Difficile d'innover véritablement dans un jeu lorsque l'on en sort un opus chaque année, avec la régularité d'un coucou suisse. Surtout que bon, le football en live n'a pas vraiment beaucoup évolué ces dernières années... Ca se joue toujours avec les pieds, on est toujours à 11 contre 11 et ça continue à simuler dans la surface de réparation.
FIFA 10 proposait des dribbles à 360°,
FIFA 11 était placé sous le signe du « We are eleven », c'est à dire la possibilité de jouer à 11 contre 11 en incarnant aussi le gardien de but. En ce qui concerne
FIFA 12, son atout majeur est son nouveau moteur de collision.
Sur ta console tu luttes à Kick-off
Cela fait maintenant 2 ans que les équipes d'
EA Vancouver travaillaient sur ce nouveau moteur de collision, et le voici fin prêt aujourd'hui. Sur le papier, celui-ci annonce que toutes les parties du corps, y compris les habits, sont maintenant reconnus. Dans la réalité, c'est effectivement assez impressionnant de réalisme. Ce qui frappe en premier lieu, c'est le naturel avec lequel les joueurs évoluent sur le terrain, leurs animations plus fluides et la plus grande diversité des actions contextuelles. Par exemple, les joueurs sur le terrain sont plus souvent tournés vers la balle, paraissant plus naturellement au cœur de l'action, se positionnent plus rapidement mais surtout plus correctement. Le tirage de maillot a un effet beaucoup plus réaliste grâce au nouveau moteur physique aussi. Ainsi, et contrairement aux précédentes éditions, l'adversaire est vraiment tiré en arrière lorsque vous lui agrippez le maillot. Ce nouveau moteur de collision influe aussi sur le réalisme des blessures : tacler par la droite aura de fortes chances de blesser à la jambe droite par exemple. Ces améliorations physiques introduisent aussi un nouveau système de défense parfaitement inédit dans
FIFA et inspiré de
NHL, ou encore
NBA 2K. On maintient toujours la pression avec Croix, mais il faut aussi maintenant appuyer sur Carré ou Rond au bon moment pour faire le geste de s'emparer du ballon. L'un des boutons permet de s'en emparer en douceur, l'autre un peu plus... violemment. C'est plus tactique, moins bourrin et ça redéfinit très clairement l'approche défensive du jeu. Et pour ceux à qui ces innovations ne conviennent pas, il est toujours possible dans les configurations de l'équipe de repasser à l'ancien système. Un petit peu de la même manière, les duels que vous disputez pour vous emparer d'une balle haute, par exemple lors d'un dégagement, s'exécutent au moment où vous appuyez sur le bouton. Plus clairement, votre joueur saute exactement au moment où vous le lui demandez. Pas la peine donc de marteler la touche, une pression au bon moment étant maintenant beaucoup plus efficace, ce qui ajoute encore un peu au réalisme.
Même Mark Landers en tombe à la renverse
L'IA a aussi été plutôt améliorée dans l'ensemble. On apprécie particulièrement que celle-ci tienne compte de intelligence de jeu de chacun. Ainsi, un mec comme Fabregas, qui est un joueur ayant une très bonne capacité d'analyse du terrain et un bon passeur, aura un plus grand champ de vision pour trouver le joueur à qui jeter la balle. De la même manière, celui-ci sera plus à même de se placer intelligemment sur le terrain pour recevoir le ballon, faire des appels de balle, etc. Les gardiens semblent aussi avoir pris de manière générale un peu plus de plomb dans la cervelle, notamment lorsqu'ils s'aventurent un petit peu hors de leurs cages.
En ce qui concerne des dribbles, ils sont toujours aussi difficilement réalisables avec le stick droit et LT. Seulement, il a été ajouté une sorte d'option de dribbles automatiques, de manière à permettre aux moins techniques d'entre nous de s'en sortir. Se déplacer avec la balle en pressant la touche LB permet un contrôle de balle beaucoup plus précis dans les petits espaces. La différence se ressent avec des joueurs comme Benzema qui dans cette configuration offriront par exemple une protection de balle bien plus efficace. Ce genre de petites améliorations a pour but de résoudre un souci manifeste dans
FIFA 11, à savoir l'importance de la force physique des joueurs sur le terrain. Dans
FIFA 12, le but est, par exemple, qu'un joueur comme Lionel Messi puisse combler sa faible constitution par sa grande maîtrise du ballon. Ces petits ajouts sont vraiment très agréables au niveau du gameplay, mais posent aussi un problème de taille. En effet, le fait de circuler plus facilement avec la balle, conjugué à ce nouveau système de défense intéressant mais déroutant de prime abord, donne un résultat assez inédit dans une simulation de foot : il est presque plus simple de marquer en dribblant qu'en passant la balle. Un sentiment qui, on vous rassure, a aussi toutefois tendance à s'estomper à mesure que l'on maîtrise le nouveau système de défense.
J'ai mené le bal, repasse-toi mes actions
En dehors de toutes les améliorations techniques,
FIFA 12 compte quelques sympathiques ajouts, que ce soit sur le online ou en mode carrière. Le centre de création de joueurs disponible en bêta sur le site du jeu l'an dernier est maintenant disponible dans sa version complète. Le Game Face a été gardé et amélioré . Moyennant l'upload d'une photo de vous de face et de profil, vous pourrez donc crapahuter sur le terrain avec un joueur arborant votre tronche, mais la personnalisation a été encore un peu plus poussée puisque il est maintenant possible d'importer ses propres images sur le maillot de son joueur, etc. Bien sûr dans cette version, FIFA Ultimate Team est toujours disponible et gratuit. Autre sympathique option, en Angleterre,
EA s'est rapproché de
Virgin pour mettre en place des tournois payants de
FIFA, inspirés du système multi-table du poker. Le principe, c'est bien évidemment pour le premier de rafler la mise et étant donné que la législation sur les jeux d'argent s'est récemment beaucoup relaxée dans l'hexagone, il ne serait pas étonnant de voir débarquer le principe chez nous d'ici peu.
Et une mise à l'amende !
Le mode carrière est, quant à lui, plutôt similaire. Outre quelques temps de chargement qui ont manifestement été réduits, on remarquera qu'il est maintenant possible de recruter directement en centre de formation. Du côté du online, quelques changements notables puisque c'est un retour au système de division, présent un petit peu différemment dans Coupe du Monde 2010. Monter en division supérieure dépend de votre taux de réussite sur un total de 10 matchs. Par exemple, passer de la 5e à la 4e demandera de remporter 3 matchs sur 10, et encore quelques autres de plus pour entrer en 4e division. Nouvelle solution contre les petits salopards qui se déconnectent quand ils voient qu'ils ne sont pas au niveau sur le online : c'est 3/0 dans leur gueule, dès que le match a commencé. Et attention, c'est le tarif minimum ! Si votre adversaire débranche le câble ethernet de sa console alors que vous lui infligiez une déculottée plus grande que 3/0, par exemple 6/0, c'est ce score qui est conservé. Enfin, dernier ajout appréciable : le EA Sports FC. Cette fonctionnalité ressemble de prime abord au principe d'autolog de la série
NFS, à savoir la possibilité de comparer ses résultats en temps réel avec ceux de ses amis. Ses fonctionnalités ne s'arrêtent pas là puisqu'il permet aussi de jouer des scénarios de matchs existants mais aussi et surtout, de participer à une sorte de gigantesque championnat hebdomadaire dont tous les joueurs peuvent être les acteurs. Là où le système est intelligent, c'est que ce n'est pas sur la quantité de supporters que se joue le résultat mais sur leurs aptitudes, puisque le calcul est basé sur une moyenne de scores, et non sur un total.