Test : Lost Planet : Extreme Condition - Xbox 360

Lost Planet : Extreme Condition - Xbox 360
Partager
Annoncé comme un des tous premiers jeux de deuxième génération de la 360 lors de l’E3 2006, ce titre à la plastique qui en ferait baver Pamela arrive enfin pour nous montrer s'il a quelque chose sous le capot en sus de sa belle gueule.
Rappelez-vous en mai 2006, alors que l’un des E3 qui restera dans les annales (présentation de la Wii, de la PS3 – on ne rigole pas –, des jeux de deuxième génération pour Xbox 360… et probablement la dernière édition du salon tel qu’on le connaissais jusqu’alors) battait son plein, les joueurs du monde entier ont pu découvrir tous en même temps la première grosse claque de la 360 via la démo de Lost Planet mise à disposition sur le Xbox Live. C’était résolument différent de tout ce qu’on avait déjà vu, bourré d’effets et de textures véritablement dignes de la HD. Bien que le jeu avait l’air particulièrement abouti, il nous a fallut attendre cette nouvelle année 2007 pour tâter la bestiole dans son ensemble. Oui, mais voilà aujourd’hui de l’eau a coulé sous les ponts, l’excellentissime Gears of War est passé par là et a prouvé qu’on pouvait avoir un jeu à la pointe des techniques graphiques, avec un univers accrocheur, et un mode multijoueur prêt pour devenir une nouvelle référence. Lost Planet a donc du boulot s’il veut comme son « principal concurrent » rester dans les esprits, plutôt que n’être qu’un éphémère passager dans l’esprit torturé des joueurs.

Wayne, homme de la bruce

Le background est relativement classique : dans un futur éloigné, l’humanité a décidé de s’installer sur une nouvelle planète, nommée E.D.N. III. Cette planète est propice à la vie, mais pas si accueillante que ça, avec son climat à givrer un bucheron canadien, et la proéminence de bestioles égarées des plateaux de Starship Troopers : les Arkid. Cela étant dit, même si ces parasites n’ont pas une gueule de porte bonheur, elles renferment une thermo-énergie tellement importante, que même le peuple américain serait prêt à délaisser les puits de pétroles irakiens/afghan/syriens (rayez la mention inutile) pour s’en emparer.
Pour ce qui est de votre petite histoire personnelle, vous êtes Wayne, un jeune homme recueilli par un petit groupe de pirates à la recherche de son passé…voire de son avenir.

LOST – saison 1

Pour le mode solo c’est donc cette trame scénaristique, plutôt bien ficelée, qui vous mènera de combats en combats, tantôt à pied, tantôt à bord de VS (Véhicule de Survie) – ces gros mécas surpuissants. Le gameplay est assez bien pensé et globalement bourrin. Il reste très (trop ?) classique, avec des successions de grosses aires de combats, plus ou moins scriptés, vous amenant à un gros boss de fin de niveau bien balèze, mais quelques éléments enrichissent le genre : tout d’abord la variété et le bon feeling des armes principales (notez que seulement deux peuvent être portées simultanément) et secondaire, ce à quoi s’ajoute le grappin qui vous permettra de vous loger ou bon vous semble. Les VS ont également la possibilité de récupérer deux armes différentes. Vous pouvez enfin utiliser vous-même une arme de gros calibre destinée à un VS. Comme quoi des gros biscotos ça sert !
Les ennemis Arkid sont globalement dénués d’intelligence individuelle, se contentant la plupart du temps de mener des attaques de groupes quasi suicidaires. Quand aux ennemis humains (pirates, etc…) ils ne semblent guère plus futés et auront tendance à camper sur leur position. Ce choix discutable a l’avantage de donner un jeu très rythmé à l’action constante, proches d’un jeu d’arcade shoot’em’up d’antan.

Gears of Planet

Graphiquement le jeu est époustouflant, les décors sont vastes et bien travaillés. Même si les détails et salissures ne sont pas poussés au niveau d’un Gears of War, on a une ambiance plus riche avec un mélange d’effets et d’ennemis très colorés et d’objets laiteux plus moroses. Beaucoup d’éléments sont destructibles et les animations, tout particulièrement celles des ennemis Arkid, sont un exemple pour le genre.
La durée de vie mise bout à bout est tout juste correcte – personnellement je suis partisan d’un jeu court mais intense plutôt qu’un jeu long et chiant – mais la difficulté, notamment des boss, est telle que vous n’êtes pas prêt de finir le jeu en mode moyen et difficile.

Un multi pas très joueur

Parlons maintenant du mode multijoueur, bien qu’il soit pourvu d’un grand nombre de modes de jeux aux objectifs différents, on a globalement du jeu très solitaire presque Free For All. C’est plutôt ennuyeux pour les gens qui aiment le travail d’équipe très structuré. Le grappin et la présence des VS ajoutent à l’originalité, mais tout ceci reste très fade et l’effet de « déjà vu » prend le dessus. Si c’est le multijoueur qui vous fait tourner la tête dans un jeu, il vaudrait mieux vous tourner vers Gears of War ou Rainbow Six Vegas, quitte à vous offrir le solo de Lost Planet plus tard sur le marché de l’occasion.
Enfin, énorme faute de la part des développeurs : aucun mode coopération online ou offline n’est présent, alors que la difficulté et le style bourrin du titre s’y prêtaient parfaitement !
Si le solo de Gears of War n’à plus de secret pour vous et que vous êtes en manque, Lost Planet comblera amplement vos attentes. Cependant si vous êtes un de ces guerriers des temps modernes qui ne jure que par le multijoueur, vous risquez d’être déçu.
04 février 2007 à 16h10

Par

Points positifs

  • Claque visuelle
  • Ambiance
  • Gameplay bourrin

Points négatifs

  • Pas de coopératif
  • Multijoueur pas terrible
Revenir en haut