Au premier abord,
Kingdoms of Amalur : Reckoning semble être sorti de l’univers du Seigneur des Anneaux de Tolkien, avec des donjons, des elfes, de la magie et de l’Heroic Fantasy en veux-tu en voilà. Mais que nenni, bande d’incultes, ça se voit que ce n’est pas du Tolkien, bon sang ! Derrière tout ça, on a
Big Huge Games, studio qui, derrière ce nom prétentieux, a pondu
Rise of Nations, dont tout le monde se souvient, bien entendu. Dans leur idée de créer un jeu à l’univers unique, les développeurs ont contacté Robert Anthony Salvatore, auteur reconnu des Royaumes Oubliés qui s’est donc chargé de pondre un monde d’Amalur le plus immersif possible. Du côté graphique, le créateur de Spawn, Todd McFarlane, a été rencardé pour superviser le tout. Pour parfaire le tout, on ajoute à l’équipe Ken Rolston, connu comme concepteur en chef de
Morrowind et
Oblivion. Un joli tableau, un beau trio, on est en droit d’attendre un super jeu.
Ne pas placer Skyrim dans ce paragraphe
Ken Rolston, ancien superviseur chez
Bethesda et qui a donc bossé sur
Morrowind et
Oblivion, avant que la série
Elder Scrolls éclate aux yeux du monde avec son dernier opus dont je tairai le nom a donc eut pour mission de faire de
Reckoning un RPG orienté action, sans que ce soit chiant. C’est-à-dire pas trop d’action, mais quand même un peu, et du RPG assez approfondi pour qu’on le remarque. Ressuscité d’entre les morts, notre héros va changer le destin d’Amalur en se mêlant à la guerre qui fait rage et parce qu’il est le meilleur et plein de pouvoir cosmiques phénoménaux.
Big Huge nous promet un scénario qui nous fera tenir en haleine un certain temps et plein de quêtes secondaires comme on les aime, le tout en open-world, un peu comme dans le dernier
Elder Scrolls, le cinquième, vous savez. Lors de cette prise en main du soft, on a pu constater des dialogues classiques avec quelques choix de réponses par moment, la priorité devenant rapidement le combat contre les forces du mal qui menacent la sécurité du Royaume. Pas de dragons en vue, mais c’est suffisamment immersif.
Amalur inné, on s’éclabousse
Le point fort de
Reckoning se trouve dans la partie action, sans aucun doute. Si la partie RPG semble utiliser une recette efficace mais vue et revue, du côté des combats, cela semble tout à fait différent. L’évolution dans votre aventure vous amènera à vous façonner un personnage, à mi-chemin entre le guerrier et le mage noir. La prise en main se révèle plutôt instinctive et on aurait tort de croire que marteler les boutons pour tuer des ennemis permettra de l’emporter. Face à des adversaires plus robustes ou même les boss, le risque de prendre une branlée est grand, il va donc falloir user d’un minimum de stratégie et d’esquives à gogo. En vue à la troisième personne, vous pourrez attaquer simplement vos ennemis en corps à corps, à distance et utiliser votre
Reckoning, sorte de furie dans laquelle il faut placer un combo pendant le QTE afin d’engranger des XP supplémentaires. Selon votre classe, vous pourrez invoquer un squelette pour combattre à vos côtés, balancer de la foudre, vous soigner et j’en passe. Cette palette de coups s’intègre parfaitement au gameplay et après quelques errances le temps d’apprivoiser les commandes, on prend beaucoup de plaisir à cogner sur les ennemis qui déboulent de partout, placer des combos, le tout dans un ensemble très abouti graphiquement et techniquement.
Premier spawn réussi ?
Kingdoms of Amalur : Reckoning est un jeu dont on parle peu, à se demander s’il est réellement très attendu par les amateurs du genre Heroic-Fantasy. Pourtant, avec un système de combats poussé, une personnalisation de son avatar également fouillée,
Reckoning s’annonce prometteur. Techniquement, peu de bugs constatés lors de cette session, mais par contre une touche graphique agréable, rappelant le dernier Fable, mais plus coloré, plus accentué. Certains décors caressent la cornée et si les combats sont si plaisants, c’est surtout grâce à leur mise en scène immersive et dynamique. On pourrait aussi parler de tous les trésors qui parsèment les champs de bataille, certains coffres à déverrouiller, des mouvements parfois trop rapides qui brouillent les combats, de la maniabilité au pad qui laisse à désirer ou encore des dialogues qui tournent un peu en rond par moment, mais ce serait chipoter et on aura l ‘occasion de revenir dessus,
Reckoning s’annonce sympathique.