Et pourtant, avec les premières informations données sur le jeu, il y avait de quoi s'inquiéter. Au moment de son annonce, les développeurs avaient annoncé vouloir pousser le titre plus loin dans l'arcade. Et le trailer diffusé à l'époque, à base de Lamborghini fonçant à travers champs, confirmait cette orientation. L'idée de voir l'équilibre si délicat du premier volet chamboulé au nom du "toujours plus" me fendait le coeur. Pourtant, pad en main, il ne faut pas plus de trente secondes à
Forza Horizon 2 pour nous rassurer. Le titre a gardé sa part de "réalisme", offrant toujours de très bonnes sensations. La pluie, qui fait son entrée dans la série, a juste ce qu'il faut d'influence sur le comportement des voitures pour forcer le joueur à s'adapter, sans pour autant transformer la route en patinoire. Seule la conduite off-road, introduite dans cet épisode, fait fît des contraintes physiques liées aux types de véhicules que vous pilotez. C'est un "sacrifice" nécessaire pour offrir aux joueurs la liberté qui leur a été promise. Car c'est bien là le maître mot de ce
Forza Horizon 2.
On the road again
Ce qui a le plus changé dans ce nouveau
Forza Horizon, c'est le système de progression. Les bracelets sont ici relégués au second plan pour laisser place au road trip. Pour résumer, le jeu va vous demander de rallier l'une des six villes que compte le jeu pour disputer un petit championnat, ce dernier étant déterminé par la voiture que vous conduisez à ce moment-là. Ceci fait, vous devrez rejoindre une autre ville pour disputer une autre compétition, et ainsi de suite. Au bout de quinze championnats gagnés, vous pourrez participer à la finale.
Ce système de progression met l'accent sur la liberté et le côté fun de la conduite, bien plus que sur la compétition. D'ailleurs, le challenge offert par le jeu est, encore une fois, globalement peu élevé. Les joueurs recherchant une compétition acharnée pourront augmenter le niveau drivatar à pro ou imbattable dès le départ. Mais comme pour son aîné, le challenge n'est pas le but ici. Non, dans
Forza Horizon, tout ce qui compte, c'est le plaisir de la conduite. Les développeurs de
Playground Games sont même allés jusqu'à inclure des épreuves sans enjeux, où la seule consigne donnée au joueur est de profiter de la vue.
Décor de rêve
Et quelle vue, la Riviera est simplement splendide. Si le premier
Forza Horizon, sur
Xbox 360, était déjà très beau, ce nouvel opus lui met une vilaine fessée. La changement de génération se fait sévèrement sentir, et c'est un vrai plaisir pour les yeux. Le jeu vous permet de visiter six villes, Sisteron, Saint Martin, Nice, Castelletto, Montellino et San Giovanni, réparties entre l'Italie et la France. Et chacune d'elle a ses petites spécificités architecturales et environnementales. Cependant, n'espérez pas en retrouver une reproduction fidèle non plus. Des larges modifications ont été faites pour des raisons de game-design.
250 km/h sur la promenade des anglais, c'est le pied
Prenez Nice par exemple. Si la version virtuelle est plus petite que la vraie, les deux sont structurées de la même manière. De plus, les grandes avenues et éléments essentiels de la ville sont reconnaissables dans le jeu. Qu'il s'agisse de la promenade des anglais, du port, des places Massena et Garibaldi, ou des avenues Jean Jaurès et Jean Médecin, tous ces éléments clés sont reconnaissables. Même le Negresco est à sa place. Le seule chose qui choque dans cette reproduction de Nice, c'est la colline du château, où ils ont "oublié" de mettre le château. Avouez que c'est un peu bête. De manière plus générale, la map est assez vaste, et propose des environnements variés et bien plus ouverts que dans le premier opus, étant donné qu'il est ici possible de couper à travers champs.
D'un point de vue purement technique, le titre offre une modélisation équivalente à ce que propose
Forza Motorsports 5. Ce qui n'impressionnera pas les plus blasés d'entre vous. Mais gardez en tête que contrairement à la simulation de
Turn 10,
Horizon 2 se déroule dans un monde ouvert, avec un cycle jour/nuit très réussi et une météo dynamique, le tout à 1080p et 60 fps.
Si nous devions retenir un point noir concernant le monde d'
Horizon 2, c'est son manque de vie. Le trafic présent sur la map n'est pas vraiment dense et, surtout, il n'y a aucun piéton ni animal sur la carte. Ce qui la rend un peu morne et vide.
I am a busy man
Le jeu est franchement généreux en terme de contenu. Outre les 168 championnats du mode principal, vous trouverez pas mal d'autres épreuves sur la carte. Ce sont des défis collectors, que vous aurez à accomplir au volant d'une voiture mise à votre disposition pour l'occasion. Ces défis sont variés, allant du basique contre la montre à la réalisation d'un nombre de sauts déterminé. Ces mini-épreuves vous permettront, comme les championnats, d'engranger des crédits et de l'expérience. Et à chaque montée de niveau, vous pourrez faire tourner une roue pour connaitre votre récompense.
Les rassemblements sont de retour, vous permettant de courir contre des avions, des montgolfières, mais aussi des trains. Spectaculaires et incroyablement fun à jouer, ces courses sont malheureusement trop peu nombreuses, le jeu n'en comptant que cinq. Cependant, leur nombre devrait augmenter avec le temps. Tout n'est donc pas perdu.
Enfin, un nouveau type d'épreuve fait son apparition, le cross country. Il s'agit de courses off-road où les portions de pistes balisées sont très rares. Vous demandant de couper à travers champs à pleine vitesse, ces courses sont franchement sympas à jouer. Seulement voilà, la quasi-totalité des voitures du jeu peuvent participer à ce genre de course, rendant les tous-terrains du jeu un peu inutiles.