Test : Assassin's Creed : Brotherhood : La Disparition de Da Vinci - Xbox 360

Assassin's Creed : Brotherhood : La Disparition de Da Vinci - Xbox 360
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Si les DLC de Assassin’s Creed II étaient plus perçus comme des carottes qu’autre chose, Ubisoft a désormais décidé de rectifier le tir en nous proposant son deuxième contenu additionnel pour Assassin’s Creed : Brotherhood, le premier étant gratuit et exclusif à la PlayStation 3. Reste à savoir si l’on en aura pour notre argent…
La Disparition de Da Vinci, comme son nom l’indique, implique la disparition de Da Vinci. J’aurai pu trouver plus original comme première phrase, il est vrai, surtout qu’elle n’est pas très jolie. Mais bon, ce qui attend notre cher Léonard ne l’est certainement pas non plus : le peintre a été enlevé par des inconnus ! Argh, damned, que les kidnappeurs soient maudits et violés par des chèvres trisomiques à six dents ! On n’enlève pas le super pote d’Ezio l’Assassin, et cela, tous ces méchants vont vite le comprendre quand vous incarnerez ce héros symbolique de la secte la plus secrète, la plus meurtrière et la plus ancienne de l’histoire du jeu vidéo.

Resquiate (pas) in pace

C’est marrant, tout de même, l’argent. Quand vous achetez ce DLC pour 9,99 € et que vous lancez le jeu, Ezio se souvient tout d’un coup de cette période qui s’est passée en 1506. On croirait avoir retiré une information à un bandit soudoyé… Bref, comme par magie, vous vous retrouvez donc en 1506 avec un nouveau marqueur sur la carte intitulé « Mémoire restaurée », qui n'est d'autre que les nouvelles quêtes de ce DLC. Pas de problème, vous redémarrez avec tout votre équipement acquis dans la partie précédente et Rome est comme vous l’aviez laissée autrefois. Ah si, un petit message vous indique que vous avez débloqué la tenue Drachen qui, si elle n’a beau être qu'esthétique, pète plutôt sa reum’ niveau look.
La Disparition de Da Vinci se compose de huit missions, toutes ou presque reprenant le but de retrouver Leonardo Da Vinci, mais à travers différents objectifs. Ainsi, on devra commencer par retrouver les différentes peintures du maître qui révèlent toutes un indice sur son emplacement. Tout d’abord, on sera aidé de son apprenti Salaï, fidèlement représenté, avec son air moqueur et filou (et avec une coupe de cheveux à vomir). On devra cependant, par la suite, se débrouiller seul ou alors avec notre fidèle troupe d’assassins recrutés auparavant. Les missions ont comme un air de déjà vu : infiltration, course-poursuite, combat, telles sont les actions qui vous seront demandées. Si au final le tout se veut d’une grande banalité, la narration est suffisamment bien fichue pour maquiller ces défauts et, au contraire, vous tenir en haleine ou presque.
Heureusement, on aura droit à quelques énigmes, pas bien difficiles ni longues, et aussi à des petites parties de dés secondaires, mais qui ont le mérite d’exister afin de diversifier un minimum le contenu.
Finalement, l’histoire se veut plutôt bien construite et intéressante, bien que l’on reste réellement sur sa faim une fois la dernière mission achevée. Trop de questions en bouche et pas assez de réponses, il y a de quoi être frustré, d’autant plus que finalement, le tout se veut terminable en une rapidité sans nom. Deux heures à tout casser : La Disparition de Da Vinci se veut bougrement court. On pourra toujours se rabattre sur le numéro s’affichant à la fin, constituant probablement un indice de taille sur le lieu du prochain Assassin’s Creed. Affaire à suivre…

En fait, ce n’est pas fini

Si la campagne solo se veut diablement courte, il faut savoir que le DLC contient aussi du contenu multijoueur. On dispose alors d’ajouts non-négligeables, à commencer par deux nouveaux modes de jeu. L’un se nomme Assassinat, et l’autre Escorte. Dans le premier nommé, le but est simple : tuer les autres, mais ne pas se faire tuer. Il est souvent confondu à tort avec le mode Traque, sauf que dans ce dernier, on se voit désigner une cible à assassiner tandis qu’un autre vous a, vous, pour gibier. Ici, il n’y pas d’attribution ou quoi que ce soit, si vous arrivez à reconnaître quelqu’un dans la foule, sélectionnez-le et trouez-lui la peau. En gros, c’est un match à mort, sauf que c’est la discrétion et la dissimulation qui priment.
Escorte, lui, demande de protéger un VIP, ou bien au contraire de le tuer. Le VIP doit suivre un chemin, et est entouré d’une équipe de protecteurs dont le but est de le garder en vie. L’autre équipe, les poursuivants, doivent eux assassiner le VIP avant qu’il n’atteigne le prochain checkpoint pour gagner des points. L’originalité est que ces derniers ne peuvent pas tuer les protecteurs mais que les humilier (une humiliation dans ce multijoueur correspond à mettre un bref K.O. à son adversaire, un ralentissement en soi). Somme toute, ces deux derniers modes se veulent plutôt sympatoches : on regrettera tout de même une attente certaine pour trouver une partie, étant donné qu’il faut trouver des joueurs ayant acheté le DLC et qu’ils sont beaucoup moins nombreux que ceux ayant le jeu original. Il n’y a pas non plus de quoi mourir de vieillesse, mais bon.
De plus, quatre nouveaux personnages jouables s’ajoutent à une liste déjà complète : le paria muni d’une drôle d’arme à feu, le chevalier en lourde armure avec sa grosse claymore, la dame rouge et ses courbes somptueuses et ses deux griffes aiguisées et enfin le marquis, noble à épée banale. Pour finir, nous avons droit à une nouvelle carte. Située en Espagne, Alhambra a juste de quoi nous faire changer d’air et de couleurs. En gros, La Disparition de Da Vinci améliore un petit peu un multijoueur déjà novateur et agréable : sympa, mais pas non plus ultra ouf.
Si ce nouveau DLC est au-dessus de tous les précédents, on reste tout de même un peu sur sa faim. Les missions solo se terminent très rapidement mais disposent d’une mise en scène agréable. Les ajouts du multijoueur sont de qualité mais ce dernier reste toujours lassant. S’il n’est pas excellent, La Disparition de Da Vinci est tout de même loin d’être un navet et s’oriente donc plutôt du bon côté. Cependant, le prix de dix euros pourra en refroidir certains, mais quand on voit ce que proposent d’autres éditeurs pour quinze, on se dit que, finalement, ce n’est pas si mal.
26 mars 2011 à 02h09

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Points positifs

  • Une narration aguicheuse
  • Des clins d'oeil sympatiques
  • Des ajouts pour le multijoueur
  • Une histoire intéressante...

Points négatifs

  • ...mais qui ne se termine jamais !
  • Une durée de vie très décevante
  • Le multijoueur reste lassant
  • Dix euros
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