Auparavant,
Asobo a eu la tâche d’adapter quelques titres
Pixar, comme
Ratatouille,
WALL-E ou
Là-Haut. La collaboration n’est donc pas neuve, le studio peut s’appuyer sur son expérience pour organiser son développement. Cette fois-ci, cinq licences sont réunies au cœur du même disque :
Toy Story,
Les Indestructibles,
Cars,
Ratatouille et
Là-Haut. Chacune met en scène les protagonistes des films, non pas en tant que personnages jouables, mais en tant que guides au sein des niveaux, tandis que le joueur incarne un personnage lambda. C’est un peu frustrant quand on espérait jouer Woody et qu’on se retrouve dans la peau d’un robot lambda. Malgré ça, les aventures proposées, dans leur ensemble, sont d’assez bonne facture pour qu’on oublie ça. D’autant plus que les graphismes sont très soignés et parviennent sans mal à nous replonger dans l’ambiance des films.
On dirait qu'en fait...
Le jeu se structure de la manière suivante : après avoir créé un avatar grâce à Kinect, qui vous scanne et vous clone virtuellement sous la forme d’un enfant, vous vous rendez au parc où d’autres enfants sont en train de jouer. Chaque film est présent dans cet espace ouvert sous la forme d’une attraction. En vous y rendant, vous rencontrez un enfant qui vous invite à jouer dans son scénario (« moi je fais le père de Rémy, toi tu es un rat de la colonie, il faut qu’on s’échappe des égouts avant d’être engloutis »), et l’aventure peut commencer. Car il s’agit bien d’aventures à dimension épique, et non de mini-jeux comme aurait pu en produire un effet de mode. Chacune a une histoire compréhensible, expliquée par cet enfant avant le commencement (ce qui a pour mauvais effet d’allonger l’attente avant de jouer), et filée par les événements et le personnage guidant le joueur au long du niveau.
Jacques a dit court comme un malade pendant 15 minutes
On déplore tout de même une certaine répétitivité dans la progression. Les missions consistent en un parcours à obstacles durant lequel le joueur doit mimer une bonne douzaine de gestes différents selon les situations. C’est immersif, mais pas toujours précis, notamment lorsque l’on essaye de tourner sur soi-même. Sportif, également, quand il faut secouer les bras pour avancer, et même courir sur place pour aller plus vite. C’était pas forcément moins bien à l’époque des manettes… Mais la mise en scène, la plupart du temps, nous fait pardonner ces petits défauts. On a même la bonne surprise d’avoir un mode de jeu excellent pour
Cars : moins fatiguant puisqu’on tend les bras comme si on tenait un volant pour conduire sa voiture, on peut même faire du deux roues en levant une jambe, et des dérapages si on tourne le volant en même temps. C’est très drôle, vraiment réussi, et mériterait même un jeu de course entièrement basé sur ce principe.

Le reste du temps, on passe les étapes de manière assez mécanique, sautant au besoin, nageant, escaladant… Tout cela étant très amusant jusqu’à ce qu’on en ait marre de refaire la même chose. Quelques variations permettent de briser la lassitude par endroits, comme des chemins secondaires quand on recommence une histoire avec un autre guide, ou lorsqu’on doit résoudre une énigme pour ouvrir une porte (ces passages ayant parfois le défaut de nous demander une précision que le jeu n’offre pas facilement). A deux joueurs, la visibilité est moins bonne mais ces énigmes permettent une vraie collaboration, alors qu’en solo le PNJ fait les trois quarts du boulot et ne laisse pas le temps de la réflexion. C’est un bon point, et les niveaux ont d’ailleurs plusieurs parcours possibles pour éviter, sinon l’effet « couloir », au moins l’effet « rail ». Si la répétitivité est bien présente, on remarque donc tout autant les efforts fournis par
Asobo pour la réduire : phases de jeu variant souvent, scénarios dynamiques, chemins multiples…