La première chose qui marque quand on prend le soft en main, c'est l'aspect visuel de l’ensemble. Les avions sont bien modélisés et les terrains ne s'en sortent pas trop mal non plus. Cependant, il ne faut pas s'attendre à un niveau de détails aussi élevé que dans
Cliffs of Dover, on est sur console. Cependant, le titre est visuellement plus que correct vu son support. Les aérodromes et les porte-avions sont bien détaillés, même si les textures des premiers sont parfois baveuses. L'eau est bien représentée également, de même que les croiseurs et autres destroyers, même s'ils manquent un peu de détails. Pour le reste des environnements, il ne faut pas trop s'approcher du sol, mais comme on passe le plus clair de son temps à haute altitude, ça ne pose pas vraiment de problème.
Moi j'aime bien m'envoyer en l'air
Vient ensuite le moment de prendre son envol. Et à la seconde où on pousse le gaz, le doute n'est plus permis, c'est bien une simulation qu'on a là, et le décollage n'est pas aussi aisé que ce qu'un néophyte pourrait croire. En effet, contrairement à nombre de titres actuels, il vous faudra tout gérer. Les gaz, les volets, le train d'atterrissage et même le gouvernail. Car oui, il est utile lors de cette phase de jeu. Votre aéronef ne filant pas droit sur la piste lorsque vous mettez les gaz, il vous faudra corriger la trajectoire de manière à ne pas vous cracher avant même d'avoir décollé. Relativement facile sur les aérodromes, où les pistes sont longues et larges, la manœuvre devient franchement plus délicate sur les porte-avions, nettement plus courts et étroits. Une fois en l'air, le fait de rentrer ou non le train d'atterrissage et les volets influe réellement sur le comportement des avions, ceux-ci étant franchement moins maniables et performants d'une manière générale si on omet cette étape.

Une fois en l'air, c'est bien plus simple. Ayant un espace relativement ouvert autour de nous, il y a peu de chances qu'on percute un obstacle. Mais ce n'est pas une partie de plaisir pour autant. Il faudra maintenir une vitesse minimale pour ne pas décrocher et, surtout, ne pas faire de manœuvre brusque de façon inconsidérée, sous peine de partir en vrille. Si récupérer le contrôle de l'appareil n'est pas franchement difficile, il suffit d'orienter les ailerons dans le sens de rotation de l'avion et le gouvernail dans l'autre, une vrille peut être fatale si elle s'enclenche à basse altitude. Lors de patrouilles, éviter ce désagrément est aisé, mais en combat, où il faut faire moult manœuvres pour semer nos poursuivants ou se placer derrière nos cibles. Dans les deux cas, partir en vrille est très handicapant, soit parce qu'on fait une cible facile, soit parce qu'on prend du retard sur sa cible. Et quand il s'agit d'un bombardier ennemi qu'on doit descendre avant qu'il atteigne sa cible, c'est bon pour rater la mission.

Un véritable balai aérien
Les joutes aériennes ne sont pas évidentes pour qui est habitué aux jeux de type
ACE Combat,
H.A.W.X. et consors. En effet, il ne suffit pas là d'appuyer sur un bouton une fois la cible verrouillée pour la descendre. Ici les dogfight s'apparentent plus à une variante du jeu du chat et de la souris, où les rôles peuvent facilement s'inverser si le poursuivant foire son coup. N'ayant pas de missiles à tête-chercheuse sous la main, il faudra approcher l'ennemi, en se plaçant derrière lui de préférence, et viser avant de faire parler la poudre. Et il faudra manier son appareil avec délicatesse pour mettre la cible dans sa ligne de mire. Ce qui n'est pas évident quand le pilote devant nous manœuvre pour nous semer. Malheureusement, les pilotes affrontés dans cette version preview sont un peu mous du genou à ce niveau-là, devenant du coup des cibles relativement faciles. Relativement parce qu'il faut quand même savamment doser sa vitesse de manière à rester derrière l'ennemi tout en évitant le décrochage, sous peine de devoir recommencer toute la manœuvre d'approche. Vous l'aurez compris, les dogfights de
Birds of Steel promettent d'être méchamment techniques.
Ne pas confondre atterrissage et aplatissage
C'est pas tout mais il faut atterrir maintenant. Et si le décollage est compliqué, vous pensez bien que l'atterrissage l'est encore davantage. La difficulté ne tient pas tant à se mettre au niveau du sol qu'à ne pas se viander en y arrivant. Et il y a plusieurs raisons à cela, la première étant, comme pour toutes les manœuvres à effectuer, qu'il faut agir avec délicatesse. Il faut doser précautionneusement les gaz et l'assiette pour descendre en douceur et ne pas éclater le train d'atterrissage lors du contact avec le sol. Un autre point auquel il faut faire attention est la tendance que l'avion peut avoir à piquer du nez une fois au sol. C'est un coup à se retrouver les quatre fers en l'air si on n'y prend pas garde. Une fois que vous maîtrisez l'atterrissage sur piste, vous pouvez maintenant vous essayer à l’appontage. Pour résumer, c'est la même chose mais sur un porte-avion et surtout incroyablement plus coton, la piste étant bien plus courte et étroite. C'est sans aucun doute la manœuvre la plus difficile à réaliser.
