C’est lors de cet E3 2014 que nous avons pu poser nos mimines, prêtes à transpirer d’un effort footballistique, sur la prochaine édition de
Pro Evolution Soccer. Ne nous le cachons pas, l’appréhension est de mise. Cela fait un moment que la franchise de
Konami, bien que soutenue par une communauté fidèle, ne convainc plus la masse de joueurs avides de ballons ronds et qui ne regardent que la qualité intrinsèque d’un soft. FIFA est devant et pouvait voir venir tant le précédent
PES était loin d’être un modèle de fun nécessaire à l’essence même d’un jeu vidéo, à moins d’en avoir la parfaite maîtrise au prix de persévérance et de longues heures d’entraînement. L’accent avait été mis sur le réalisme et d’un côté, c’était réussi : le jeu était aussi lourd qu’un vrai match de foot.
Rond comme un ballon et plus jaune qu’un brésilien
Qu’en est-il de ce nouvel opus ? Les sempiternelles promesses japonaises vont-elles enfin trouver un écho face aux certitudes américaines ? Et bien, ne tournons pas plus longtemps autour du rond central et annonçons la couleur :
PES promet de redevenir une sérieuse alternative à FIFA, notamment grâce au Fox Engine. À peine le match commencé, les sensations sont là. Les joueurs se déplacent avec aisance, les contrôles répondent bien et le fun est là. Mais tout en étant accessible de prime abord, on se rend compte qu’il faudra apprivoiser le jeu pour enfiler les buts. Le mélange accessibilité/progression semble donc être équilibré et ce n’est pas parce qu’on ne marque pas qu’on ne prend pas de plaisir. Un bon point.
PES fait le (Joseph-Désiré) job
Le jeu est donc dynamique, moins lourd que sur la précédente version et cela est dû notamment à des déplacements bien sentis de la part des joueurs de votre équipe qui n’ont pas le ballon. Les appels sont bons, variés et offrent des possibilités de construction de jeu intéressantes. La physique de la balle n’est pas en reste. Elle est réaliste, à la fois précise et aléatoire. Il n’est pas rare de voir un centre ou une passe légèrement (voire même involontairement) dévié par un défenseur qui se trouve sur la trajectoire ou tend la jambe. C’est rageant de passer près de la passe parfaite dans la surface mais cela ne ferme pas le jeu pour autant.
Visuellement, le jeu fait le job, c’est fin et bien animé. On reconnaît les joueurs sur les gros plans et même si sur un jeu de foot, le gameplay passe largement avant les graphismes, un soin a été apporté à l’ensemble.