Et la bonne nouvelle, c'est que le principal défaut de
WRC 3 a été corrigé. En effet, le mode carrière a subi une refonte totale, pour se rapprocher de ce que le studio nous a proposé dans
Moto GP 13. Le joueur commence donc tout en bas de l'échelle, en WRC Junior, et devra faire ses preuves pour accéder aux catégories supérieures, avec pour but ultime le titre de champion du monde WRC. Le motorhome est à nouveau de la partie également, mais débarrassé des sections superflues. Les réseaux sociaux, totalement dispensables, ont donc été abandonnés.
Le mode carrière retourne à un déroulement plus fidèle au vrai WRC, avec une succession de rallyes en six spéciales se déroulant sur trois jours. La fin de chaque journées signifie un retour au service park, où il est possible de réparer sa voiture et de modifier les réglages si nécessaire.
Sans être un modèle du genre, ce mode est bien foutu et relativement prenant. Et qui plus est, il vous occupera une bonne dizaine d'heures.
A 200km/h dans les bois, tout va bien...
Techniquement, le nouveau
WRC s'améliore encore, mais rien de bien flagrant cette fois-ci. La reproduction des voitures a été affinée, mais les textures sont encore un peu pixelisées. De même, les décors sont toujours assez sommairement modélisés par endroit. Cependant, certaines animations ont été ajoutées, donnant un peu plus de vie à l’ensemble. Mais c'est surtout sur la lumière que l'on peut voir les progrès réalisés. En effet, qu'une spéciale se déroule le matin, pendant la journée, ou en soirée, change radicalement son éclairage, et donc la visibilité. L'air de rien, cela change pas mal de choses dans notre manière de les aborder. Une épreuve se déroulant dans la soirée aura certains passages plongés dans l'obscurité, forçant les joueurs à lever le pied.
Un petit tonneau et puis s'en va
Mais tout n'est pas parfait, loin de là. Nous avons pu noter certaines approximations au niveau des indications fournies par le copilote, celui-ci omettant des éléments cruciaux comme une bosse au milieu d'un virage, quand ce n'est pas carrément ce dernier qui passe à la trappe. Et c'est d'autant plus gênant que la confiance qu'on place dans son copilote est la base de cette discipline. Hors, ici, on se plantera souvent à cause d'une de ses approximations. Un virage annoncé bien trop tôt, un autre oublié, des obstacles indiqués au mauvais endroit, les exemples ne manquent pas. Et si le jeu reste jouable, ses erreurs sont suffisamment fréquentes pour agacer.
La gestion des dégâts mécaniques souffre elle aussi de petites incohérences, qui ont pu être constatées à plusieurs reprises. Par exemple, il nous est arrivé de toucher légèrement la barrière de sécurité avec la roue arrière droite, et de voir le moteur, situé à l'avant du véhicule, être endommagé. Heureusement, ces problèmes sont assez rares, et la modélisation des dégâts est, quant à elle, réussie.
See you next year
Dans un souci d'accessibilité, le studio italien a fait quelques concessions au réalisme. L'exemple le plus flagrant étant qu'il est désormais impossible d'endommager son véhicule au point de ne plus pouvoir rallier l'arrivée. Cependant, cette modification n'est pas forcément gênante en soi, tant les dégâts peuvent être pénalisants. Mais la gestion des sorties de route telle qu'elle nous est proposée ici l'est davantage. En effet, le titre de
Milestone a souvent tendance à nous remettre sur la piste bien trop rapidement. Cela n'a peut-être l'air de rien, mais les erreurs sont, de fait, beaucoup moins pénalisées, faisant perdre moins de temps. À contrario, il est désormais impossible de couper certains virages, alors que ce genre de manœuvre fait partie intégrante de la compétition. Lorsqu'il s'agit d'épingles, cela se comprend aisément, mais dans la plupart des cas, c'est juste frustrant. Au final, cette trop grande disposition que le titre a à nous remettre sur les rails atténue considérablement la tension et le stress induit par le rythme soutenu auquel on doit rouler.