Injustice : Gods among us propose donc un jeu de baston dont les protagonistes sont les personnages des comics
DC, le principal concurrent de
Marvel. Une licence et des intervenants certes vieux comme le monde, mais dont les derniers liftings en bande-dessinée et autres adaptations cinématographique leur donne une style tout à fait remis au goût du jour. Exit les costumes moulants, les slips par dessus les collants et autres détails à tendance "cuir-moustache", les héros sont maintenant équipés pour la plupart de véritables armures de combat. Au total, le roster compte 24 personnages, héros et vilains, tirés des différentes séries
D.C. Comics. Parmi eux, les inénarrables Batman, Superman, Wonder Woman, Aquaman ou Flash et bien sûr leus ennemis favoris, Joker, Harley Queen, Lex Luthor (qui a franchement l'air pour l'occasion incarné par Bruce Willis), Doom's Day, Catwoman, etc. On appréciera la présence de nombreux personnages un petit peu moins connus de l'univers
D.C., comme Cyborg, Hawk Girl, Killer Frost, ou encore Arès.
C'est vraiment trop inzuste
En terme de gameplay, on retrouve très rapidement les sensations déjà présentes dans le dernier
Mortal Kombat, si appréciables.
NetherRealm Studios sait s'y prendre et le montre une fois encore en ajoutant ça et là quelques sympathiques ajouts à un gameplay déjà bien rodé. Les combats se déroulent ainsi toujours en 2D, sans possibilité de se décaler sur les côtés. On apprécie notamment la diversité de styles entre les différents protagonistes. Par exemple, un Doom's Day privilégiera les combats rapprochés, du fait de sa grosse corpulence et de son faible nombre d'attaques à distance. Aquaman utilise pour sa part son légendaire trident pour infliger des combos ravageurs avec une bonne portée à ses adversaires. Wonder Woman pourra alterner ses armes, soit le lasso, soit une petite épée et un bouclier (ouais, comme Sophita dans
SoulCalibur !). Un combattant comme le Joker quant à lui utilisera plutôt des gadgets à distance pour se débarrasser de ses opposants. Au total, une vraie belle diversité de gameplays, à laquelle le seul vrai souci que l'on pourrait lui opposer est un petit souci d'équilibrage entre les personnages. Les combats se jouent donc avec des enchaînements de combos, inhérents à chaque perso, et autres super-attaques. Mais plusieurs ajouts viennent rendre le gameplay un peu plus exotique qu'un simple
Mortal Kombat.
Lex Luthor tue ninja
Chaque personnage est doté d'une capacité spéciale qu'il peut enclencher assez fréquemment, un avantage qu'une simple pression d'un bouton peut enclencher. Celles-ci sont différentes pour tous les personnages. Parfois simples, comme avec Superman qui se retrouve doté d'une force de frappe encore plus prodigieuse qu'à l'accoutumée, elles peuvent se révéler plus stratégiques pour d'autres personnages. Flash peut ralentir le temps, Batman faire apparaître 3 chauves-souris mécaniques autour de lui dont il peut se servir comme protection, mais aussi comme projectile. Utiliser des super-attaques permet de remplir une jauge qui, une fois remplie, peut être utilisée à plusieurs effets. Elle permet d'effectuer des chocs afin d'interrompre des combos au prix d'un petit carré de jauge, de renforcer les super-coups lorsqu'on le décide mais surtout de déclencher une super-attaque incroyable aux effets dévastateurs. Volontairement épique, cette attaque est à utiliser intelligemment car les dégâts peuvent retourner le cours d'un duel. On regrettera simplement que les héros ne soient pas vraiment tous égaux devant cette attaque, certaines étant bien plus faciles à éviter que d'autres...
Steevy Wonder Woman
Enfin, dernière feature intéressante, le wager. Lorsqu'un personnage effectue un combo, le défenseur peut l'enclencher d'un pression de X en visant l'avant. Il pariera alors secrètement une certaine partie de sa jauge de super attaque,tandis que l'autre fera de même. Les deux adversaires se lanceront alors l'un sur l'autre violemment et celui ayant fait le meilleur pari remportera le duel, offrant soit un bonus de dégâts si c'est l'attaquant qui remporte le duel, soit un bonus de vie s'il s'agit du défenseur. Cette dernière feature est assez sympathique mais risque de déplaire aux puristes des jeux de baston, dû notamment au fait que très clairement, ça fout le bordel dans les combos. Malgré la petite rigidité des personnages, comme dans tout Mortal Kombat-like, on sent une vraie volonté des développeurs d'avoir voulu se démarquer. Les combats sont épiques, notamment grâce à l'implication des décors dans ceux-ci. Outre la tendance qu'ils ont à se faire détruire à mesure que le combat se déroule, il est possible de balancer son adversaire à travers les cloisons pour lui infliger plus de dommages et de changer de zone, mais aussi d'utiliser des éléments mis à disposition des adversaires pour s'infliger encore plus de dégâts. On se projette des voitures en pleine tronche, on se balance des bombones de gaz, on s'explose le crâne sur les décors, etc. Ces features aident clairement à donner aux combats un côté épique parfaitement jouissif. On ressent la puissance invraisemblable des personnages, et c'est ça qui est bon.
Flash l'affaire
Comme avec le dernier
Mortal Kombat, le mode scénario est incroyablement bien gaulé, et même probablement meilleur. On suit un gigantesque cross-over mettant en scènes les héros des différents comics D.C.qui curieusement tient parfaitement debout. Une vraie histoire, avec un vrai scénario, des tas de jolies vidéos et des cut-scenes curieusement crédibles pour amener chaque combat. Celle-ci narre les aventures de nos héros plongés dans un monde parallèle dirigé par Superman. Celui-ci est traumatisé par le meurtre de Loïs et de son fils, ainsi que la destruction pure et simple de Metropolis. Superman, manipulé par le Joker, a été lui-même l'instrument de sa propre destruction et après avoir abattu de ses propres mains l'ennemi légendaire de Batman, celui-ci s'est muté en véritable dictateur d'un monde où la criminalité n'est plus, certes, mais à quel prix ? Un vrai scénario donc, solide, dont on ressort avec une curieuse impression que votre interlocuteur n'avait jamais tellement connu à la fin d'un jeu de baston : celle d'avoir achevé une histoire. Si celle-ci ne dure que quelques heures, peut-être 4 ou 5, c'est bien évidemment infiniment plus long que pour la plupart des titres de ce genre. De plus, les développeurs ont eu l'ingénieuse idée d'ajouter une liste de défis, les missions STAR Lab. Inspiré de la tour des défis de
Mortal Kombat, il propose 240 mini-missions à relever, 10 par personnage du casting. Ces épreuves sont des mini-jeux mettant à l'épreuve la dextérité du joueur dans des défis plutôt sympathiques où ils doivent par exemple sauver des passants tout en se battant contre leur ennemi, courir après des ennemis en évitant les obstacles, etc. Ces missions ont plusieurs avantages. Outre le fait qu'elles rallongent de manière conséquente la durée de vie du solo, elles permettent de connaître un petit peu tous les personnages puisque le premier de défi de chaque protagoniste est d'apprendre à se servir de ses combos et super attaques. De plus, les missions STAR Lab offrent des avantages à qui les termine, la plupart online, comme des bannières, des avatars, des trophées, des costumes alternatifs...
Le mode en ligne propose certes le minimum syndical, mais il le propose bien. On retrouve des matchs avec classements ou non, en 1/1, du survival, des tournois et le mode "roi de la colline". Un système d'XP a été mis en place et le joueur est doté d'une carte du héros sympathique, avec un avatar, une bannière, et tout un tas de sympathiques renseignements tels que son perso préféré, son nombre de match, ses statistiques de victoires et défaites, sa plus grande série de combos, etc. Tous les jours, les développeurs mettent au point un défi qu'ils proposent à la communauté. Par exemple, abattre 5 fois Sinistro avec Green Lantern fait gagner 5000 points d'XP. Difficile de vous donner un avis sur la connexion des serveurs, ceux-ci étant hélas terriblement désertique au moment où nous écrivons ces lignes.