F1 Race Stars prend la forme d'un jeu de kart, s'aventurant ainsi sur le terrain de l'intouchable
Mario Kart. On se retrouve donc au volant de mini-Formule 1, sur des circuits délirants. Ces derniers étant inspirés de ceux étant réellement parcourus par les pilotes cette saison, ils gardent une certaine identité, en rapport avec leurs homologues réels. Ainsi, on retrouvera l'enchainement de virages dans la cuvette de Spa-Francorchamps, le tracé de Singapour est urbain et nocturne, tandis que celui de Monza vous donnera l'occasion d'admirer des édifices à l'architecture romaine. À côté de ça, vous aurez droit à vos quota de loopings, virages inclinés à la verticale et autres sauts délirants. Le tout bénéficie d'un design cartoon du bel effet et d'une réalisation toute aussi soignée. Avec des effets climatiques du plus bel effet, ayant un impact réel sur l'adhérence des véhicules. Le seul réel problème concernant l'habillage et la réalisation du titre est son thème principal. Celui-ci semble venir d'un autre temps, et constitue une réelle faute de goût. Un autre petit souci avec l'habillage du titre est la redondance des animations, que ce soit en début de course ou sur le podium, à la fin des championnats. Mais ces dernières pouvant être aisément coupées, ce n'est pas vraiment un souci.
Exploitation de licence
Outre les circuits officiels, le titre de
Codemasters propose également les pilotes officiels et les écuries qui vont bien. Vous retrouverez donc Sebastian Vettel, Lewis Hamilton et toute leur clique. Mais il y a aussi quelques pilotes fictifs, ou plutôt fictives, puisque dans un souci de parité, les développeurs ont ajouté quelques pilotes féminins. Si leur présence au casting surprendra les connaisseurs, il faut bien reconnaître qu'elles ne jurent pas au milieu des autres. Et qui plus est, le jeu s'adresse davantage au grand public qu'aux amateurs de Formule 1. Du coup, on ne va pas cracher dessus. Notez enfin qu'il est possible de mettre son propre avatar Xbox Live aux commandes du bolide. Notez aussi qu'à chaque écurie correspond un avantage particulier en course. Les pilotes d'une écurie auront droit à un bonus de boost lorsqu'ils prennent l'aspiration, alors que d'autres seront moins pénalisés s'ils s'aventurent à faire du hors-piste.
Quoi de neuf ?
Comme dans le titre de
Nintendo cité plus haut, vous pouvez collecter des items qui vous aideront à obtenir la première place. La plupart ne sont pas franchement originaux. On retrouve l'équivalent des carapaces vertes et rouges, des peaux de banane, etc... On note tout de même qu'on peut appeler la voiture de sécurité pour ralentir le leader. Dans le même ordre d'idée, ce dernier pourra subir le courroux d'un orage localisé sur sa petite personne, lui infligeant une perte d'adhérence non négligeable. Rien de vraiment original donc, mais au moins, on a du solide.
Pour ce qui est de la conduite, en revanche, on s'écarte franchement du modèle japonais. En effet, point de drift ici, il vous faudra ralentir, voire freiner, à l'entrée des virages. La conduite est donc moins immédiate, mais gagne (très) légèrement en profondeur. Pour ce qui est des boosts acquis lors de longs dérapages, ils sont ici remplacés par le kers. En gros, lorsque vous ralentissez dans une zone donnée, généralement située dans un virage, vous accumulez du boost qui se déclenche automatiquement à la sortie de ladite zone. Les karts subissent également des dégâts qui en détériorent les performances. Il est néanmoins possible de réparer votre véhicule en prenant des chemins spécifiques et clairement indiqués si vous en avez besoin.
Un gros souci d'équilibrage
La conduite en elle-même est plutôt correcte, même si on est souvent amené à beaucoup ralentir pour des virages qui ne le justifient pas vraiment. D'autant plus que l'I.A. passe ces mêmes virages à toute berzingue. Ce qui nous amène au gros défaut du soft : son I.A. complètement cheatée. Si ce défaut n'est pas flagrant dans les deux premiers modes de difficulté,qui offrent déjà un challenge relevé, il reste que de voir les collisions tourner systématiquement en faveur de l'I.A. est franchement frustrant. Il en est de même pour les départs éclairs. Tous vos concurrents en font un à chaque fois. Dans ce cas-là, à quoi sert-il ? Mais le pire reste quand on passe au niveau de difficulté maximal, en 3000cc. Là, vous aurez beau enchaîner tous les boosts de la Terre, peaufiner vos trajectoires à l'extrême, vous aurez toutes les peines du monde à rattraper le pilote devant vous. Qu'il s'agisse du premier ou de l'avant dernier. Sans parler du fait que vous vous prendrez tous les items de la Terre dans la gueule. Le titre s'adressant à un public familial, on se demande à quoi rime une telle difficulté. D'autant plus que le titre propose suffisamment de contenu pour offrir de nombreuses heures de jeu sans avoir à augmenter artificiellement la durée de vie avec ce genre d'artifice.