Test : EA Sports UFC - Xbox One

EA Sports UFC - Xbox One

EA Sports UFC - Xbox One

Genre : Combat de brutes

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A l'aube de la mort de THQ, Electronic Arts a profité de sa conférence à l'E3 2012 pour annoncer en grandes pompes l'acquisition de la licence d'UFC, la plus grande organisation mondiale de MMA. Surprise pour tous, équipe de développement comprise, puisqu'elle-même n'était pas au courant de sa mission lors de son annonce.

Test effectué à partir d'une version PS4

Et pourtant, 2 ans après quasiment jour pour jour, débarquait sur new-gen EA Sports UFC. 2 ans précisément pour développer un titre dont les promesses étaient très grandes, c'est relativement peu au final. Mais le contrat donné à l'équipe qui, en partie, avait à l'époque développé la série des Fight Night, est rempli. Le souci est que pas mal d'aspects d'UFC laissent penser à quel point le jeu aurait mérité plus de temps de développement. Commençons par les bons côtés, car clairement, EA Sports UFC en regorge. Tout d'abord, sa réalisation est impressionnante. Digne d'un début de nouvelle génération de console, elle frappe un grand coup au niveau de la modélisation des fighters. La plupart sont criants de vérité et extrêmement proches des athlètes originaux.

Lyoto Machida laver

Nous ne sommes hélas pas tout à fait au niveau de réalisme annoncé lors des premières présentations, c'est un fait (les visages sont moins expressifs que prévus par exemple, les muscles moins détaillés...), mais il s'agit clairement du premier atout du titre. Des personnages semblant pour la plupart tout droit sortis de l'octogone du Mandalay Bay (Las Vegas) pour se précipiter dans votre PS4 (votre salon). Le choix de combattants est aussi plutôt convaincant, puisqu'une bonne centaine des meilleurs fighters de l'organisation ont répondu présents à l'appel du pixel. Toutes les catégories ont été représentées, même les bantam féminins, et les fans peuvent enfin changer l'issue d'un combat dont ils n'ont pas apprécié le dénouement, ou pronostiquer le résultat d'une prochaine confrontation. Mais si les combattants sont effectivement très très bien modélisés, on regrettera que les équipes de développement n'aient pas apporté un peu plus de soin aux environnements en général et aux plantureuses octagon girls en particulier... Mais que les fans se réjouissent, l'aspect graphique général est une réussite, et même une performance à la hauteur de ce qu'était Fight Night Round 3 lorsqu'il est sorti sur PS3.

C'est moi ou ça sent le Rousey ?

Autre point très positif, le respect de la licence. Tout a été pensé pour faire plaisir au fan d'Ultimate Fighting. Bruce Buffer, le speaker, annonce les combats de sa voix de crooner caféïné. Les arbitres sont présents aussi, mais seulement au nombre de deux, et pas les plus charismatiques. Où sont Herb Dean, Dan Miragliota ou encore la légende Big John Mc Carthty ?! Les athlètes entrent dans la salle avec les mêmes attitudes caractéristiques qu'ils adoptent dans la réalité, remportent la victoire avec le même enthousiasme ou le même flegme... Leur style de combat est aussi foutrement bien respecté. Ainsi, on appréciera de retrouver Conor Mc Gregor l'irlandais et sa posture si singulière. On prend beaucoup de plaisir à réaliser les "signature moves" de nos combattants préférés. Citons par exemple le "Karaté Kid Kick" de Lyoto Machida, le front kick d'Anderson Silva, ou encore les fameux coudes retournés de Jon Jones. Certains se voient attribués des coups qu'ils n'ont jamais portés de leur vie, mais quoi, est-ce qu'on allait laisser José Aldo et Anthony Pettis être les seuls combattants à réussir à prendre appui contre la cage pour délivrer des coups semblants tous droits sortis d'un jeu de baston ? Alors par souci d'équilibre, pourquoi pas !

Avec mes couilles sur ton nez tu fais le dindon ?

Ce respect de la licence, on le retrouve aussi dans le mode Carrière, plutôt bien fichu il faut bien l'avouer. Après avoir créé son personnage via un éditeur suffisamment complet pour pouvoir vous représenter à peu près fidèlement dans l'octogone, l'avoir afflubé d'un surnom ridicule et de quelques attributs et compétences, vous entrez dans la compétition. On vous propose de participer tout d'abord à "The Ultimate Fighter", une émission américaine existante de TV réalité où des combattants de tous les horizons se collent sur la gueule pendant plusieurs semaines pour gagner au final un contrat de fighter à l'UFC. Un genre de "The Voice" qui pourrait être renommé "The Bourpif" quoi. Une fois gagnée votre place au sein de l'organisation, vous évoluez à travers les combats jusqu'à peut-être réussir à atteindre la ceinture. Chaque match vous ramène, en fonction de son résulat, des points à attribuer dans différentes catégories pour spécialiser votre fighter. Vous pouvez aussi lui acheter des "moves" afin de rendre sa palette de coups plus étoffée. Enfin, il est possible de prendre certaines compétences (meilleur cardio en clinch, puissance particulière pour certains coups, etc) qui se débloquent à mesure que vous progressez, et même de définir des profils de stratégies différents, en fonction du combat que vous allez livrer. Encore une fois, c'est plutôt complet et agréablement scénarisé.

The beautiful Arianny

Des messages vidéo de figures de l'organisation viendront pimenter votre ascension jusqu'au titre, de Dana White (président de l'UFC) aux anciens champions et même actuels. Certains viendront même faire quelques séances d'entrainement avec vous. Ces entraînements vous permettront surtout de vous familiariser avec le gameplay du titre, tout de même assez exigeant compte tenu de la diversité des techniques qui composent les arts martiaux mixtes. Bien évidemment, votre fighter, dont les stats ne cesseront d'augmenter, sera disponible en mode combat immédiat. Ce qui nous amène au coeur du jeu, son gameplay. Il est relativement simple de se battre grossièrement, en frappant un peu partout et en effectuant quelques projections. C'est d'ailleurs le bon côté de cette simulation, à savoir être de prime abord accessible à tous et permettre un amusement quasi-immédiat. La mauvaise nouvelle, c'est que lorsque l'on s'y plonge un peu plus, le gameplay plus poussé n'est vraiment pas au point. Tout d'abord, il n'est pas assez intuitif, clairement. Il faut parfois appuyer jusqu'à 3 boutons à la fois pour effectuer un mouvement. Il n'y a pas de vraie logique entre les combinaisons de touches que l'on fait et leur impact. Pour viser le ventre il faut appuyer sur L2 en même temps que la touche. Mais pour viser les jambes, c'est juste la touche. Mais sans avancer ou reculer. Et ça peut dépendre des personnages. C'est en effet assez illogique.

Mario Yamasaki sans faute d'arbitrage, c'est pas vraiment Mario

Le résultat des actions n'est pas assez précis. Il est difficile de "sprawler", c'est à dire passer sous la garde d'un adversaire pour l'emmener au sol, tout en évitant un coup. A vrai dire, en stand up, le moteur de collision n'est pas assez précis et ne permet pas d'avoir un gameplay suffisamment bien calibré pour que seule la dextérité du joueur ne compte toujours. La transition entre le moment où vous couchez un adversaire sur un coup et celui où vous viendrez le finir au sol est particulièrement calamiteuse. Même l'ordinateur se retrouve souvent à taper debout dans le vide tandis que son adversaire git au sol, attendant patiemment de se faire finir. Lorsque vous êtes en position au sol, son gameplay est aussi un petit peu trop hasardeux hélas. Le vrai souci est surtout lorsque l'on compare de manière générale à UFC Undisputed 3. Son gameplay est vaiment beaucoup plus limité et moins ergonomique. Les esquives sont une tannée à effectuer, il n'est pas possible, contrairement au jeu de THQ, d'attraper un coup de pied au corps pour faucher l'adversaire ou enchaîner avec un clinch. Même en terme de contenu, EA Sports UFC ne tient pas la comparaison. Il y a quelques très très jolies vidéos de présentation, mais Undisputed 3 proposait des défis bien plus intéressants donnant sur du vrai contenu, à savoir des matchs complets à visionner. Les défis consistent à des séances d'entraînement ici, alors que son "prédécesseur" proposait de réussir à refaire des matchs mythiques (on avait certaines actions à placer à certains moments du combat pour reconstituer les affrontements d'origine). En revanche le système de soumission d'EA Sports UFC est plus efficace et permet plus de possibilités. Bon point pour la nouvelle génération.
EA Sports UFC est une vraie belle performance technique. Graphiquement impressionnant, il permettra aux fans d'apprécier la modélisation sans faille de leurs combattants préférés dans l'octogone et de tester virtuellement la vie d'un fighter d'UFC via un mode carrière complet et assurant le fan service. Pourtant, EA Sports UFC laisse un certain goût d'inachevé à bien des égards. Le moteur de collision n'est pas au point, le gameplay n'est pas assez intuitif et ne permet pas assez de choses. Il y aurait beaucoup à revoir sur l'ergonomie générale et sur les possibilités en combat. Une chose est sûre, il pose une base solide pour un prochain titre (on ne doute pas que la licence ne s'arrêtera pas là) si les développeurs font bien attention aux retours des joueurs, mais en l'état, difficile de vraiment le conseiller aux hardcore gamers. En revanche, les fans d'UFC pas trop regardants sur le gameplay pourront y trouver leur compte.
30 juin 2014 à 08h45

Par

Points positifs

  • Personnages diablement bien modélisés
  • Extrêmement fidèle à la licence UFC, fan service plus qu'assuré
  • Système de soumission efficace et sympa

Points négatifs

  • Soucis de collisions
  • Gameplay pas assez ergonomique et trop limité
  • 2 arbitres seulement, et pas forcément les plus charismatiques
  • Pas assez de contenu à débloquer
  • Gros soucis d'enchaînement entre le stand up et le sol.
  • Commentaires français calamiteux. Pourquoi ne pas mettre une simple option pour les laisser en anglais, d'autant qu'ils sont géniaux ?!?

Gribouillé par...

JoKeR

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Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
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