … c'est la fête …
Le scénario d'I am Alive, c'est quoi ? Il n'est on peut plus simple et surtout on ne peut plus adapté à notre époque. Le monde vient de subir un genre d'apocalypse (genre 2012 quoi) qui a détruit une grande partie des villes de notre planète. Le joueur incarne le sieur Adam qui tente de survivre dans la cité de Haventon bien destroy par la catastrophe. Le bougre part à la recherche de sa femme et de sa fille qu'il a perdu de vue. Problème, pour accéder au cœur de la ville, il lui faut franchir gouffres et bâtiments détruits : avancer dans ce fatras n'est donc pas mince affaire. D'autant que la plupart des locaux s'avèrent plutôt hostiles, chacun essayant de lutter pour sa propre survie en tentant de piller les ressources des autres. En effet, les bouteilles d'eau, les salades de fruits et les médicaments sont devenues choses rares dans le paysage et en posséder fait de vous une cible privilégiée des pillards. Fort heureusement, le joueur pourra compter sur son pistolet et ses balles pour se protéger … dans la limite des stocks disponibles bien entendu …

C'est la zermi ici !

Si trouver de la bouffe et des médocs n'est pas chose aisée, se procurer des munitions l'est tout autant. Aussi, il arrivera de rencontrer des autochtones sans avoir la moindre balle dans le chargeur. Toutefois rien n'empêche à Adam de jouer sur l'intimidation en mettant en joue son adversaire du moment. S'il n'est pas bien vif, le malheureux s'en ira sans chercher son reste, s'il est téméraire et qu'il commence à tirer, la meilleure solution reste la fuite. Il arrive parfois de tomber sur des groupes armés. Là, il faut la jouer finaude et faire mine de se rendre. Une fois le chef à proximité, il se révèle possible de le prendre en otage ou de l'égorger afin de surprendre ses sbires. Ça laisse assez de temps pour récupérer les munitions du bad guy et de canarder les troufions grâce à un système de lock plutôt efficace (qu'il est possible de désactiver bien entendu). Quoiqu'il en soit, ces vils personnages s'avèrent ne pas être les seuls dangers ambulants à craindre.

Pas pour les petits bras

L'environnement tout entier regorge en effet de pièges mortels. A commencer par cette poussière qui plane dans les airs par moment. Plus l'on reste dedans, plus notre santé diminue. Pour éviter cela, il faut monter sur des lampadaires afin de surplomber le nuage toxique. Cela ne sera pas la seule occasion de tester l'aptitude d'Adam à l'escalade. Un bon paquet de passages nécessiteront à notre héros de s'accrocher à divers parois ou éléments du décor. Pas question de se la jouer Ezio et de flemmarder, accroché à un mur, une barre d'endurance est là pour freiner les ardeurs du joueur. Si elle descend au minimum Adam lâche sa prise et tombe comme une merde dans les gravillons en contre-bas. Il faut donc se magner le train pour rejoindre l'endroit visé ou bien utiliser des objets pour remonter l'endurance. L'erreur n'est que très peu permise, le jeu étant doté de « continues » que l'on peut gagner en réalisant certaines bonnes actions (parmi lesquelles sauver un type, donner à manger à un autre, etc …). Une fois toutes ces chances épuisées, l'on recommence au point de sauvegarde (vous vous en doutez, en quantité très limité) et non plus au checkpoint atteint. Un peu de stress supplémentaire ne fait de mal à personne.

Technique à revoir

Il fallait toutefois noircir un tant soit peu le tableau et c'est la technique qui s'en charge à merveille. Tout d'abord, même si l'esthétique du jeu relève d'un certain parti pris graphique (avec des teintes grisâtres à souhaits et une espèce de poussière permanente), le titre d'Ubisoft Shangai reste relativement laid visuellement. Pas très agréable à l'œil et surtout bourré d'aliasing, le soft forcera le joueur à plisser les yeux pour détailler certains éléments du décor. Les textures ne sont pas en reste et s'avèrent réellement sales. Autre limitation et non des moindres, le monde, en apparence relativement ouvert, ne nous permet d'aller quasiment nul part. On ne peut pas rentrer dans les maisons ou passer derrière certaines voitures (ou même par dessus, car il s'avère malheureusement impossible de sauter sauf là où les développeurs l'ont décidé). En un mot, I am Alive se révèle très linéaire. Fort heureusement, la bande-son s'annonce de bonne qualité avec un doublage réussi et des musiques en total adéquation avec l'univers. Mais attention, ça ne fait pas tout !
Avis relativement mitigé pour I am Alive. Si le titre fourmille de bonnes idées avec un univers accrocheur et des combats stressants, on ne peut que grimacer devant cette linéarité que nous imposent les développeurs ainsi que cette technique réellement dépassée. Fort heureusement, le titre devrait proposer une durée de vie solide (21 chapitres d'une longueur variable), pour un prix avoisinant la vingtaine d'euros. On attend toutefois de pouvoir tester le jeu plus en profondeur pour se forger un avis définitif.
15 février 2012 à 23h30

Par Le Cactus

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