Test : Dark Souls - Xbox 360

Dark Souls - Xbox 360

Dark Souls - Xbox 360

Genre : Action / Jeu de Rôle

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Imaginez un monde fantastique. Imaginez que ce monde est perdu, que c’est trop tard, les méchants ont gagné. Le monde a sombré dans le chaos, toute forme de vie a été transformée en « Hollow », une sorte de mort vivant, et un brouillard aussi épais que la moustache de grand-mère a envahi le monde. Imaginez … le désespoir.
Avant de vous aventurer dans Dark Souls, prenez bien conscience que le désespoir ne teinte pas seulement le monde que vous allez parcourir. Le désespoir vous allez le ressentir. Oui ! Ce jeu est dur, mais pas dur comme nous l’entendons dans le sens commun. Il demande des efforts, et si l’on n’est pas feignant, alors ces efforts seront récompensés. Dark Souls est dur, mais pas cruel. Dark Souls est exigeant mais juste. Sachant cela, vous allez pouvoir vous aventurer sur les terres de Lodran.

Quoi ma gueule ? Qu’est ce qu’elle a ma gueule ?

Tout commence, RPG oblige, par la création du personnage. On est loin de la customisation offerte par un Dragon's Dogma , mais elle propose quand même quelques choix. Le sexe, la classe, la taille, la largeur, le visage, la coupe de cheveux et leur couleur. Vous pouvez aussi choisir un objet parmi huit disponibles avec des capacités différentes comme HP en plus, clef passe partout etc. Vous pouvez également choisir de ne rien choisir, ou de prendre des objets sans effet mais qui vous en apprendront plus sur l’histoire.
Côté classe, vous avez le choix entre le guerrier, le chevalier, le ranger, le voleur, le bandit, le chasseur, le magicien, le clerc, le pyromancien et le démuni. Selon votre style de jeu vous allez devoir choisir ce qui vous correspond le plus sachant que ce ne sont que des archétypes nommés à partir des points qui leurs sont distribués. Cela veut dire que si vous faites un chevalier en début de partie, rien ne l’empêche par la suite d’embrasser la voie de la magie, à vous de mettre les points où il faut pour le spécialiser dans une autre branche. Vous êtes libre. Si jamais vous voulez faire votre tambouille dès le début alors le démuni est fait pour vous.

Arkham Asylum

Le monde est donc plongé dans le désespoir. Tous les êtres vivants sont transformés en « Hollow » et perdent conscience d’eux même. Il ne reste, à part un miracle, plus aucun espoir de libérer le monde de l’emprise du chaos. Vous-même êtes un « Hollow ». Mais bizarrement, vous n’avez pas perdu votre esprit. C’est donc dans la peau d’un mort vivant bien humain dans sa tête que vous commencez l’aventure. C’est sûrement pour cette raison que le tutoriel se passe dans un asile. Vous êtes enfermés dans une prison et réussissez à vous échapper de votre cellule.
Les messages posés au sol, qui sont au final le même système online que dans Demon's Souls dont Dark Souls est la suite spirituelle mais pas la suite directe, vous indique comment effectuer les différentes actions. Niveau gameplay, on est également très proche d’un Demon's Souls . Ce qui n’est pas pour déplaire. Vous pouvez frapper avec votre main gauche ou droite, esquiver en roulant sur le côté, vous protéger avec votre bouclier, etc.
Après quelques mètres vous croisez votre premier brasier. Tout le jeu sera axé autour de ces derniers. Ils sont en fait les checkpoints du jeu. Les brasiers que vous allumez vous permettront de réapparaitre à côté d’eux en cas de mort. Si vous utilisez un brasier, vous pouvez récupérer tous vos points de vie et votre magie, mais les monstres réapparaitront. Choix cornélien car dans cet opus les potions de vie et les sorts sont limités en nombre et le seul moyen de les recharger est de toucher un brasier. Ce point participe à rendre Dark Souls difficile. Les brasiers servent également à faire des opérations comme récupérer son humanité (nous en parlerons plus loin) ou faire sa montée de niveau.
Petit à petit, on fait ses marques dans le jeu, jusqu’à arriver au boss de fin de tutoriel. Sauf qu'à la différence de Demon's Souls, ici il faudra le tuer et vous ne pourrez compter que sur vous-même et votre dextérité, car à ce niveau de la partie, le multi et le level up ne sont pas encore débloqués.

La mélancolie de Lodran

On ne va pas tourner autour du pot, le jeu est un peu dépassé techniquement. Et c’est là qu’il réussit un tour de force car il est quand même magnifique. Après le boss du tutorial, un espèce de corbeau vient vous chercher et vous amène au vrai début du jeu. Et là c’est la claque. On peut observer des remparts s'étendre à l’horizon avec un immense château en vue. Le monde est détruit et vous le comprenez sans avoir de preuve directe. Une triste mélancolie post-apocalyptique règne sur le monde. Le mot mélancolie est peut être ce qui caractérise le mieux Dark Souls. La beauté de ce monde passe par l’atmosphère que la musique, magnifique, arrive à insuffler à ce monde. Mais attention avec parcimonie car la plupart du temps elle est inexistante, ce qui paradoxalement renforce l’immersion. Les graphistes se sont également surpassés. La modélisation des décors est tout simplement à couper le souffle. On se surprend même à s’arrêter en haut de la tour du château pour observer les alentours. Ce qui est encore plus fou, c’est que ce que vous voyez, vous pouvez y aller.
A la différence de Demon's Souls, le monde est ouvert. Finit le Nexus qui servait de hub entre chaque niveau. Ici vous pouvez faire le tour de ce monde sans avoir à revenir à la case départ. Par contre, vous vous rendrez vite compte que certains passages sont connectés d’une manière insoupçonnée, permettant d’atteindre plus vite un endroit précis. Secrets et raccourcis sont innombrables, ce qui ravira les explorateurs en herbe. Mais comme dit plus haut tout est accessible, ce qui, malgré le côté couloir du jeu à certains moments, donne une impression de liberté agréable et angoissante car on ne sait jamais si le chemin que l’on a choisi et celui prévu pour notre niveau ou un passage où l’on va se faire massacrer en un seul coup (au lieu de deux).

Souls of the dead

C’est donc la recette de l’apprentissage par l’erreur qui est mise en avant. Mourir jusqu’à réussir, tel est le leitmotiv de Dark Souls. On avance donc lentement, on meurt beaucoup, mais progressivement on avance, ce qui nous apporte un sentiment de satisfaction extrême. Et c’est exactement ce que les développeurs ont voulu nous faire ressentir. Le jeu est calibré de telle façon que si l’on meurt on n’a pas envi de balancer la manette par la fenêtre car c’est notre faute, et pas celle du jeu. Et comme l’on voit que l’on peut réussir, et bien on recommence. On meurt. Mais on recommence. Et on meurt encore, jusqu’à réussir. Petit bémol toutefois, certains passages ne sont pas très bien équilibrés et frôlent l’insanité mentale tellement ils sont durs. Sur ces passages en particulier, on peut se demander si le jeu est réellement juste. Mais hormis cela, il est parfaitement équilibré.
Pour nous aider dans cette entreprise il faut faire évoluer notre personnage. Pour cela il existe deux façons. La première est de faire monter en niveau notre avatar. Chaque niveau supplémentaire permet de placer un point dans les différentes caractéristiques, rendant un peu plus puissant le héros. La deuxième façon est d’améliorer son équipement. Vous pouvez à l’aide d’un forgeron ou vous-même si vous avez trouvé l’objet à cet effet, rendre plus puissantes vos armures et armes. Et tout cela se fait à partir des âmes collectées sur les ennemis terrassés. Les âmes sont la monnaie du jeu. Sans âme, vous n’êtes rien. Si vous mourez, vous perdez vos âmes. Vous pouvez les récupérer en revenant sur le lieu de votre mort, mais si vous mourez une nouvelle fois avant de les récupérer, vous perdez tout définitivement. C’est aussi en cela aussi que ce jeu est dur. A savoir que les autres objets tels que les munitions ou les sorts sont également achetés avec les âmes, de même pour réparer votre équipement car ce dernier s'use, et si il se brise, vous pouvez lui dire adieu.

Allez bouge ton corps !

Concernant le game système des combats, le jeu est centré sur une barre d’endurance. Tout ce que vous entreprenez, va utiliser de l’endurance. Courir, sauter, taper, se protéger, etc. A vous de la gérer convenablement lors des combats. Mais c’est ce système qui va souvent vous mettre dans la mouise. Par exemple, vous venez de parer deux coups de votre adversaire. Sachant que le troisième est imparable car trop puissant, il faut l’esquiver en roulade. Or vous n’avez plus d’endurance pour la roulade, vous vous prenez le coup et mourrez. De même, à être trop sur la défensive, vous n’aurez plus assez d’endurance pour contre attaquer. Ce système est excellent par son ingéniosité et rend les combats vraiment stratégiques. Mais encore une fois, c’est un système capricieux et si vous ne le maîtrisez pas parfaitement, vous courez droit à votre perte. Il faut préciser que quelques fois le jeu souffre d’une chute de frame rate qui peut poser problème sur la maniabilité. C’est un fait rare mais qui existe. Espérons qu’il sera corrigé avec un futur patch.
Au contraire, si vous maîtrisez la gestion de votre endurance et les esquives, alors vous serez le roi dans ce jeu. Un personnage de niveau de départ pourrait finir le jeu sans faire de level up si la personne est assez forte en esquive. Car il y a toujours un moyen de ne pas se faire toucher. Là on parle d’un niveau que peu de personnes peuvent atteindre. Mais le fait de le savoir est un facteur motivant.

Plus on est de fou plus on rit

Dans Dark Souls ça ne sera jamais plus de deux joueurs. Et cela s’explique par le scénario qui met en avant le fait que l’univers est divisé en plusieurs dimensions. Du coup il n’est pas rare de voir des espèces de silhouettes blanches se promener autour de vous. En fait ce sont d’autres joueurs mais qui ne sont pas dans le même monde que vous. Pour jouer avec eux il va falloir utiliser une pierre qui pose une marque sur le sol. Cette marque est en fait une invitation. En la posant vous dites aux joueurs qui sont dans le coin que vous voulez les aider. A eux ensuite de choisir de vous accepter ou pas. Pour faire venir un joueur dans votre monde c’est un peu différent. Il vous faut trouver la marque d’un autre joueur. Et pour pouvoir les voir il vous faut être humain. Vous pouvez devenir humain grâce aux brasiers, à l’aide de points d’humanités que vous pouvez gagner en battant des boss, en récoltant un certain nombre d’âmes, ou en utilisant des pierres spéciales. Une fois humain, vous pouvez inviter un joueur dans votre monde qui vous aidera à tuer le boss local.
Vous pouvez également choisir d’envahir le monde d’un autre joueur pour lui faire sa fête. Les développeurs ont choisi d’implémenter un « Livre du coupable » qui permet de voir quels sont les joueurs qui font du pvp sauvage et on peut imaginer qu’ils deviendront à leur tour les cibles des autres joueurs. Rentrent aussi dans le livre les joueurs qui brisent leurs serments les liants à certaines factions du jeu. Un vrai programme au final qui rend le PVP passionnant.

Et le scénario Lucette ?

Dark Souls, mis à part son background n’a pas réellement de scénario au sens traditionnel du terme. Peu de cinématiques faisant avancer l’histoire, pas de retournement de situation, le joueur n’est pas du tout pris par la main. Et c’est ce qui fait le charme de Dark Souls. C’est par votre implication et votre sens de l’observation que vous allez pouvoir découvrir ce qui se trame dans se royaume. Tel objet avec sa description, tel PNJ qui va vous dire une phrase, petit à petit vous allez pouvoir recoller quelques morceaux qui vous permettront de mieux comprendre l’univers dans lequel vous évoluez. Tout cela rend la chose plus réelle, plus précieuse et vous permet de vous immerger encore plus dans l’univers, de vous l’approprier et au final de vivre votre histoire, et non pas celle imposée par les développeurs. Un PNJ ne vous revient pas ? Pas de problème tuez le (si vous le pouvez), le jeu continuera ainsi. L’immersion est tellement poussée, et le jeu tellement éprouvant de par sa difficulté que l’expérience nous apprend même des choses sur nous même. Mais ce sentiment vous le découvrirez en y jouant.
Dark Souls est une claque. C’est un jeu de pur gameplay. Un vrai jeu qui ne prend pas le joueur par la main et qui permet ainsi de lui proposer une expérience particulière mais enrichissante. Si l’on ajoute à cela un univers immersif et intéressant, on obtient une petite perle vidéo ludique indispensable à toute ludothèque digne de ce nom. Son seul défaut est sa difficulté hors norme qui en découragera plus d’un à s’y essayer, privant ainsi le jeu d’une partie du marché vidéo ludique. Mais si la difficulté ne vous rebute pas, alors allez y, vous ne le regretterez pas.
03 octobre 2011 à 16h07

Par

Points positifs

  • Ne prend pas le joueur par la main
  • L'atmosphère
  • Le sentiment d'évolution et de réussite
  • Un vrai jeu

Points négatifs

  • La difficulté des fois abusée
  • Les chutes de frame rate

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