Le scénario de cet épisode se place donc directement dans la continuité du film qui sortira le 4 juillet. A ceux qui hésitent encore à se le procurer avant d'avoir vu le film, nous leur disons « no-spoil ». A priori, à part voir la tronche des protagonistes du film, on ne vous gâchera pas trop l'histoire du reboot, excepté si vous vous demandiez si le tisseur allait mourir à la fin du film ou s'il allait réussir à faire enfermer le grand méchant de l'histoire. Huhu. L'univers de Spidey est totalement différent des anciennes productions, et qui dit reboot dans les films dit à priori reboot dans les jeux puisque c'est une toute nouvelle version du tisseur qui se voit débarquer sur nos consoles. Nouveau costume, nouveau style graphique, et surtout nouveau gameplay, il semblerait que la copie des studios
Beenox soit bien différente des deux derniers opus qu'elle a conçu,
Spider-Man Dimensions et
Spider-Man : Aux frontières du temps.
De là haut je vois ma maisooooooooon !
Dans cet épisode, vous découvrez que les travaux qu'avait commencé l'homme lézard dans le film ont continué et qu'ils sont, grossièrement, à l'origine d'un virus contaminant tout Manhattan. D'ailleurs, à mesure que vous progresserez, le nombre d'infectés en ville vous sera indiqué épisodiquement, histoire d'avoir conscience de l'épidémie qui se déroule pendant que vous jouez les filles de l'air entre les buildings. Les victimes se transforment parfois en êtres mi-hommes mi-bestioles dangereuses, et d'autres fois meurent simplement de l'infection. Spider-Man fera donc s'échapper son ennemi de l'asile où il vient de l'enfermer afin qu'il puisse concocter un antidote au mal qui ronge New-York et sa petite copine, Gwen. Le style graphique utilisé est résolument moins comics que les deux dernières productions de
Beenox, se rapprochant logiquement beaucoup plus du film que des comics.
Un éléphant qui se balançait, sur une toiletoiletoiletoileuh d'araignée
Pourtant, on ne peut qu'être estomaqué devant la qualité de certaines modélisations et la réalisation générale du titre, même si parfois quelques textures pauvrettes viennent assombrir un peu le tableau (voir ce superbe tisseur grimper à un mur aux textures baveuses peut heurter la sensibilité des plus jeunes). Spidey est vraiment bien foutu, avec un costume foutrement bien détaillé qui se déchire à mesure qu'il progresse dans ses missions et surtout, ses balades dans New-York ont clairement pris une dimension totalement différente de ce qu'elles furent. L'impression de vitesse et la sensation de vide surprennent vraiment, les bâtiments se floutent sous la vitesse vertigineuse à laquelle le tisseur se déplace entre les buildings... Un point qui rend les expéditions dans la grosse pomme absolument jouissives, il faut bien l'admettre. De plus, la réalisation générale du titre a été très soignée pour rendre beaucoup de scènes vraiment grand spectacle, ponctuées de QTE afin de nous impliquer un petit peu dans certaines cinématiques.
Balance balance balance-toi (Tony Parker, qui n'a rien à voir avec Peter Parker)
The Amazing Spider-Man propose en alternance des phases d'extérieur et d'intérieur. Et où que l'on se trouve, difficile de ne pas faire le parallèle avec
Batman Arkham City. Les bastons de l'homme araignée sont devenues un petit peu comme celles de l'homme chauve-souris, avec un bouton d'esquive et des enchaînements de combos impressionnants, empruntant d'ailleurs beaucoup au catch mexicain, mais qui se font tout de même à moitié tout seuls. C'est joli et sympa à jouer, d'autant que l'araignée bénéficie d'un système d'évolution qui permet de diversifier un petit peu (mais pas trop) les combats. Spidey peut interagir avec certains éléments de décor pour les faire valdinguer sur ses ennemis, tout en finesse, mais peut aussi devenir une araignée discrète. Toujours comme dans
Arkham, cueillir un ennemi en toute discrétion permet une élimination plus rapide et moins dangereuse, même si le système d'infiltration est ici réduit au plus simple. Spider-Man peut aussi maintenant compter sur son masque qui lui permet de repérer ses ennemis à travers les murs et même de ralentir le temps l'espace de quelques secondes afin d'ajuster la cible de sa prochaine cabriole. Il peut attaquer dans l'ombre et se retirer à toute vitesse grâce à des retraits de toile. Le gameplay du tisseur emprunte beaucoup au dernier
Batman, mais hélas ne pousse pas le concept assez loin, que ce soit dans l'infiltration ou dans les combos proposés. Pourtant, on prend tout de même pas mal de plaisir à participer aux combats, même s'ils manquent un petit peu de renouvellement et d'originalité au final.
Spider-Bat
En extérieur, les missions de Spider-Man sont beaucoup plus rafraîchissantes. Il saute plus haut, hurle souvent (non, il ne s'est pas remis de l'obtention de ses pouvoirs) et les balades sont épiques. Les monstres qu'il affronte sont bien sûr bien plus gros, des robots d'Oscorp pour la plupart, et permettent des combats dantesques avec ceux-ci, évidemment ponctués de QTE. Les expéditions extérieures sont ponctuées de missions annexes classiques mais sympathiques, avec interventions lors d'agressions de petites vieilles, cascades en bagnoles et sempiternelles récupérations de comics offrant des bonus, bouquins ou autres costumes alternatifs du tisseur. Spidey est aussi branché sur le réseau de la police et pourra ainsi participer aux interventions lorsque les flics eux-même sont dépassés. Si ces missions tendent à être un petit peu répétitives, elles permettent d'allonger la durée de vie du titre, d'offrir un prétexte aux excellentes cabrioles extérieures de l'araignée et de ratisser la ville à la recherche des comics sans s'emmerder.