Ce soft a mis environ deux ans et demi à naître, non pas que les p’tits gars du studio
Avalanche soient incompétents, mais plutôt à cause des petits soucis d’
Eidos. Les développeurs suédois avaient besoin de vacances, et de soleil. De leurs esprits fatigués est naît la petite île de San Esperito, lieu où se déroule l’action. A chaque île son bad guy. Celui de San Esperito est le plus gros poisson de l’île mais aussi son dirigeant, euh pardon, son dictateur : El Presidente. Ce dernier vient de dépasser les bornes des limites : des indics ont découvert dans sa poubelle un ticket de carte bleue d’une grosse somme pour l’achat d’uranium. Le Département de la Défense se doit de réagir, et lance son arme fatale sur l’île.
Mon nom est Rico et je bois du Diabolo
Le Département de la Défense ayant déjà mobilisé James Bond et Austin Power sur une autre affaire (le vol des culottes dorées de Sa Majesté), il ne restait plus qu’un de leur agent de dispo. Soit, il n’en est pas moins performant. Rico Rodriguez, 1,88 mètres, brun, gominé, yeux marron, tout de noir vêtu, baraque, armé est prêt pour la mission. Il s’entraînait déjà intensivement du côté de la Grande Bretagne (en gros il est connu pour se taper Lara Croft). Après un bref briefing, on vous largue d’un coucou. Séance de vol libre, superbe, où l’on s’aperçoit de l’immensité de l’île : 1024 km2 quand même, tout étant explorable. Revenons à notre chute : après être resté bouche bée sur les graphismes et la bonne sensation que procure ce petit moment, il est temps de déployer son parachute. Rico atterrit dans l’eau. Il nage un peu. Il peut rester indéfiniment sous l’eau car il n’y a pas de barre d’air. Rico à la classe mais aussi la flemme. Il attend donc qu’un bateau le repère et le rapatrie. Il en profite pour chourer le bateau, d’accélérer en direction de la côte, prendre sa position cascade (top classe j’vous dis), et hop, il saute et redéploie son parachute, plane jusqu’à la côte. Comme dirait le grand père de Jackie Chan : « ce n’est pas finit ! ». En effet, Rico foule de ses bottes de croco le sable fin de la plage pour se diriger vers les premières victimes de son charme et de ses guns. Il doit ensuite récupérer une Jeep et rejoindre sa planque. Votre première incursion vient de donner l’alerte et plusieurs racailles vous assaillent pour empêcher votre fuite.
El Presidente a des grosses corrones, comé moi
Les bad guys sont hyper armés et vous le font savoir : en prenant la fuite, il a quand même fallu se débarrasser de plusieurs Jeep et hélicoptères. Chose marrante : lorsque vous détruisez une Jeep, elle prend feu et explose, mais parfois dans votre direction … faites gaffe à ne pas tout faire péter n’importe comment sous peine de mourir sous un véhicule que vous venez de blaster. Nous arrivons maintenant à un barrage. Facile. Et peut être même la facilité pour les développeurs : un camion citerne fait partie des véhicules qui bloquent le passage. Je ne m’étend donc pas sur la suite téléphonée : boom et boom. Entre temps, j’ai pu voir une position de tir à la
Resident Evil 4, c'est-à-dire juste au dessus de l’épaule pour viser un peu plus juste. Cette visée est utile sur les objets. Les ennemis peuvent être shootés facilement grâce à l’auto-lock. Reprenons notre route. Les ennemis n’ont de cesse que de nous poursuivre. Nouvelle difficulté pour notre ami : un pont, qu’il faut à tout prix traverser car la planque n’est plus très loin. Même pour le Colonel Moutarde, traverser un pont en ligne droite n’est pas chose facile (comprendront ceux qui étaient présents). Au moment où la situation semble perdue, miracle. Deux avions de chasse viennent en support et nous débarrassent des derniers zigotos.
La planque : meilleure amie du héros
A chaque fin de mission, vous vous retrouverez à la planque, endroit sacré où les ennemis ne montreront pas le bout de leur nez. Même si Rico est un ex-agent de la CIA, il n’est pas immortel. Alors la planque arrive à point : on peut se refaire une santé, se réarmer, se motoriser et sauvegarder. Au fur et à mesure de votre progression dans l’aventure, d’autres planques pourront être débloquées. Vous aurez un pied à terre un peu partout. Plus important encore, plus vous augmentez votre rang (avec les objectifs atteints) et plus le matos dans les planques sera nombreux et efficaces. Une moto et un revolver vous attendront à la première cabane contre un bazooka et un hummer plus tard. Parlons matos. On nous promet plus de 100 véhicules, tous jouables et assez maniables. Aucun « vrai » modèle mais la dev team s’est fait plaisir : moto, buggy, voiture de tout type, hélico, avion de chasse, avion cargo, hors bord, bateau de plaisance. Nous n’avons pas eu l’occasion de passer en revue l’armement, et c’est bien dommage. Le petit plus tripant est l’aspect cascade : le fait de choper un avion ou une caisse, sortir pour se mettre en position sur la carosserie du véhicule, et bondir quand on veut avec son parachute pour finir par… je ne vous ai pas parlé du grappin, ehehe. Notre ami est gaulé comme un âne avec un énorme grappin dans la culotte. Une fois le parachute déployé, vous sortez l’engin, visez un véhicule et c’est parti !!
Le meilleur reste à venir … ou non
L’intérêt du soft n’est pas que dans le grappin et le parachute bien sûr. Quand est-il des missions ? Chiffre intéressant : quelques 300 quêtes vous mèneront (en bateau ?) à travers l’île. Divers objectifs, dont certain de nuit, comme intercepter une cargaison de drogue, aider un homme à s’évader de prison, seront votre lot quotidien. Des missions se dérouleront aussi en intérieur (plus rare quand même) comme dans un casino flottant. On nous a même parlé d’une plate-forme pétrolière : j’ai hâte de la faire partir en fumée, et de jumper avec mon parachute pour atterrir dans un hors bord, conduit par une babe en bikini… tout un programme mais je m’égare. Vous allez pouvoir également être accompagné parfois d’une team : des membres de la Rioja (le cartel de la drogue) ou de la guérilla selon les relations que vous entretenez avec ceux-ci. En tant qu’agent, vous bouffez à tous les râteliers pour arriver à vos fins, cela va de soi. Reste à savoir si toutes ces quêtes ne seront pas répétitives. Parlons graphismes aussi. C’est beau, même très (mais sur un énorme écran plasma), beauté renforcé par le côté Farcry du titre, carrément sexy pour ce type de jeu. Le soft gère le cycle jour / nuit, avec le ciel qui change de couleur, pour avoir en fin de journée une belle couleur rosée. L’île a beau être grande : quand le ciel est assez dégagé, on peut en saisir les contours. Les décors ne sont pas destructibles ce qui aurait été sympa vu l’aspect fun du jeu. On aurait aimé des vagues par exemple, ou de la poussière sur les terrains. Je pinaille. Dernière chose : nous avons vu la version 360. Le jeu est également prévu sur PC, Xbox et PS2 pour la fin septembre.