Test : SoulCalibur V - Xbox 360

SoulCalibur V - Xbox 360

SoulCalibur V - Xbox 360

Genre : Baston d'épée en 3D

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Depuis maintenant plus d'une dizaine d'années, SoulCalibur trône au panthéon des jeux de baston comme une référence unique en matière de combats à l'épée. D'un autre côté, la concurrence n'a jamais été très rude, SoulCalibur V n'ayant donc pour challenger sérieux sur cette génération de consoles que SoulCalibur IV. Riez, braves gens, n'empêche qu'ils sont VRAIMENT concurrents, chacun risquant de choisir son camp plutôt que se tourner naturellement vers la nouvelle édition de leur jeu préféré.
SoulCalibur V se situe 17 ans après les événements du dernier épisode. De ce fait, certains personnages ont disparu, d'autres ont vieilli, certains sont restés avec une recette incroyable secrète contre les rides et les ridules, et puis il y a les successeurs qui ont bien retenu les enseignements de ceux qui ont disparus, et, enfin, il y a les petits nouveaux. La plupart de ceux qui sont restés ont changé de style vestimentaire, parfois en bien, parfois en mal. Cervantes semble avoir fait escale au carnaval de Rio pour son dernier shopping mais Raphael a troqué ses fringues d'escrimeur efféminé pour un costume plus inspiré "Van Hellsing", chasseur de vampire et exterminateur de loups-garou. N'oublions pas Ivy qui a certainement fait un tour du côté du bistouri pour obtenir des seins de plus en plus proches de ceux de Lolo Ferrari. Au registre des petits nouveaux, la plupart sont des élèves de ceux ayant disparu, par exemple Natsu qui est une Taki-like, ou encore Xiba qui a suivi les enseignements de Kilik dans le maniement du bâton, à peu de choses prêt.
Au final, la plupart des personnages sont comme souvent des redites, mais on retiendra l'apparition de Z.W.E.I., son épée cruciforme et son esprit du loup venant parfois en renfort dans certains coups, ainsi que Viola, amie de madame Irma équipée d'une boule de cristal et d'une griffe. Cette dernière utilise la boule parfois un petit peu à la manière d'une Litchi Fai-Ling dans Blazblue, à savoir en le déposant quelque part sur le tatami et en le rappelant à soi à un certain moment. Franchement déstabilisante au départ, elle pourra récompenser les joueurs qui voudront bien lui donner sa chance avec de l'entrainement. Ces deux derniers personnages méritent clairement qu'on s'y attarde avec leur style assez particulier mais nécessiteront quelques heures de pratique. Dans une catégorie plus accessible, on accueille le guest VIP de cette édition en la personne d'Ezio Auditore, héros des 3 derniers épisodes d'Assassin's Creed. Contrairement aux Jedis de SoulCalibur 4 qui avaient quand même un peu fait grogner la communauté, particulièrement cette petite teigne de Yoda, Ezio s'intègre vraiment bien au casting de SoulCalibur 5. Ses mouvements sont calibrés sur ceux d'Assassin's Creed, Project Soul a travaillé en étroite collaboration avec Ubisoft pour que l'intégration de son personnage se fasse de manière à ne pas trahir l'esprit du jeu original, mais aussi pour qu'il ne fasse pas tâche au milieu des anciens, et c'est parfaitement réussi. Lame courte pour les coups verticaux, sabre florentin pour les coups horizontaux, arbalète et flingue (un peu cheatés) pour la distance, Ezio est complet et facile à prendre en main, de telle sorte que les fans puissent rapidement s'écrier "Requiescat in pace " à leurs adversaires avant de leur asséner le coup de grâce. On regrettera peut-être parfois la difficulté à éviter les attaques à distance du bougre... Si le casting ne vous semble pas suffisamment étoffé, tournez-vous vers la création de personnage, encore plus performante que dans l'épisode précédent. Des tas de combinaisons, des tatouages, la possibilité de ne muscler par exemple que les avant-bras, etc. Au final, c'est une véritable petite mine d'or que cet éditeur, offrant une très très grande variété de combinaisons pour la plupart du temps offrir des personnages vraiment très ridicules mais pour le moins originaux. De plus, vous avez la possibilité, petit clin d'oeil à Tekken, de débloquer le style de combat de Jin.

L'attaque des Pyrrha niaises

L'histoire du jeu, que l'on nous promettait aussi épique que celle de Mortal Kombat 9, ne l'est absolument pas. Les cinématiques sont rares, la plupart des scènes d'histoire entre les combats étant illustrées par des estampes sous-titrées et franchement ronflantes. L'histoire conte les aventures de Patroklos et Pyrrha, les deux enfants jumeaux de Sophitia décédée durant l'élipse menant à aujourd'hui. Ces deux-là sont respectivement les dignes successeurs de SoulCalibur et de la SoulEdge (épées du bien et du mal pour résumer grossièrement les choses aux béotiens). Dans un monde en guerre, ils se perdent au sens propre comme au figuré. Si l'histoire n'est pas bien intéressante, elle est en plus plombée par un protagoniste s'incrustant très facilement dans le top five des personnages de jeu vidéo les plus agaçants à notre sens, aux côtés de Vanille de FF13. Pyrrha est une tête à claque incroyable, petits airs de "je n'y touche pas" mais un peu quand même, qui se bat comme une tigresse un petit peu sans le faire exprès. Le mode histoire rapidement réglé, on se tournera rapidement vers un mode combat rapide très bien gaulé, puisque celui-ci propose de se battre sur une carte du monde avec des personnages dont l'IA est inspirée des meilleurs joueurs de SoulCalibur au monde. Un ajout vraiment intéressant, qui permet souvent d'observer les techniques des champions et bien souvent de prendre vraiment très cher.
Un petit graphique vous montrera les points forts et faiblesses de chaque personnage de manière très intéressante. Vous pourrez ainsi, avant de le choisir, jauger de la vitesse d'un personnage, de son allonge, de sa puissance, de sa rapidité d'attaque et de sa facilité de prise en main. Mais c'est un challenge à relever, et il offre de longues heures de boulot afin d'en venir à bout. Dans ce sens, on ne saura que trop vous conseiller de vous tourner vers l'entrainement du jeu, franchement bien gaulé pour en apprendre plus sur le gameplay de cet opus. Mais le gros plaisir de cet épisode de SoulCalibur, c'est tout de même son mode online. Il offre la possibilité de manière très ludique via Collisseo, de défier n'importe qui un peu partout dans le monde, via des salons au nom des plus grandes villes du monde, Los Angeles, Paris ou Madrid... Vous pourrez vous en tenir aux matchs rapides pour comparer votre classement aux autres, mais aussi vous lancer dans des tournois et tenter d'imposer votre staïle. De manière générale, le code réseau semblait stable et tant mieux, tant le gameplay demande une certaine rigueur dans le timing. Et parlons en justement du gameplay, puisqu'il a changé bien plus qu'il n'y parait.

Non mais tu serais pas trop Klaus ?

Le rythme de SoulCalibur V est clairement plus soutenu que celui du précédent volet. C'est plus rapide, parfois plus simple aussi mais surtout en règle générale plus intuitif. Au delà de la simple accéleration de l'animation, tout en gardant une fluidité exemplaire, il s'agit de revoir le jeu à sa base pour que tout s'enchaîne naturellement. Le panel de coups des personnages a été pour la plupart simplifié, parfois même tronqué comme pour Mitsurugi qui se voit carrément perdre l'une de ses gardes et donc un tiers de ses coups, argh. Ces choix pourraient vraiment agacer si le tout ne tenait pas très bien debout. Chaque ajout ou retrait est la plupart du temps dans l'idée de rendre le gameplay plus fluide et plus rapide. Vous pouvez maintenant effectuer des "quick steps", des pas de côté rapides que l'on effectue en pressant 2 fois haut ou bas et permettant d'éviter plus facilement une attaque vers l'avant. Les contres s'effectuent maintenant de manière plus simple, mais aussi plus intuitive et surtout demandent du timing. Il s'agira maintenant simplement d'une pression sur le bouton de garde au moment de l'impact, pile poil. Il y a une jauge maintenant, qui se remplit en frappant ou en étant frappé. Celle-ci peut se charger entièrement deux fois au maximum et il y a 3 manières d'utiliser cette énergie. Tout d'abord, il y a le guard impact qui permet, en mangeant un petit peu de votre barre, de contrer un peu n'importe quelle attaque basse ou haute en pressant arrière et 3 boutons à la fois. Cette jauge se consomme aussi à base de "Brave Edge", permettant de faire des coups spéciaux plus puissants, à la manière des Ex de Street Fighter IV. Mais l'inspiration envers SF ne s'arrête pas là puisque l'on accueille aussi les Critical Edges, qui jouent clairement dans la même catégorie que les Ultras de SFIV, à quelques détails près. Ceux-ci prennent une barre entière de jauge, mais celle-ci pouvant se remplir deux fois, ils sont stockables. Même s'ils sont un peu moins ravageurs que les ultras, ils ont la particularité de ne pas attendre de vous voir en galère d'énergie pour être déclenchables, ce qui rend leur utilisation plus stratégique en clair. Un match peut se retourner assez rapidement, surtout que vous êtes gratifié d'une jauge remplie cadeau au début d'un round décisif. Par décisif, on entend que vous perdez déjà par deux rounds et qu'une défaite de plus entrainera la perte du match.
Au final, ce SoulCalibur V est vraiment un bel opus. Si tout a été fait pour faciliter l'accès aux nouveaux venus dans cette série, en proposant des systèmes plus simples de contres, de super-attaques et des menus simplifiés, la maîtrise du jeu en lui-même, en particulier sur le timing, est difficile à apprendre. Si les anciens risquent de bouder l'absence de certains coups ou de voir chambouler pas mal de leurs acquis, il n'en reste pas moins un titre qui réussit la prouesse de se vouloir accueillant pour les néophytes tout en offrant aussi une jolie marge de progression pour les plus assidus. De plus, son mode online impeccable promet une belle durée de vie en compensation de son solo un petit peu cheap.
06 février 2012 à 14h39

Par

Points positifs

  • Online excellent
  • Combats rapides et intuitifs
  • Accessibles aux nouveaux, intéressants pour les anciens
  • La création avancée de persos
  • Techniquement irréprochable, beau et fluide

Points négatifs

  • Solo un peu cheap
  • Pyrrha niaise
  • Palette de coups moins étoffée
  • Un peu trop de redites dans le casting

Gribouillé par...

JoKeR

JoKeR

Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
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