L’histoire prend place en 2032. Suite à l’explosion d’un gigantesque collisionneur de hadrons, une partie de notre monde (l’Océanie) est rayée de la carte. Pis encore, à cause de ce cataclysme s’ouvre une brèche vers un univers parallèle qui laisse entrer chez nous une race humanoïde belliqueuse : les Variants. Loin de se laisser marcher sur les pieds, la résistance se forme parmi les terriens et l’organisation Paladins voit le jour pour botter le cul des envahisseurs. Une lutte sans merci débute alors afin de récupérer une mystérieuse source d’énergie pour la suprématie de la planète. C’est à ce moment que le joueur intervient. Il doit choisir l’un ou l’autre clan et faire de son mieux pour aider sa race. De la bonne vieille SF des familles, en somme.
La guerre c’est mal, voyez
Plusieurs modes de jeu, propres au style, s’avèrent ainsi proposés aux joueurs avides d’en découdre. On retrouve donc les très classiques King of the Hill ou encore le Team-Deathmatch. Au début de chaque manche, on choisit son arme (mitrailleuse, peupon), un bonus défensif (bouclier, leurres de fumée) ou offensif (grenades) et c’est parti pour la castagne. Qu’importe le mode que vous sélectionnerez, les affrontements se joueront à trois contre trois. Attention toutefois à ne pas manier le pad comme un pied car, en cas de défaites à répétition, votre camp perdra des territoires sur l’échiquier mondial. Rien de bien folichon ni de très nouveau donc dans cet
Hybrid. Mais alors où trouver un peu de nouveauté nom d’une pipe en bois ? La réponse se trouve du côté du gameplay.
Vol au-dessus d’un nid de relous
Ce qu’il faut tout d’abord savoir, c’est que dans
Hybrid, il est impossible de se déplacer librement sur la carte. Étrange n’est-il pas ? Les mouvements du joueur se résument à utiliser un jet-pack afin de se cacher derrière de petite plateformes. Bien évidemment, il s’avère tout à fait possible de bouger quelque peu dans les airs mais l’on se retrouvera irrémédiablement à découvert, en proie aux balles ennemies. Il s’agit alors de réfléchir très attentivement à ses mouvements pour ne pas se faire canarder tel un canard de
Duck Hunt. Problème, les arènes se révèlent bien trop petites et les affrontements se résument à foncer comme une brute au corps à corps pour déboiter son adversaire. Alors on meurt bêtement, en pestant sur l’exigüité des pièces dans lesquelles on évolue. C’est d’autant plus dommage qu’enchainer les frags donne accès à des bonus non négligeables.
Touche pas à mon bot
L’art du killstreak (tuer sans discontinuer) est très important dans
Hybrid. Plus l’on tue d’ennemis d’affilée, plus l’on accède à des bots alliés puissants. Ainsi, un meurtre permet de débloquer le petit Stalker fragile qui, comme le joueur, se met à couvert. Au bout de trois kills, le Warbringer apparait et défouraille à tout va. Malheureusement, ce robot mastoc ne se met pas à couvert. Il excelle toutefois dans le rôle de bouclier. Enfin, après cinq meurtres à la suite, l’agile AGR Preyon est disponible. Le robot ninja s’avère être un androïde à tête chercheuse qui se jette sur ses ennemis à vitesse grand V. L’ami Shinobi n’a toutefois que très peu de constitution. Ces trois droïdes sont des atouts non-négligeables pour le combat. En définitive, débloquer ces alliés robotiques est souvent synonyme de victoire. Mais, malheureusement, les affrontements deviennent vite bordéliques. La faute à ces foutues maps minuscules.
Alo ui cer la réal
Autant le dire tout de suite, l’esthétique de
Hybrid ne casse pas trois pattes à un canard (c’est un peu le fil conducteur de ce test. Probablement dû à l’anatidaephobie du rédacteur). Ce que nous propose
5th Cell n’est rien de moins qu’un design SF somme toute très classique. De plus, la réalisation ne fait pas spécialement honneur à la Xboite. Les environnements sont dépouillés et se ressemblent tous. Le level-design des dix maps du jeu souffre d’un manque flagrant d’originalité. Pour le reste, bruitages et musiques s’avèrent pour le moins anecdotiques. Il est toutefois bon de noter que le jeu est entièrement doublé en français. Un petit rayon de lumière dans un univers aussi sombre.