Les Black Eyed Peas sont un peu l'Eldorado des maisons de disque. 56 millions d'albums vendus en 2010 sans compter le dématérialisé, ça représente à peu près la population française qui danserait au son de leurs mix electro rap funk jazz R&B et autre house music. Un succès pareil devait nécessairement se traduire par le développement d'un jeu de danse. Du fait de la variété inhérente à leur style musical, on peut espérer danser sur leurs samples rythmés de mille et une manières. Est-ce réellement le cas ici ? La reconnaissance de mouvements est-elle de l'acabit de celle d'un
Dance Central ? La réponse est oui. Et mieux encore, au-delà de ces questionnements d'ordre purement technico-danceflooresque, on s'amuse bien en jouant à
The Black Eyed Peas Experience. Et c'est de loin la chose la plus importante. Explications :
Mon body est en sudation
A l'image d'un
Dance Central 2, on se trémousse dans
The Black Eyed Peas Experience en prenant en compte les mouvements d'un danseur virtuel face à nous à l'écran. La grosse différence ici est que ce danseur virtuel est membre du groupe. On doit donc mimer en temps réel les pas de danse réalisés par will.i.am, Fergie, apl. de ap ou enfin Taboo. Ces derniers se trémoussent chacun à leur tour face à nous en prenant des poses allant du plus simple entrechat au mouvement de hip-hop ultra conceptuel, en fonction du niveau de difficulté choisi. Jusqu'ici tout va bien, on connait la rengaine et on s'amuse à reproduire ces pas de danse du mieux qu'on le peut. Seul soucis majeur, les niveaux de difficulté sont variables en fonction des morceaux. En d'autres termes, à chacun des morceaux est attribué un niveau de difficulté. N'espérez donc pas danser sur
I Gotta Feeling en tant que débutant (casual) ou confirmé (skilled). Il vous faudra choisir le morceau au seul et unique niveau de difficulté disponible pour celui-ci : professional.
Ma langue virevolte
Décevant à ce niveau,
The Black Eyed Peas Experience se rattrape avec un mode permettant de décomposer chaque morceau en séquences (présent aussi dans
Dance Central 2), dans une optique d'entrainement intensif. On peut s'y entrainer, oui, mais on ne s'y amuse pas plus que cela tant ce mode séquentiel manque de rythme. Le soft se démarque de la concurrence féroce également par la présence d'un avatar virtuel vu de dos ou de trois-quarts, en marge des danseurs du groupe, qui imite cette fois les mouvements du joueur. L'idée est bonne sur le papier mais pas nécessairement idéale in game. L'avatar en question prend de la place à l'écran et surtout n'imite pas nos mouvements à la perfection. On surprend notre avatar à réaliser des mouvements que l'on n'aura même pas initiés. Dommage ! Tel un
Singstar Dance des familles, le soft propose un mode chant. Il faudra néanmoins posséder un micro Xbox 360 sans fil pour en profiter.
Heart Attack on the Dancefloor
L'autre avantage du titre par rapport à
Dance Central 2, hormis son mode quatre joueurs en simultané et surtout une playlist qui poutre, est son aspect graphique. Nettement plus évolué et plaisant à l'oeil qu'un
Dance Central 2 aux couleurs surréalistes et flashy, il permet d'admirer les chorégraphies de chacun des danseurs du groupe dans un style presque photoréaliste. On en redemanderait ! Ce qui rend par contre
Dance central 2 plus attrayant auprès d'un public hardcore est sans nul doute sa technicité. On peut aussi reprocher à
The Black Eyed Peas Experience son cruel manque d'options ou encore ses modes de jeu peu variés. Mais l'essentiel est là : on s'y amuse beaucoup, on retourne régulièrement danser une fois remis d'un morceau en mode pro épuisant. Un soft se juge avec ses tripes, comme l'expliquait un jour un grand philosophe du jeu vidéo. Et des tripes, les critiques de
GameHope en ont à revendre, puisqu'ils savent apprécier les bonnes choses.
The Black Eyed Peas Experience en est une.