Preview : Assassin's Creed III - Xbox 360

Assassin's Creed III - Xbox 360
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Le 11 septembre dernier, Ubisoft organisait dans le neuvième arrondissement parisien un événement autour d'Assassin's Creed 3. Nous étions bien évidemment conviés pour tâter du prochain gros hit de l'éditeur français une après-midi durant. Voilà ce qui ressort de cette virée dans la guerre d'indépendance américaine.
La démonstration débute en forêt, alors qu'on vient de quitter Achille, qui est visiblement le mentor de Connor. Le bonhomme a de la prestance, une carrure, un look de cowboy et, détail important à une époque où le racisme est encore très présent, il est noir. Ce personnage suscite la curiosité et nous espérons qu'il est exploité de manière intéressante dans l'aventure. D'une manière générale, le character design nous a paru très réussi, le jeu offrant son lot de gueules cassées et de petits snobinards. Il y a de la variété à ce niveau-là, et c'est tant mieux. D'un point de vue plus général, le titre est beau, mais néanmoins décevant quand on compare aux séquences de gameplay qu'on a pu voir et qui tournaient visiblement sur PC. En effet, la version testée tournait sur PS3, et la machine de Sony commence à montrer ses limites par rapport aux PC actuels, surtout en ce qui concerne l'aliasing. Mais, encore une fois, le jeu reste très beau.

Ouverture de la chasse

On part donc pour une petite ballade en forêt en direction de Boston. Très vite, on tombe sur Myriam, une jeune femme blessée par des braconniers. Si on peut très bien la laisser crever sur place comme un gros connard, on a choisi, en bon gentleman, de lui venir en aide. Ce qui nous permet de débloquer une mission : il s'agit de faire leur fête à ces malotrus. Alors on se dirige vers le lieu de l'agression pour les trouver. Bien plus nombreux, ils sont heureusement divisés en plusieurs petits groupes éparpillés dans un sous-bois. On monte aux arbres pour s'approcher discrètement, le tout avec des animations fluides et surtout franchement classes. Placé juste au dessus d'un des gardes postés au pied de l'arbre, on le harponne avant de s'en servir comme contre-poids pour descendre et dessouder son collègue. C'est l'idée tout du moins, car c'est plus facile à dire qu'à faire. D'une manière générale, déplacements mis-à-part, le gameplay de cet Assassin's Creed est moins assisté que par le passé. Là où on aurait pu penser qu'harponner un gars et le pendre allait de soi, ça demande en fait un minimum de timing si on espère profiter de l'effet de surprise pour s'occuper ensuite de son collègue.

Les anglais ont débarqué

Les braconniers remis dans le droit chemin, on continue notre route vers Boston. Seulement voilà, les environs de la ville sont infestés de soldats anglais. Il faut donc se faire discret. Se déplacer dans les arbres est une bonne technique. Mais il n'y en a pas partout, et on se fait repérer dès qu'un garde lève la tête. Alors on utilise aussi la flore locale pour se cacher. On traverse une rivière en restant dans les roseaux, on se planque dans les buissons, on se fait discret. Seulement, les anglais ne sont pas les seuls à qui il faut faire attention. En effet, durant notre traversée on s'est fait attaquer par pas moins de trois ours. Si les bestiaux sont imposants et qu'on n'en mène pas large face à eux, il n'est pas franchement évident d'échapper à la confrontation, à moins bien sûr de grimper à un arbre. Ces dernières se déroulent sous forme de QTE pour le moins spectaculaires. C'est pas tous les jours qu'on fait la peau à un ours au corps-à-corps. L'aspect QTE des affrontements contre les ours peuvent laisser craindre une certaine répétition, mais les trois séries de QTE, une par animal, qu'on a vu étaient variées. Ce qui est, vous en conviendrez, une bonne chose. La faune d'Assassin's Creed 3 n'est pas uniquement constituée d'ours. Elle aussi fait preuve de variété, avec des lapins, des cerfs et j'en passe. On a même pu tuer Bambi !

The City of Life

On arrive ensuite à Boston. La ville a beau être vaste, elle nous a cependant paru plus petite que Rome ou Constantinople. Cependant, on a passé à peine plus d'une heure dans la cité américaine, ce qui est de toute évidence trop peu pour nous rendre compte de l'ampleur de celle-ci. Par-contre, ce fût largement suffisant pour remarquer qu'elle est bien plus vivante, et aussi crasseuse, que les capitales précitées. Dans les précédents titres de la saga, les PNJ étaient tous bien fringués. Même les mendiants n'étaient pas franchement sales. L'effort fait sur le character-design prend ici tout son sens. Et on sent bien la différence entre les classes sociales, du noble au mendiant. Les soldats anglais sont facilement reconnaissables de part leur uniforme rouge, et les orphelins viendront vous demander la charité, remplaçant ainsi les mendiants et autres ménestrels. Oui, dans Assassin's Creed 3, vous tarterez du marmot. Mais on a aussi pu croiser des animaux, des poules et des cochons principalement. Tous ces petits détails rendent la ville de Boston plus vivante et plus crédible que ce qu'on a pu voir jusqu'à présent dans la série.

Et pour quelques dollars de plus...

Sur place, on s'adresse à un homme visiblement fortuné afin qu'il nous aide à trouver un certain Johnson. Ce dernier s'est mis en tête d'acheter les terres de la tribu de notre héros sans le consentement des habitants. Voilà un monsieur qu'il est pas gentil. Mais ce n'est qu'un de ses méfaits parmi d'autres. En effet, le bougre, en bon templier, semble être coutumier des coups fourrés, organisant pour les anglais des collectes de taxes abusives et profitant du monopole qu'il a sur le thé pour pratiquer des tarifs exorbitants. Notre contact nous ayant expliqué la situation, on se voit confier pour mission de stopper des collectes d'impôts, l'occasion pour nous de voir ce que donne le système de combat. Comme on vous le disait plus haut, le gameplay d'Assassin's Creed 3 est moins assisté que celui de ses prédécesseurs. Et c'est bien dans le système de combat que cela se ressent le plus. Le système de lock tout d'abord, lorsqu'on l'active, ne verrouille plus automatiquement un ennemi, mais fait apparaître un petit réticule à l'écran que l'on devra placer sur un ennemi pour le locker. Mais si ce dernier bouge trop, il se dégagera du verrouillage. Il faudra donc faire vite une fois votre cible désignée. L'efficacité de vos contres a également été revue à la baisse et il n'est plus possible de faire des contre-attaques mortelles. Ces dernières n'auront plus que pour effet de vous faire esquiver l'attaque et de créer une brèche dans la défense de l'adversaire, à vous d'en profiter. Vous pouvez également prendre l'initiative en y allant franco avec votre tomahawk ou en foutant d'abord votre adversaire par terre, histoire qu'il claque dans une position confortable. Les exécutions contextuelles font leur apparition, multipliant ainsi les façons de tuer. Désormais, si vous attaquez un ennemis sur un quai, Connor le balancera à l'eau à grand renfort de coups de pied au cul. Si une fourche est à proximité, il lui empalera la tête dessus, etc...

Ça bastonne à Boston (ah ah, jeu de mots, toussa toussa...)

Comme on est au 18ème siècle, les armes à feu se font bien plus présentes que dans les précédents titres. Il faut donc composer avec des arquebusiers qui vous tirent dessus dès que l'occasion se présente. Quand il n'y en a qu'un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup que ça pose problème. Et durant cette prise en main, on les a toujours croisés par groupe de quatre ou cinq. Ces derniers tirant en simultané, se laisser toucher une fois équivaut à une mort... Pardon, à une désynchronisation immédiate. Alors, si lors d'une baston générale un de ces groupes vient se joindre aux festivités, vous avez deux solutions. Vous vous cassez sans demander votre reste lorsqu'ils s’apprêtent à tirer. Le moment est facile à repérer puisqu'il nous est gracieusement indiqué via un léger ralenti et une réorientation de la caméra qui vous montre alors ceux qui vous ont pris pour cible. C'est pas glorieux, mais rien ne vous empêche de revenir pour finir le boulot. D'autant plus que le temps de rechargement, très long sur ces armes-là, vous laisse largement le temps de supprimer quelques opposants, arquebusiers si possible. La deuxième solution, beaucoup plus classe, consiste à attraper un de vos ennemis et de s'en servir pour vous protéger. Une fois la manœuvre effectuée, libre à vous de vous la péter ou de continuer tranquillement votre petit massacre, comme si de rien n'était.

Tea time

Les missions suivantes concernaient pour la plupart les réserves de thé de ce pauvre Johnson (un mec qui a un assassin à ses trousses, on peut bien le plaindre), et leur destruction pour être plus précis. On commence en douceur en détruisant des caisses entreposées négligemment sur les quais de Boston. Pour se faire, on peut, au choix, se contenter de poser un explosif qu'on a en notre possession sur les cibles, ou alors utiliser les barils de poudre pour remplir un des objectifs secondaires de la mission. Comme à l'accoutumée, ces objectifs complémentaires influeront sur votre taux de synchronisation, et certaines missions scénarisées peuvent en compter plusieurs. Le maximum étant porté à trois pour les missions que nous avons vu ici.
On retrouve ensuite un de nos potes, qu'on a précédemment sauvé des percepteurs d'impôts, super en rogne pour des raisons qu'on ne vous exposera pas ici, parce qu'en dehors du fait qu'on s'en contrefout, on ne va pas tout vous spoiler non plus. Bref, notre mission consistait donc ici à le protéger pendant qu'il provoquait une émeute tout en se dirigeant vers le port. L'occasion pour nous de voir que les mouvements de foules sont nettement plus crédibles que dans les volets précédents, où on avait trois pèlerins qui beuglaient. Ici, on a réellement du monde, et le plus beau dans l'histoire c'est qu'on voit la foule grandir. Mais ce n'est pas encore parfait, ça reste encore clairsemé et on n'a pas constaté de réel progrès au niveau de la bande-son. On entendait bien les manifestants, mais il manquait le boucan ambiant typique d'une foule qui s'agite. Les progrès faits à ce niveau-là sont tout de même bienvenus. Mais ce n'est pas la seule raison pour laquelle cette mission était intéressante. Cette dernière nous montrait également une nouvelle capacité de nos apprentis. Vous l'aurez compris, il sera désormais possible d'envoyer un assassin provoquer une émeute. Ce qui peut être pratique pour faire diversion. Malheureusement, en dehors de cette mission scriptée, nous n'avons pas eu l'occasion de l'essayer en free-style. Il faudra attendre le test pour voir ce que ça donne. Une fois au port, l'occasion est trop belle, on en profite pour se taper l'incruste sur les bateaux de Johnson et détruire ce qui reste de sa cargaison de thé. Mais les anglais débarquent. Alors on protège nos petits camarades qui s'occupent de balancer tout ça à l'eau pendant que la foule amassée autour de nous hurle.

Le repos du guerrier

Comme tout jeu à monde ouvert qui se respecte, cet Assassin's Creed propose des activités annexes. On a donc la chasse, déjà évoquée plus haut, qui permet, en dépeçant les animaux, de vous faire un peu d'argent pour vous acheter de l'équipement. Notez que, dans le cas peu probable où il n'y aurait pas de gibier visible à l'horizon, vous pourrez trouver des indices trahissant la présence d'un chevreuil dans les parages. Dans notre cas, c'était un buisson qui portait des traces de mastication. Il reste à voir à quel point cet aspect du jeu est développé.
Mais tuer d'innocentes créatures sans défenses (ou presque) n'est pas le seul moyen d'alimenter son compte en banque. On peut aussi aller au bar du coin et faire une partie de « Six Hommes Morris ». Un mini-jeu qui, malgré son nom étrange, a tout ce qu'il faut pour vous occuper plusieurs heures. Le but du jeu est d'aligner trois de vos pions sur un plateau. Au départ, chaque joueur place, à tour de rôle, ses jetons. Une fois qu'ils sont en jeu, les joueurs peuvent les déplacer d'une case à l'autre à condition que les deux soient reliées. À chaque fois qu'un joueur aligne trois jetons, il retire un de ceux de son adversaire. Pour gagner, il faut retirer tous les jetons de son adversaire, ou paralyser ses mouvements. Bien qu'il ne paye pas de mine, ce petit jeu demande pas mal de réflexion de part son côté stratégique. Inutile de vous dire qu'on s'est fait mettre minable par l'IA.

Domination impitoyable

C'est à peu près tout ce qu'on pouvait dire sur la prise en main du solo. Il est maintenant temps de passer au volet multijoueurs de cette preview avec le mode Domination. Ici, les maps sont divisées en trois zones à l'intérieur desquelles se situe une zone plus petite. Le but du jeu est de prendre le contrôle des différentes parties du terrain de jeu. Pour y parvenir, il faut rester à l'intérieur d'une petite zone jusqu'à ce que le cercle autour de l'icône de cette dernière soit totalement de votre couleur. Jusqu'ici, ce mode fait dans le classique. Mais on est dans Assassin's Creed, les développeurs d'Ubisoft Montréal ont donc ajouté un peu de subtilité dans le gameplay. En fait, ils ont ajouté une toute petite règle de rien du tout qui fait pourtant une énorme différence : lorsque vous êtes dans une zone qui n'est pas contrôlée par votre équipe, vous ne pouvez pas tuer. Il faut donc faire profil bas en espérant ne pas se faire repérer avant que la zone passe sous votre contrôle. Ce qui n'est franchement pas évident vu que les zones de capture sont assez restreintes. La bonne nouvelle, c'est que peu importe le nombre d'ennemis sur place, il suffit d'un assaillant pour commencer la capture. Il y a une jauge en haut de l'écran. Au début de la partie, chaque équipe en a la moitié à sa couleur. Les joueurs arrivant à faire disparaître la couleur adverse sont ceux qui l'emportent. Bien qu'imposant un minimum de finesse et de discrétion de la part des assaillants, ce mode de jeu offre tout de même son lot d'action. Car si ils ont l'interdiction de tuer, ils peuvent toujours humilier les défenseurs et utiliser leurs capacités. Les parties en quatre contre quatre auxquelles nous avons pris part étaient pour le moins mouvementées.

La horde sauvage

On a pu voir un autre mode inédit baptisé La Meute. Il s'agit ici du premier mode coopération jouable jusqu'à quatre. On pourrait le résumer à un mode horde à l'envers, dans le sens où c'est vous qui attaquez les vagues successives. Mais s'il suffisait de tuer toutes les cibles pour l'emporter, ce serait bien trop simple. Alors les développeurs ont ajouté un compte-à-rebours et un quota de points à marquer. À chaque vague, le nombre de points à marquer augmente et les ennemis deviennent plus forts, vifs et futés. Arrivées à un certain stade, elles peuvent même utiliser des capacités comme les fumigènes, les déguisements, etc... Les premières vagues sont relativement aisées à franchir, mais les suivantes vous demanderont vite de l'organisation, et surtout une grande minutie dans la planification d'assassinats synchronisés, ces derniers rapportant le plus de points. On a eu aussi droit a des objectifs secondaires à remplir, ces derniers nous rapportant des points. On a également croisé quelques rares PNJ avec un chrono qui apparaît brièvement au dessus de leur tête. Les tuer alors que le chrono est visible rapporte 30 secondes supplémentaires pour atteindre l'objectif de points. Les équipes d'Ubisoft ayant pensé aux joueurs pourvus de skills de malade, il est possible de sauter des vagues si on marque assez de points. On a pu, de la sorte, passer directement de vague un à six. Notez enfin que, changement de lieu et d'époque oblige, on a droit à un casting entièrement renouvelé. Le design des personnages disponibles est encore une fois globalement réussi. On a pu notamment apercevoir un golgoth indien et un personnage qui pourrait bien être le résultat de la fusion entre John Marston et Clint Eastwood dans sa période Sergio Leone.
Voilà, cette preview est enfin terminée. C'est qu'il y avait beaucoup à dire sur cet Assassin's Creed. Plus grand, plus beau, plus varié, ce volet est bien parti pour tout déchirer en appliquant à la lettre la règle du toujours plus. Cependant, il prend tout de même quelques petits risques avec son système de combat retravaillé. Quant aux petits défauts qu'on lui a trouvé, c'est bien parce qu'il faut chipoter.
01 octobre 2012 à 10h46

Par pattoune

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pattoune

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Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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