Test : Deep Black : Episode 1 - Xbox 360

Deep Black : Episode 1 - Xbox 360
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Jamais avare pour dénicher des productions toujours plus moyennes les unes que les autres, 505 Games revient vers nous avec un nouveau titre d’action. Au programme, des gunfights, des méchants très méchants et de petites virées sous l’eau. Hit en approche ou bousin intersidéral ? Verdict dans ce test !
C’est l’histoire d’un mec, il possède une combinaison qui lui permet de respirer sous l’eau et il va casser la figure à des méchants terroristes. Voilà, fin. Autant vous le dire tout de suite, vous ne jouerez pas à Deep Black pour son scénario. Question background on est proche du néant. On incarne donc Pierce, jeune employé dynamique qui bosse dans une société spécialisée dans l’anti-terrorisme en milieu sous-marin (oui oui ça existe). Ce dernier est envoyé dans une base terroriste bourrée de gros vilains qui souhaitent faire un quelconque méfait dans le but d’être méchant. On n’en sait pas beaucoup plus mais c’est finalement tant mieux puisque la plupart des missions que l’on donne au joueur lors de l’aventure ne s’avèrent être qu’une succession d’ordres identiques en tout point. Se rendre dans un coin de la base pour trouver des documents ou pour ouvrir une quelconque vanne pour pouvoir avancer. Voilà voilà voilà voilà, ça ne sert à rien mais on le fait quand même. Une question me taraude toutefois. Pourquoi donc ? En effet on ne sait pas réellement pourquoi l’on se balade dans cette base pourrie à moitié submergée par les eaux. Ah oui car c’est la particularité de Deep Black. Une partie des déplacements du héros se fait sous l’eau. Et c’est pas joli joli à voir.

Le petit bleu

Une progression sous-marine, pourquoi pas. Après tout, c’est assez rare de voir ça dans les jeux vidéo et Deep Black semble en avoir fait son fond de commerce. Pourtant quelque chose fini par nous faire tiquer : la maniabilité sous l’eau. Pour un titre qui met en avant ce genre de phases, nous sommes tous d’accord sur le fait qu’il faudrait qu’elle soit au top. Perdu. Si le personnage se dirige avec une relative facilité dans les abymes, malgré quelques bugs de caméra, les possibilités de gameplay se révèlent quasi nulle. On peut nager, tirer, utiliser un petit propulseur et user de son harpon pour déverrouiller des portes (et encore il faut qu’on soit à côté.) C’est tout ! Pas de Kung Fu sous-marin, pas de trésors à dénicher, rien ! Pour quelqu’un qui en a fait son métier, c’est bien peu. On en vient à souhaiter de sortir au plus vite de cet enfer d’ennui aqueux pour s’amuser un peu plus. Quelle erreur ce serait. Les phases à l’air libre sont d’aussi piètre qualité. Les gunfights sont mous du genou, les ennemis s’avèrent cons au possible et la panoplie de mouvements du protagoniste en dessous de tout. Pourquoi prendre le premier abruti venu pour une mission pareille ? Il se déplace comme une grand-mère arthritique, fait des roulades comme un débile sans se mettre à couvert et vise comme un pied. Comble du désespoir, le tout est affreusement mal mis en scène. Les ennemis apparaissent toujours là où on s’y attend et se jettent sur nos balles dans une cacophonie de cris d’agonie.

Enfer artistique

Pourrait-on plus atteindre le fond qu’en ce moment même ? Et bien oui. Pour ça, il faut se tourner vers la réalisation de Deep Black. Les équipes de Biart Studio ont pour ainsi dire baclé le travail. Les environnements sont moches, se ressemblent tous et se révèlent ternes. On avance la majeure partie du temps dans une sorte de caverne entrecoupée de tunnels sous-marins sans aucune cohérence. Sans aucune surprise, on retrouve sans cesse les mêmes ennemis toujours plus stupides les uns que les autres. Le pire dans tout cela, c’est que l’animation ne rattrape pas le coup. Le héros se meut comme s’il avait un balai coincé dans le rectum tandis que les antagonistes avancent d’une manière tellement robotique qu’elle interdit toute forme d’action susceptible de surprendre le joueur. Après tant de points noirs on pourrait penser que le jeu parvient à nous satisfaire du côté musical ? Perdu encore ! La bande-son s’avère répétitive au possible et toujours très mal synchronisée avec l’action. Soit elle se lance trop tard, soit elle se prolonge bien après que les bad guys eurent été dézingués. Dans tout les cas, elle ne correspond pas du tout avec ce que vous êtes en train de faire. Il est très souvent arrivé que j’explore une zone sans aucun larron démoniaque à l’horizon dans une symphonique dramatique complètement hors-sujet. Finalement, ça correspond bien à l’esprit du jeu. Facepalmant à souhait.
Vous voulez un bon TPS nerveux, qui offre plein de possibilités et beau à en damner un saint ? Et bien ne choisissez pas Deep Black. Ennuyeux à mourir, pas inspiré pour deux sous, très mal animé et encore plus mal scénarisé, les qualificatifs négatifs se succèdent. Passez votre chemin, un point c’est tout.
10 mai 2012 à 11h27

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Points positifs

  • On peut aller sous l'eau

Points négatifs

  • C’est laid
  • On s’ennuie ferme
  • Les ennemis sont stupides
  • La bande-son est mauvaise
  • Scénario inexistant
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