Kameo vous propose de diriger une drôle de coquine très courtement vétue dans un tas de mondes pas forcément très réalistes. Le design des décors rapelle furieusement les anciens titres N64 de
Rare, avec une insouciance effrontée pour les enchainements irréalistes "monde de lave/niveaux dans les airs/décors de glace". Bref, si le tout peut porter à critique lorsque l'on voit les trésors d'ingéniosité dont doivent faire preuve les développeurs aujourd'hui pour nous balader dans des décors variés tant en gardant un enchainement logique,
Rare s'en contrefout royalement. Et finalement ça n'est pas plus mal. A force de s'imposer sur des petites choses, les développeurs s'attachent désormais à des détails pas si importants, et Rare revendique ici son appartenance aux titres fun et bigarrés, frais et colorés qui ont marqué toute une génération.
Si mademoiselle
Kameo n'est pas une combattante avertie, et est bien loin de posséder un charisme débordant, elle possède un drôle de pouvoir très fortement inspiré de
Kirby (qui pouvait avaler ses ennemis pour leur piquer leur casquette et leurs pouvoirs). Bref,
Kameo peut ici prendre la forme de divers... euh... "trucs". Plante, monstre, objet, les développeurs ont prit de l'exta en intraveineuse et ça se ressent dans le gameplay.
Et ça t'amuse?
Si le gameplay possède un vrai potentiel, il pouvait aussi très facilement se casser la gueule. Mais
Microsoft a bien fait les choses, et comme
Kameo n'était pas aussi impressionnant techniquement face a
"Gears of War" par exemple, et que
Rare possède déjà une version assez avancée du titre final, quelques écrans HD permettaient déjà d'essayer le titre.
Franchement? Ca a l'air poilant. Sur un champ de bataille ou se baladent 300 orcs en furie et quelques engins mécaniques provenant tout droit des entrepots elfiques,
Kameo se fraie un passage à cheval. Dans son sillage, les ennemis sont littéralement éjectés. Techniquement c'est très propre, avec des tas d'animations, des textures jolies et colorées, et une distance d'affichage impressionnante. Lorsque vient le moment pour la petite frippone de se transformer, le fun reprend le dessus. Sous la forme d'un tas de caillou,
Kameo balance ses grands bras à des dizaines de mètres. En gorille, elle explose ses ennemis. Puis la notion de combo arrive juste qu'au centre nerveux du joueur... Et si... Et si on pouvait... Et pourquoi pas... Hop, le gorille empale une ennemi sur son dos. Rigole bêtement. Puis le gorille se transforme en tapis. Tapis pas super utile. Mais un tapis, ça tourne. Et c'est tout ce qu'on lui demande. Hop, le tapis s'enflamme et tourbillone, tourbillone, tandis que l'ennemi, mort de peur, est éjecté à l'autre bout du champ de bataille. Radicalement marrant. A voir si les combos seront assez nombreux, et assez efficace pour que les joueurs aient envie d'en trouver un max et de les utiliser en combat.
Sur la longueur?
Kameo est original, et plutôt mignon. Ca n'est pas la claque graphique la plus flagrante, mais au moins le concept amusant pourrait bien en faire l'un des titres aguicheurs lors du lancement de la
XBOX 360. C'est développé par
RARE quand même, à qui l'on doit des petits trucs dans la veine de
Perfect Dark, Goldeneye, Banjo & Kazooie, Jet Force Gemini, et autres
Conker's Bad Fur Day. Tout cela sur
N64, certes, mais il semble inconcevable que le développeur ait perdu tout son génie en passant à l'ennemi. Bref,
Kameo veut s'imposer, c'est certain. Pour cela, il reste à voir si le gameplay sera assez développé pour amuser les joueurs pendant longtemps. L'IA des ennemis semblait passablement stupide pour l'instant (ils ne faisaient pas grand chose si ce n'est gigoter), et on ne connait rien ni du mode solo, ni du mode multi. Esperons qu'il y en aura un, de mode multi : le jeu se prête au genre, les manettes wifi aussi, et le développeur aussi. Il suffit de s'essayer aux modes multi de n'importe lequel de leur succès
N64 pour voir que
Rare laisse rarement tomber ce genre de détail.