Test : Halo 4 - Xbox 360

Halo 4 - Xbox 360
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Halo. Bordel, on se rappelle tous de nos premiers moments sur le premier titre de Bungie sur Xbox, véritable référence de la console. On n’oublie pas les moments d’anthologie dans Le Cartographe Silencieux, meilleure mission de la saga. On garde encore en mémoire les parties mythiques entre amis sur Hang’em High. Mais aujourd’hui, une page s’est tournée : Bungie a décidé de prendre son envol. Voilà plusieurs années que Microsoft s’échine à récupérer de grands talents du développement pour créer 343 Industries, studio dédié exclusivement à la saga. Après un Halo : Combat Evolved Anniversary réussi, que vaut ce Halo 4 ? Réponse dans notre test complet.

Test effectué à partir d'une version Xbox 360

Plus de dix ans après la sortie du premier opus en 2001, la licence Halo a toujours une popularité énorme auprès des joueurs. Après les épisodes spin-off que sont Halo : ODST et Halo : Reach, 343 Industries a décidé de repartir sur les véritables fondements de la saga en annonçant une toute nouvelle trilogie remettant sur le devant de la scène John-117, le célébrissime Master Chief.

Master Chief se met à table

Après plus de quatre ans de sommeil cryogénique à bord d’un Forward Unto Dawn en perdition dans l’espace, notre beau Master Chief est réveillé par Cortana, sa non moins célèbre Intelligence Artificielle. Celle-ci a senti un danger en approche, et elle ne s’est pas trompée. En quelques minutes, John, Cortana, ce qui reste du vaisseau ainsi qu’une flotte complète de Covenants qui passait dans le coin sont aspirés, jusqu’au crash, sur la mystérieuse planète Requiem. Celle-ci va se révéler être le nid d’une civilisation perdue, les Prométhéens (aussi appelés Forerunners en VO pour les adeptes de la saga). Le scénario, doté de quelques rebondissements, va ainsi s’articuler autour de la découverte de cette race et de ses terres. Bien évidemment, Master Chief sera amené à les combattre, pour notre plus grand plaisir. Leur façon d’attaquer est en effet totalement différente de celle des Covenants et offre ainsi des situations de jeu totalement différentes, des façons d’aborder des situations nouvelles.
Pas de Grunts maladroits et débiles chez les Prométhéens, leur unité de base ressemblant, plus ou moins, à un chien robotisé mangeur d’hommes équipé de lasers tueurs. Ouaip, rien que ça. Les Chevaliers sont, pour leur part, l’équivalent des Brutes ou des Elites, au détail près qu’ils agissent en coopération avec de petits drones volants leur procurant régénération, boucliers et autres soutiens du genre. Il faut ainsi mettre en place toute une stratégie pour éliminer les ennemis dans l’ordre, faute de quoi les respawns risquent d’être fréquents. L’arrivée d’une nouvelle espèce apporte également son lot de nouveautés au rayon armes. Si celles-ci ne sont pas fondamentalement transcendantes en comparaison des armes de l’UNSC d’un point de vue utilisation, elles sont absolument magnifiques dans leur modélisation. En effet, lorsque le Master Chief les récupère au sol, celles-ci se “construisent” littéralement dans ses mains, pièce par pièce, pour un effet absolument splendide. On retrouve ainsi l’équivalent prométhéen du sniper, fusil d’assaut, pistolet à pompe, etc. S’ajoutent à cela quelques nouveautés côté Humains, toujours sympathiques.

Cortana, la plus canon des I.A.

Mais revenons au scénario un bref instant. Car il est important de signaler que les petits gars de chez 343 Industries n’ont pas fondamentalement la même vision de Halo que leurs prédécesseurs. Premièrement, le titre nous gratifie en introduction et en cours de partie de cinématiques tout simplement ahurissantes afin de poser la situation de façon convenable. Techniquement, c’est hallucinant, et ces scènes servent concrètement à quelque chose d’un point de vue scénaristique et ne sont pas là que pour en mettre plein la vue. Halo 4 est par ailleurs bien plus mature, plus sombre que ses prédécesseurs. On le ressent à de nombreux niveaux, principalement en jetant un œil au design global du titre. Les environnements sont moins colorés, les Covenants n’ont plus un look aussi flashy et cessent quelque peu les vannes foireuses lorsqu’ils sont flippés, les musiques gagnent encore en intensité.
Mais ce qui fait véritablement la différence se situe à un tout autre niveau, à une histoire “annexe” du scénario. Si Cortana a sorti le Major (en VF, ça claque un peu aussi, je trouve) de son sommeil, c’est aussi parce qu’elle ne va pas très bien. Une I.A. est conçue pour avoir une durée de vie de 7 ans. Au-delà, la Frénésie les gagne progressivement jusqu’à ce que “mort” s’ensuive, chose que veut absolument empêcher le Master Chief. On découvre alors une relation magnifique entre les deux personnages, extrêmement profonde, renforcée par le temps passé aux côtés de ce petit bout de nana bleue. C’est d’ailleurs l’un des petits défauts du titre, destiné avant tout aux fans de la licence : si les références aux précédents opus ne sont pas légion, la relation entre les deux personnages et l’histoire des Prométhéens (qui avaient construit Halo pour détruire les floods et, by the way, toute autre forme de vie) ne peuvent être véritablement compris que par les fans de la première heure. Il aurait été bon pour les développeurs d’inclure ici et là des rappels, des explications, éventuellement des flashbacks. Ça n’aurait pas été de trop pour pouvoir remettre les choses dans leur contexte.

Rated M for Mature

La touche mature abordée plus haut se ressent indéniablement dans la partie technique du jeu, on l’a dit. Mais pour cela, les développeurs ont fourni un boulot incroyable pour faire enfin de Halo une référence graphique indiscutable. Alors que les précédents opus se contentaient souvent d’être beaux à défaut de véritablement impressionner, ce quatrième épisode nous décolle littéralement la rétine. On a parlé des cinématiques, juste grandioses, mais c’est également le cas ingame. On se prend une vraie claque dans la tronche dès le prologue, avec des environnements grandioses, en intérieur comme en extérieur, des effets de particules et de lumières de grande classe, et plein d’autres trucs super cools qu’on vous laisse découvrir quand vous allez foncer acheter le jeu (parce que oui, vous allez l’acheter !). Le HUD a bénéficié d’un petit lifting également puisque celui-ci est désormais intégré au casque du Master Chief, Cortana ayant pris le temps de lui bidouiller tout cela pendant qu’il dormait (hop, un tour de passe-passe scénaristique suuuuper réfléchi !).
A côté de cela, Halo 4 fait du Halo, se reposant énormément sur ses acquis. On retrouve ainsi des missions à bords de véhicules, les Whartogs, Scorpions, Ghosts et autres Banshees étant bien évidemment de la partie. S’ajoutent toutefois au rayon des petits “nouveaux”, avec pour la toute première fois de la saga la possibilité de piloter un Pélican, mais également un mécha Mantis. Des scènes sympathiques, mais malgré tout pas inoubliables comme certaines ont pu l’être dans le passé de la saga. Il faut dire que la campagne, étonnamment courte, n’a pas forcément le temps de nous proposer un maximum de passages d’anthologie. Le titre se boucle en effet en 5-8 heures en fonction de la difficulté choisie/de votre talent de guerrier de l’espace, ce qui est ultra limité. Fort heureusement, et comme d’habitude avec Halo, le jeu dispose d’une forte rejouabilité avec le mode Légendaire, les crânes à activer, les succès à débloquer, et bien évidemment la coopération. Celle-ci est toujours possible à deux en local ou jusqu’à quatre en ligne, pour des parties endiablées.

Petits frags entre amis

A côté de cela s’ajoute un mode Spartan Ops, qui vient remplacer le Baptême du Feu des précédents opus. On y découvre de courtes missions scénarisées - enfin, presque - découpées en cinq épisodes. Ces derniers seront rajoutés au fur et à mesure des semaines par 343 Industries, et ce totalement gratuitement. De quoi donner envie de remettre la galette dans la console régulièrement.
Comme par le passé, le multijoueur de Halo 4 est bien évidemment l’une des nouvelles références du genre. On y retrouve fondamentalement les mêmes modes de jeu que par le passé, ces derniers ayant fait leurs preuves depuis longtemps. C’est principalement au niveau des à-côté que le soft gagne en profondeur. Il inclut désormais un système de paquetages à personnaliser afin de pouvoir changer de style de jeu à chaque respawn, à la manière des classes d’un Call of Duty par exemple. Ces dernières se mettent au point en dépensant des Spartan Points qui se gagnent au fur et à mesure de la progression du joueur. De nombreux points de personnalisations du personnage sont également de la partie, que ce soit au niveau des équipements ou des couleurs. De quoi se la raconter en ligne en faisant le beau. Un autre point a été quelque peu hérité de softs comme COD : les bonus accordés aux meilleurs joueurs. Une jauge se remplit en cours de partie, de plus en plus vite si le joueur est performant. Une fois celle-ci à son maximum, il est possible de se faire envoyer un bonus. Il peut s’agir d’une arme puissante ou d’un bonus d’armure, de vitesse, etc. De quoi rendre les affrontements encore un peu plus dynamiques qu’ils ne le sont déjà.
Ce Halo 4 est une véritable bonne surprise. Le premier “vrai” jeu de 343 Industries est une véritable réussite et un franc succès pour redonner un coup de boost à une saga qui en avait besoin. Proposant une expérience plus mature que par le passé, ajoutant ici et là des éléments de gameplay bien pensés, le titre conserve malgré tout l’identité très forte de la série. On aurait aimé que les développeurs bousculent un peu plus les codes établis depuis plus de dix ans maintenant afin de véritablement nous surprendre. Peut-être pour le prochain opus des aventures de Master Chief, qui sait ?
09 novembre 2012 à 17h02

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Points positifs

  • Le côté plus mature
  • La relation Master Chief / Cortana
  • Le multi, toujours aussi classe
  • C’est magnifique, bordel !

Points négatifs

  • Une campagne trop courte
  • Peu de changements profonds
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