Test : NBA 2K15 - Xbox One

NBA 2K15 - Xbox One

NBA 2K15 - Xbox One

Genre : Simulation de basket

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Fans du ballon orange, nous y sommes ! La saison NBA 2014-2015 reprend ses droits ce 28 octobre, et la terreur des parquets qu’est la franchise de 2K Sports remet le couvert, une fois de plus. Second épisode de la série à voir le jour sur les consoles dîtes « nouvelle génération », cet opus 2K15 transforme de fort belle manière l’essai de la saison précédente, mais laisse entrevoir des failles à faire couiner le parquet. Un paradoxe qui ne nous a toutefois pas empêché de prendre notre pied et d’investir dans de nouvelles Jordan’s. It’s showtime !

Test effectué à partir d'une version PS4

Force tranquille, NBA 2K15 continue d’avancer sur les mêmes bases que les saisons précédentes, tout en améliorant ou réparant ce qui n’allait pas avec toujours, toujours, cette envie de proposer plus que de raison. Un nombre incommensurable d’équipes (en plus des clubs NBA, vous pourrez retrouvez les équipes de légende comme les Bulls de Jordan ou les Lakers de Magic, sans oublier l’Euroleague et ses 25 équipes dont Strasbourg et Nanterre) accompagne une flopée de modes chronophages (Ma Ligue, Mon MG, MyTeam ou encore Ma Carrière, chacun de ces modes vous emmènera vers une faille spatio-temporelle). La longévité, on connait ça chez 2K Sports.
Oui mais. Car il y a toujours un mais, et plutôt un pas beau. Le mal réside dans cette abomination que nous appelons « la connexion permanente ». Certes déjà présente dans les dernières éditions, elle est nécessaire pour sauvegarder tous vos sous virtuels acquis (et qui servent dans plusieurs modes comme Ma Carrière pour acheter des « signatures moves », MyTeam pour dégoter de nouvelles cartes ou encore avec MyPark, où vous pourrez défier d’autres joueurs online sur le bitume). Et quand les serveurs de 2K partent en vacances ou sont défaillants, qu’est-ce qu'il se passe ? Eh bien on se retrouve éjecté de sa partie et magie noire, on atterrit dans le menu principal. Pire, d’après certains retours il n’est pas impossible de voir sa sauvegarde effacée ou ses pépettes non palpables disparaitre. Ces incidents restent mineurs (lors de ma propre expérience, j’ai « seulement » été éjecté à une ou deux reprises de Ma Carrière), mais désagréables. Et même si la plupart des parties classiques en ligne se jouent sans lag, le tout est bien loin d’être optimisé (coucou MyPark). Bien sûr, 2K Sports est en train de régler ça à coups de patchs, mais cette fâcheuse norme de sortir des jeux non optimisés (voire non finis dans certains cas) et de régler les problèmes ensuite, y en a marre, et y a pas de malabar.

Une réalité des parquets toute autre

Et heureusement. Car si ces problèmes de serveurs et de connectivité ne font pas très « next-gen », côté gameplay, on tutoie les sommets. On va passer très vite sur le point visuel, puisqu’à la vue des différentes images et bandes-annonces, il n’est pas nécessaire de vous rabâcher ce que vous savez déjà : ça bute sa race (oui, la vulgarité est requise). NBA 2K15, c’est avoir la NBA comme en vrai dans son salon. Le taf est gargantuesque, le sens du détail et du show à l’américaine parfaitement retranscrits, bref, c’est un triple-double sans « assist » que nous réalise une fois de plus les équipes de 2K Sports, tous seuls comme des grands.
Doigts sur la manette, on se rend vite compte des petites subtilités apportées par cette édition 2K15. Les appuis des géants sur le parquet se font bien plus ressentir (ils ne « glissent » donc plus dessus), et les mouvements sans ballon sont également mieux retranscrits que par le passé, tout comme les contacts physiques (merci les 6000 nouvelles animations). Petite ombre au tableau, quelques bugs de collisions subsistent, et bien qu’assez rares, ils sautent aux yeux lorsqu’ils se produisent (type un bras qui passe au travers d’un joueur sur un rebond défensif pour récupérer le ballon). Un petit coup de polish’ prévu pour l’édition 2K16, sans doute.
Comme expliqué dans notre preview du jeu, l’I.A. a elle aussi été revue, et le résultat est sans appel. En phase offensive, vos copains prendront bien mieux les espaces et créeront les décalages suivant votre plan de jeu, alors qu’en défense, ils ne sont plus aussi passifs, et le syndrome gruyère est en voie d’extinction. Un reproche tout de même, ou plutôt une suggestion : pourquoi ne pas, à l’image de FIFA 12, révolutionner la défense ? Le système actuel, instauré depuis des années déjà, n’a que très peu évolué, et le fait est que les phases défensives restent nettement moins intuitives et plaisantes à jouer que les phases offensives. C’est, à mon goût, là où se pavanent les équipes de 2K Sports et où, d’un point de vue gameplay, il y aurait vraiment à faire. Peut-être pour la prochaine édition, qui sait ?

Le ballon orange pour tous

Mais ce NBA 2K15 fait tout de même des efforts pour se rendre plus accessible et attrayant envers un plus grand nombre. A commencer par cette nouvelle jauge de tir, qui vous aidera donc à prendre le meilleur shoot possible. En fonction de votre position sur le terrain (face à un défenseur, en situation de tir ouvert, suivant les talents du joueur concerné, etc), cette jauge sera plus ou moins grande. Plus elle est grande, plus vous avez de « temps » et de chance de choper le bon timing, qui est régit par un trait au milieu de la jauge. Le but du jeu est donc de rester appuyé sur la touche de tir et de la relâcher au moment où la jauge atteint ce fameux trait. Heureusement, il y a une certaine marge d’erreur. Si votre timing est un peu en avance ou en retard sur un tir ouvert par exemple, il y a de fortes chances que votre shoot rentre tout de même, puisqu’il y a 0 opposition à votre joueur qui était dans une situation confortable au moment T. Juste et intuitif, voilà comment on pourrait résumer cette nouvelle feature plus qu’appréciable. Ce qui ne nous empêchera pas de pester sur le fait que parfois, notamment en coin de terrain, la jauge de tir ne soit pas visible, obstruée par la simple présence des joueurs adverses. Tout comme ces ralentis sur la ligne derrière le panier où l’on ne voit pas grand chose, puisque de manière récurrente, l’angle de caméra est placé juste derrière l’arbitre. On chipote oui, mais ça reste dommage.
Par ailleurs, puisqu’on parle de caméra, il y a une pléthore de nouveaux angles lorsque vous plantez votre dunk ou votre 3 points. Ainsi, après avoir cassé un panier avec le petit Lebron, un « travelling » sur la ligne de touche se mettra en place et suivra sa joie en même temps qu’il effectue son retour dans l’autre moitié du terrain, alors qu’un 3 points important donnera lieu a un effet encore plus cool : la caméra ‘dezoomera’ automatiquement, afin d’offrir une vue d’ensemble du stade depuis le fin fond des tribunes pendant un court instant. Et lorsque tout le public se lève à la même occasion, l’effet est saisissant.
A cela, il faut prendre en compte les vidéos 2KU, où des joueurs tels que Kevin Durant vous expliquent de manière détaillée les mécaniques de ce NBA 2K15. Comment fonctionne la jauge de tir, comment réaliser les différents dribbles et shoots, les subtilités du jeu au poste et j’en passe, ces tutos seront d’une aide précieuse aux néophytes, en plus d’être parfaitement clair.

Chaque année, ça recommence

On se retrouve aspiré dans le continuum espace-temps. En même temps, difficile de faire autrement avec l’expérience que propose NBA 2K15. Ainsi le mode Ma Ligue, comme à son habitude, vous permettra d’effectuer votre ligue et d’en éditer tous les paramètres si vous le désirez, puisque tout est customisable. Le mode Ma Carrière est toujours aussi addictif, et le travail sur les différentes cutscenes fait plaisir et contribue grandement à l’immersion. Surtout que désormais, il n’y aura pas de draft. C’est un contrat de 10 jours avec lequel vous commencerez (et qui est renouvelable). Soyez à la hauteur des objectifs, et la NBA vous tendra les bras. A noter que comparé à NBA 2K14, chaque équipe aura un joueur « phare » qui bénéficie de son véritable doublage voix, et qui vous prendra sous son aile. Encore un gros plus côté immersion.
Comme a son habitude, le mode Mon MG est ultra-mega-super-giga-complet-de-ouf-sa-maman, et ne manquera pas de donner le tournis aux non initiés. Masse salariale, blessures, objectifs, engagements, transferts, communication et j’en passe, bref, absolument tout est sous votre responsabilité. Pour ceux qui ont la science du management, assurément. Et que dire du mode MyTeam, qui n’est autre que le Ultimate Team de ce NBA 2K15 ? Il y a de quoi y perdre toute une vie, et ça fait franchement flipper.
Pour finir, n’oublions pas de mentionner 2KTV, qui devrait vous tenir à jour en temps réel sur tout ce qui se passe dans la ligue. Au moment du test, avant le 28 octobre donc, la fonction n’était pas encore disponible puisque la saison NBA n’avait pas encore repris. Enfin, dans nos PS4 et Xbox One, elle a déjà repris depuis le début du mois, et de fort belle manière.
On pourrait passer des heures à vous détailler les tenants et aboutissants de ce NBA 2K15, tant l’avalanche de contenu semble illimitée. Il y a largement de quoi tenir toute une saison, même plus, et les améliorations à presque tous les étages justifient amplement le passage de l’édition précédente à celle-ci. Toutefois, les problèmes récurrents de réseau et le principe du tout connecté entachent quelque peu l’expérience, et ça commence à bien faire. A l’heure où ces lignes sont écrites, un nouveau patch vient d’être mis à disposition pour régler ces problèmes. 2K continue donc de réparer son jeu, mais à l’avenir, merci de proposer un code réseau digne de ce nom. Surtout que ce n’est pas la première fois, n’est ce pas.
03 novembre 2014 à 11h30

Par

Points positifs

  • C’est tellement beau que ça en est criminel. Non vraiment. Donnez leur votre argent rien que pour ça
  • Les ajustements de gameplay au poil (IA, jauge de tir)
  • L’enrobage complet (avec en prime Pharrell à la BO et Ernie Johnson et Shaquille O’Neal à la présentation des matchs)
  • Le contenu ahurissant
  • L’Euroleague, avec enfin des équipes de Pro A (Strasbourg et Nanterre)
  • Des parties en ligne sans lag…

Points négatifs

  • … mais pas toujours !
  • MyPark, presque injouable sans correctif
  • Le tout connecté qui peut se résumer à une prise d’otage
  • Le show Johnson / O’Neal pas sous-titré
  • Encore une fois obligé de patienter pour des correctifs, des semaines après la sortie du jeu
  • Quelques bugs de collisions
  • Un système de défense à revoir pour l’an prochain ?
  • On chipote, foncez, ça bute

Gribouillé par...

JoKeR

JoKeR

Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
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