Ce qu'il faut savoir sur
Blackwater avant d'aller plus loin, c'est que ce n'est pas un FPS au sens où on l'entend d'habitude, mais un rail-shooter. Le
Kinect de
Microsoft ne permettant pas de gérer les déplacements de manière efficace, ce choix de gameplay se comprend aisément. D'autant plus que le titre, bien qu'également jouable à la manette, propose une jouabilité au
Kinect efficace, réduisant le temps de latence au strict minimum. Ce qui constitue de nos jours un atout majeur dans le catalogue de la caméra de
Microsoft qui manque cruellement de jeux aboutis à ce niveau là.
Bouge ton corps
Kinect oblige, pour latter du soldat ennemi, vous allez devoir bouger votre cul, et pas qu'un peu : à peu près 25 mouvements seront nécessaires pour vous sortir des diverses situations auxquelles vous serez confrontés. On pourra par exemple se baisser pour se mettre à couvert et se refaire une santé, l'expression chier derrière une caisse pour regagner de la vie prenant alors tout son sens. Mais il sera également possible de lancer des grenades, de faire un pas de côté pour trouver un meilleur angle de tir ou d'enfoncer une porte. Les possibilités ne manquent pas et l’ensemble est assez réactif. On pourra sans doute reprocher le temps nécessaire pour valider une cible (2 à 3 secondes) avant que votre avatar ne se décide à tirer , ce qui nuit au rythme du jeu, et le manque de précision du lancer de grenade. Mais ces deux défauts sont davantage imputables au
Kinect qu'au titre lui-même.
On aura également la possibilité d'incarner quatre personnages, chacun ayant sa spécialité comme le snipe, le corps-à-corps, etc. Ce choix se fait en cours de mission à des moments précis, ce qui implique également un autre itinéraire, et donc une rejouabilité accrue.
Visuellement pas top
On touche là au gros point faible du titre qui a bien cinq ans de retard à ce niveau. Et c'est d'autant plus dommage que le titre a été développé avec l'Unreal Engine qui est capable de bien mieux. Les textures sont baveuses et ça pixelise un peu sur les bords. À côté de ça, on a également pu constater un léger clipping. D'un point de vue moins technique, on notera des choix de cadrage assez curieux lors des cuts-scenes. Mais ce n'est pas tout : faire apparaître du verre fissuré quand on se fait tirer dessus est également un choix étrange et discutable.
D'un autre côté, on nous promet une douzaine de missions de 60 à 90 minutes, ce qui fait une belle durée de vie pour un titre de ce genre. Alors si ces carences techniques sont le prix à payer pour avoir droit à une maniabilité
Kinect efficace et une durée de vie correcte, on pourra dire que de deux maux,
Zombis Studios à choisi le moindre.