Preview : Resident Evil 5 - Xbox 360

Resident Evil 5 - Xbox 360
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Nous avons enfin pu mettre la main sur Resident Evil 5, le Survival Horror le plus attendu du mois de mars de l’année prochaine, et il s’avère qu’il est moins mauvais que ce à quoi nous nous attendions. Avant de commencer, il y a tout de même une petite précision à donner. J’ai dit « Survival Horror » pour ne choquer personne, mais sachez que désormais Resident Evil 5 fait partie de la catégorie Action Horror. Ouais, un jeu dans lequel il y a plus de lumière que d’ombre, fournie par le soleil et non plus par l’impact de l’amorce de votre arme à feu lors des affrontements, un jeu dans lequel vous courrez plus de la moitié du temps. Un jeu dans lequel vous pouvez mater les formes de votre partenaire ne peut plus porter l’appellation de Survival. Enfin, ceci n’enlève (presque) rien au charme de la série et apporte une petite touche de nouveauté… ou pas !
Une prise en main plutôt rapide, un bidonville creux avec des bâtiments en ruines et des éléments de décors interactifs, bienvenue dans la nouvelle génération Resident Evil. Au revoir Tycoon City et bonjour ????. Accompagné d’une partenaire charmante mais qui sait quand même taper où il faut quand il faut, vous ne vous sentez déjà plus aussi abandonné que dans les volets précédents. Certes, nous n’avons pas pu explorer tout le nouvel univers, je dirais même que nous n’en avons eu qu’un bref aperçu, mais nous avons au moins pu nous faire une idée de ce qui nous attendait, et à part du défonçage de zombis (décrit ci-dessous) et un peu de réflexion pour trouver comment avancer, cet épisode de nous réserve pas vraiment de surprises.

Du neuf avec du vieux

J’ai dit réflexion car en effet, vous aurez besoin d’utiliser un peu de matière grise si vous voulez avancer. L’arrivée de votre acolyte n’est pas complètement futile et purement esthétique. Elle vous sera plus utile que vous ne le pensez. Selon les situations, une porte bloquée ou une énigme à résoudre, vous devrez vous séparer pour la laisser agir seule pendant que vous la protégerez à distance ou bien essaierez de faire autre chose en même temps. Ces situations se révèlent parfois plus intéressantes qu’elles n’y paraissent, une façon d’approfondir l’immersion et de faire se sentir le joueur utile à quelqu’un, ce qui change énormément du schéma de l’action en solo où vous dirigez tout du début à la fin. Ici, vous devrez réfléchir pour deux, penser ce que chacun est capable de faire et étudier tous les niveaux que vous visiterez pour voir tout ce qu’il est possible de faire, ensemble ou séparément. Certes, la liberté est minimale et vous resterez ensemble pendant la majeure partie de l’aventure, mais c’est déjà bien de voir ce genre de « manipulation » débarquer. Pour ceux qui voudraient un exemple un peu plus concret, nous pourrions comparer votre partenaire au chien de Fable II. Bien évidemment ils n’ont pas le même rôle, mais sont tous les deux là pour contrer l’impression de solitude engendrer par le temps passé à l’écran pour diriger tous les faits et gestes de votre personnage durant des heures sans avoir à consulter qui que ce soit. Une présence qui peut réconforter le joueur et qui l’aide dans son aventure, du deux en un !

Ok, ouais, mais bon...

Enfin, j’ai l’impression de vous avoir décrit un jeu plein de jolies choses où vous vous baladez tranquillement avec une jolie fille, mais bon… il n’en reste pas moins un jeu infesté de zombis tous plus moches les uns que les autres (dans ce cas c’est un bon point) et qui sont en tête de liste dans la course à l’oscar de la décapitation la plus impressionnante. En effet, autant les balles dans le corps (les bras, les jambes, le torse) leur font mal, autant une ou deux balles dans la tête ou le cou et vous aurez droit à un feu d’artifice d’hémoglobine très attrayant. C’est juste un peu dommage d’avoir laissé l’exclusivité du démembrement à la tête. Pouvoir enlever une jambe ou un bras à un zombi n’aurait pas été une mauvaise chose. Leur disparition, en revanche, laisse à désirer. A choisir entre des corps qui disparaissent en s’effaçant ou une aspirine qui fond sans eau (avec la chaleur qu’il fait il n’y a plus une goutte), autant opter pour la première option.
Enfin, de ce que nous avons pu voir, nous ne retiendrons qu’une évolution qui n’apporte pas que des mauvaises choses mais qui a tout de même son lot de perles. Avec une orientation action qui se fait vraiment imposante, cet épisode redéfinira-t-il le genre de la série ou, au contraire, marquera-t-il la limite à ne pas dépasser et le retour aux sources pour le prochain opus ? C’est ce que nous verrons l’année prochaine. En attendant, nous pouvons toujours nous faire la main sur Au pays du 10, dans le genre « jeu qui fait peur », il en tient une bonne couche.
07 novembre 2008 à 21h00

Par Neji

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