Test : Ben 10 : Omniverse - Xbox 360

Ben 10 : Omniverse - Xbox 360
Partager
Ben 10, à prononcer « Ben Ten », est une série de dessins animés diffusée sur Cartoon Network depuis maintenant sept ans. Omniverse, c’est la quatrième saison de la licence, diffusée cette année et adaptée en jeu vidéo comme le prouve cette page. Et si nous vous expliquons tout ça, c’est certainement parce que vous n’en n’avez rien à carrer de ces séries puériles qui passent le samedi matin, moment où vous décuvez encore de la soirée précédente. Mais, si vous êtes déjà au courant, c’est soit que vous avez gardé l’esprit jeunot de regarder des dessins animés au lever du jour, soit simplement que vous avez un p’tit gosse. Dans quel cas nous vous répondons « Bonne chance », car supporter le jeu vidéo Ben 10 : Omniverse toute la journée juste parce que votre rejeton est ultra-fan, c’est très, très difficile.

Test effectué à partir d'une version PS3

Après quelques adaptations ratées, D3 Publisher a finalement décidé de continuer les jeux vidéo Ben 10. Ainsi, c’est dans ce nouvel opus, Omniverse, tiré de la quatrième saison éponyme, que Benjamin Tennyson revient dans une aventure haute en couleurs. En effet, vous l’aurez sans doute remarqué, le titre se retranche du côté du cel-shading, véritable cache-misère afin de rapprocher davantage du dessin animé. Mais bon, nous y reviendrons plus tard, plaçons d’abord les choses dans leur contexte ! Vous, Ben 10, un ado de 13 ou 14 ans, êtes doté de l’Omnitrix, un appareil extra-terrestre unique capable de changer votre code génétique afin de vous transformer temporairement en toutes sortes d’aliens. Un bel atout que vous devrez mettre à profit pour combattre les forces du mal : Virus, un super-vilain pas charismatique pour un sou dont le pouvoir est d’absorber les capacités de tous les appareils électroniques rien qu’en les touchant, menace de détruire le monde en ayant aspiré le pouvoir de l’un des artefacts de votre compagnon alien Korbo. Déjà très, très simple et franchement bateau dans son scénario, le soft ne vous fera pas vraiment voyager puisqu’il dispose d’une narration aussi réussie que Maïté est attirante dans un bukkake. Lors des (rares) moments de mise en scène, on a droit à des sous-titrages aussi gros que la poutre de Bamako, des personnages ventriloques, des plans de caméra foireux et surtout des animations robotiques effrayantes. Un manque de moyens ? De talent ? De temps ? Quoiqu’il en soit, ce n’est certainement pas pour son histoire que vous allez jouer à Ben 10 : Omniverse, adulte ou pas.

Don’t worry, I’m a superhero

La grande qualité de ce titre est sans aucun doute le nombre de personnages jouables. Comme expliqué auparavant, l’Omnitrix permet à Ben de se transformer en Alien durant un temps limité, ici au nombre de 16, comprenant également les deux nouveaux de cette saison (Gravattack et Bloxx). Lorsque la jauge de votre fameuse montre est pleine, il vous suffit d’appuyer sur l'une des touches directionnelles (configurable à tout moment) pour vous changer en l’extra-terrestre voulu. Parfois plus proches des Pokémon qu’autre chose, ces derniers sont cependant variés : Bloxx est un gros gaillard composé de briques façon Lego, AXLR est une sorte d’alien (le xénomorphe, celui de la saga du cinéma) très rapide, Vegetal une plante chelou, Inferno est le sosie de La Torche… Il y a de quoi faire, et chacun a ses capacités différentes. Une certaine variété dans le gameplay est donc présente, puisque chaque personnage dispose de ses propres aptitudes et combos. Malheureusement, variété ne rime pas toujours avec plaisir… Car oui, les bastons s’avèrent lentes et, globalement, vite chiantes. Seuls les quelques boss demanderont un poil plus de tact, pour leur rapidité (ou pas) et leur QTE final mou, mais demandant un timing précis. Alors oui, il est possible d’améliorer ses aliens afin de débloquer de nouveaux enchaînements, mais cela ne réinvente en rien un système de combat sincèrement trop simple. Deux touches d’attaques directes, plus une ou deux spéciales, et c’est tout : serait-ce trop adapté aux plus jeunes ? Certainement. Le gameplay est très classique, peu prenant, mais saura sans doute satisfaire les plus fans de la série grâce à son nombre de persos et les différentes aptitudes qu’ils offrent. Une sorte de Marvel Ultimate Alliance pour les plus petits, en somme.

Ne t’inquiète pas, je suis un super-héros

Le big problème surgit en effet lorsque l’on se rend compte qu’en réalité, le bestiaire est tout pourri. On doit effectivement se coltiner le même type de robot lourdingue pendant quasiment tout le jeu, variant parfois avec des araignées géantes peu inspirées et des plombiers difficilement crédibles. Et malheureusement, c’est là que le bât blesse. L’aventure se veut vite ennuyante et monotone tant l’on doit faire la même chose à chaque bout de couloir. Escalader une grille, ouvrir une porte par une « énigme », remettre le courant, ouvrir des coffres… le tout n’est pas vraiment inspiré et d’un classicisme effrayant. Heureusement, un ami peut vous rejoindre à tout moment en appuyant sur Start pour prendre le contrôle de Korbo, qui passe alors d’une I.A. faramineuse à un comportement de joueur humain. Korbo a beau ne pas se transformer, sa jouabilité s’avère dynamique et parfois plus plaisante que celle de Ben. Le comble ! Et histoire d’en rajouter une couche, sachez que cet opus Omniverse est excessivement facile, ce qui prouve bien l’intention du studio à développer un jeu pour les plus jeunes. Même en « Héros » (le mode « Difficile », en soi), on ne meurt que rarement, et c’est souvent lors des phases de plates-formes gerbantes ou par simple maladresse. On termine alors le jeu en ayant récupéré tous les objets soi-disant cachés, et en ayant toutes les statistiques à fond. Bon, même nos gamins, faut pas les prendre pour des handicapés du pad quand même…

Mach dir keine Sorgen, ich bin ein Superheld

Graphiquement, on pourrait dire que Ben 10 : Omniverse ne s’en sort pas trop mal. Disons que les développeurs ont habilement profité du cel-shading pour nous pondre des effets sympathiques, cachant une réalisation certainement affreuse. Mais peu nous importe, tant que le rendu final est potable… et il l’est ! Alors certes, les modèles des personnages sont peu recherchés, et pas hyper bien modélisés, tout comme les décors, assez classiques, mais le style visuel qui s’en dégage est assez fidèle au dessin animé et c’est bien là le principal. Certains effets sont même sympas, comme la lave que l’on peut geler ou les éléments graphiques qui se dégagent des coups donnés. Pas non plus d’extravagances, mais on a ici un peu plus que le strict minimum. Quant à la bande-son, plusieurs choses à dire : les musiques sont plutôt de qualité et collent parfaitement à l’esprit de la série. Le hic, c’est qu’elles sont affreusement répétitives et absolument pas variées. Une chose qui va donc de paire avec les combats déjà-vus… Les doublages, eux, sont fidèles à l’émission de Cartoon Network et malgré des scripts enfantins, correspondront au public visé.
Au final, le soft se termine très rapidement. 5 ou 6 heures suffiront pour boucler une aventure que l’on trace en ligne droite, dans des couloirs où popent des dizaines de méchants identiques. Nous n’avons pas de mode de jeu bonus, et mis à part les upgrades à trouver/débloquer, rien ne devrait vous pousser à relancer le jeu une fois fini. Même pas les trophées ou succès, le Platine/1000 G se débloquant quasiment à la fin de votre première partie… Un périple dont on ne ressort que très moyennement satisfait.
En soi, Ben 10 : Omniverse n’est pas un mauvais jeu. Il affiche un esprit fidèle au dessin animé et permet de contrôler une pléthore de personnages, mais manque cruellement de fun et d’originalité. Facile, lassant et court, ce titre adapté aux plus bambins ne devrait réjouir qu’eux, laissant les grands bonhommes blasés d’un jeu bien trop répétitif et à la mise en scène presque nulle. Dommage !
09 décembre 2012 à 21h53

Par

Points positifs

  • Le cel-shading cache bien des choses
  • Peu de temps de chargement
  • Pas mal de personnages jouables

Points négatifs

  • Aucun défi !
  • Histoire et narration à coucher dehors
  • Une lassitude sans nom...
  • Le PEGI +12, une sacrée blague intergalactique
  • Très court (mais est-ce vraiment un défaut ?)
Revenir en haut