Test : South Park : le Bâton de la Vérité - Xbox 360

South Park : le Bâton de la Vérité - Xbox 360
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Question à 50 euros : quel est le point commun entre : Donjons et Dragons, des nains voleurs de slips, des aliens, une invasion mongole, des zombies nazis, David Hasselhoff, Al Gore, l'homme ours-porc, le petit caca noël, Facebook, du Juif-jutsu, Taco-Bell et le Canada ? South Park : The Stick of Truth !

Test effectué à partir d'une version PS3

Hey, que les choses soient claires. Vous n'avez pas de temps à perdre et moi non plus. Si vous n'aimez pas la série South Park, passez tout de suite votre chemin. Allez, foutez-moi le camp, je ne sais même pas pourquoi vous avez cliqué sur ce lien.


Ayé, on est entre vrais ? South Park, probablement l'un des dessins animés les plus hilarants jamais créé, n'a jamais tellement brillé par ses adaptations vidéoludiques. Pourtant, il semblerait que pour la première fois, les créateurs de la série Matt Stone et Trey Parker aient suivi le développement du jeu de très près. Alors, cette fois-ci, va-t-on respecter leur putain d'autorité ? Annoncé fin 2011, le développement du jeu a été relativement chaotique et c'est souvent assez mauvais signe dans l'industrie. Tout d'abord, à peine 3 mois après l'annonce du titre, une vague de licenciement touche Obsidian, le studio de développement en charge de South Park. BIM. Et puis un peu plus tard, South Park Digital va au procès avec THQ afin de récupérer sa licence puisque ces derniers ne semblent pas s'acquitter de l'argent nécessaire pour exploiter les droits de la série. Peu de temps après, le couperet tombe et THQ ferme ses portes. La licence passe aux mains d'Ubisoft, qui décale le titre une nouvelle fois. Allez, cette fois on y croit. Le jeu est bel et bien terminé et on l'a même visité de fond en comble pour vous ce week-end.

Je n'ai aucune confiance en des êtres qui peuvent saigner pendant 3 jours sans crever

South Park, petite ville tranquille du Colorado, accueille aujourd'hui une nouvelle famille. Vous incarnez le rejeton de celle-ci et faites vos premiers pas à la recherche de potes. Le « New Kid », c'est vous, n'est pas très loquace (c'est incroyable tout ce qu'on peut vivre dans ce jeu sans jamais avoir besoin d'ouvrir la bouche) et son prénom n'est pas dévoilé la moindre fois au cours de votre aventure. Votre première rencontre, et donc votre premier co-équipier, sera Butters, dans son costume de professeur Chaos qui vous mènera au camp des humains. Dirigés par Cartman, un mage qui troue le cul, et co-gouverné par Princesse Kenny, ceux-ci livrent une guerre sans merci aux Elfes de la forêt pour un objet bien particulier, le « Stick Of Truth » (bâton de vérité). Il est dit que celui qui possède le Stick of Truth dirige l'univers. C'est donc le point de départ d'une des aventures les plus watdafuck que le jeu vidéo n'ait jamais produit. L'histoire de South Park est écrite à la manière d'un immense épisode, pot-pourri de la plupart des histoires et personnages les plus marquants de la série. Ce n'est pas bien compliqué, vous retrouverez quasiment tout ce qui vous avait déjà fait hurler de rire devant votre écran de TV. Aliens sodomites, les nains voleurs de slips, le Canada... La moindre petite scène, le moindre dialogue, est potentiellement un éclat de rire en puissance. Les points sont mis sur les i assez rapidement lorsque vous choisissez votre classe de personnage, puisque South Park SoT est un jeu de rôle tout ce qu'il y a de plus « traditionnel ». Vous pourrez opter pour Mage, Paladin, Voleur ou... Juif. Choix dont Cartman ne sera pas forcément très fan, cela va de soit.

Suck my chocolate salted balls

Nous avons opté pour la classe israélite, histoire de voir ce qu'elle avait dans le bide. Plutôt complète, elle propose de pratiquer le Juif-Jutsu au corps à corps, ou encore d'utiliser le lance-pierre de David à distance. Avec un peu d'entraînement, vous pourrez rapidement pratiquer la redoutable circoncision sur vos ennemis et peut-être même leur faire s'abattre les plaies d'Egypte sur le coin de la gueule. Oui, les créateurs de South Park ont poussé loin le délire et ne se sont rien interdit. Ce qui n'est hélas pas le cas de l'Europe, dont la version du jeu a subi les foudres des censeurs sur quelques scènes. On nous explique dans les moindres détails ce qu'on loupe au moment où on le loupe (il s'agit la plupart du temps d'une sodomie ou d'un avortement testiculaire, oui ça existe dans South Park). Un peu de frustration lors de ces scènes (il y en a 5 ou 6 peut-être à tout péter dans le jeu), mais rassurez-vous, ça ne gâche rien de l'aventure. Et puis n'en venez pas à penser que le reste de l'histoire est plus consensuel. La censure frappe aveuglément certaines choses mais en laisse passer de bien plus choquantes pour d'autres personnes. Tout est une question de point de vue, ce qui appuie encore un peu plus la stupidité des censeurs.

Kyle's mom is a stupid bitch

Si dans l'ensemble, le gameplay est assez limité et accuse quelques vrais défauts, notamment une difficulté trop faible en général, ce n'est curieusement pas du tout gênant tant l'humour et la narration sont importants. Il s'agit d'un jeu de rôle au tour par tour. Vous serez la majeure partie du temps avec un allié en combat, que vous pouvez changer dès que ça vous chante. Il y a eu énormément de bonnes idées, souvent plus drôles qu'utiles, dans Stick of Truth. Par exemple, il est important de se faire des potes sur les réseaux sociaux, et c'est même une quête à part entière. La plupart du temps, il faudra filer un petit coup de main pour se faire demander comme ami par la suite à la personne que vous avez aidé. Vous aurez en permanence accès aux publications de vos potes, à leurs commentaires, etc. C'est toujours très très drôle. Mais avoir des potes Facebook, cela signifie surtout accéder à certains bonus dépendant de votre nombre de contacts. Il vous faudra gérer votre équipement, vos armes, les patchs bonus que vous souhaitez y apporter. Le tour par tour permet de gérer facilement les sorts, invocations, potions et autres attaques à distance ou au corps à corps que vous pourrez jeter. Il faudra aussi compter avec les « états » de vos personnages ou de vos ennemis, tels que « écœuré » (ce qui arrive quand on prend une merde en pleine tronche souvent), « en Sang » (résultat d'une circoncision douloureuse, entre autres), « vener », etc. South Park est un vrai jeu de rôle à n'en pas douter, et vous surprendra d'ailleurs certainement en terme de durée de vie puisqu'il faut une bonne quinzaine d'heures pour boucler l'histoire et la plupart des quêtes annexes.

Je vous emmerde et je rentre à ma maison

Mais contrairement à beaucoup de jeux de rôles, la plupart des quêtes annexes sont vraiment drôles et donnent envie d'être effectuées. D'autant plus qu'elles offrent aussi souvent l'accès à des bonus intéressants. Mais ne nous leurrons pas, la vraie force de Stick of Truth est loin d'être dans son gameplay mais bel et bien dans sa narration, dans la foultitude de petits détails, d'options inutiles mais désopilantes. Personne ne jouera avec le même personnage puisque les options de customisation sont gigantesques, mais pour ma part j'ai tout de même terminé l'aventure avec la tête de David Hasselhoff après un petit détour du côté de la clinique de chirurgie esthétique. De plus, les développeurs ont eu l'ingénieuse et pourtant évidente idée de faire coller les graphismes du titre avec ceux de la série. Pas de 3D bizarre, on est VRAIMENT dans un épisode de South Park du début à la fin, tant et si bien qu'on écarquille les yeux la première fois. Ouais, je joue le dessin animé ! Malgré cette 2D cochonne assumée, le jeu se débrouille hélas quand même pour ramer quand on parcourt la ville en courant, et c'est un peu dommage il faut bien l'avouer. On regrettera aussi que le jeu n'ait pas été localisé en VF puisque celles-ci sont très qualitatives. Et quitte à le faire en sous-titré, écrire ces derniers un peu plus gros n'aurait pas été du luxe.
South Park : Stick of Truth ne respecte pas l'esprit de la série puisqu'il EST la série, tout simplement. Un bel épisode d'une quinzaine d'heures parfaitement désopilantes. Certes, le gameplay est un peu limité, mais c'est l'une des rares occasions dans le jeu vidéo où celui-ci passerait presque au second plan. Il est simple, suffisamment pour servir une belle aventure aux fans. Si vous aimez le dessins animé South Park, passer à côté de ce monument serait une hérésie. Vous avez beau vous être tapé tous les épisodes de toutes les saisons, il vous restera toujours celui-là à accomplir. Et s'il fallait le préciser, foutez-moi le camp si l'humour wtf de South Park ne vous fait pas sourire. Mais soit dit en passant, on doit pas beaucoup rigoler avec vous.
04 mars 2014 à 08h00

Par

Points positifs

  • Drôle
  • Bonne quinzaine d'heures de jeu
  • VRAIMENT drôle
  • La licence plus que respectée
  • A chialer de rire
  • Gameplay plutôt sympa...

Points négatifs

  • ... Mais quand même un peu limité
  • La censure sur les versions consoles, jouez sur Steam
  • Pas tellement d'intérêt si vous n'aimez pas South Park

Gribouillé par...

JoKeR

JoKeR

Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
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