Chariot narre les aventures d'une jeune princesse ayant pour mission de conduire son défunt père à sa sépulture. Ou plutôt, à une sépulture qu'il considérera plus « décente » puisqu'il n'a pas apprécié celle proposée au départ par sa fille. En effet, le roi, bien que mort, est bel et bien présent : son esprit est ainsi enfermé dans un chariot mortuaire que l'héroïne doit conduire à son but. Pour ce faire, elle a une petite palette de mouvements lui permettant de surmonter tous les obstacles se dressant sur son chemin. En plus de pouvoir pousser le chariot, la demoiselle a avec elle une corde lui permettant de le tirer. Une corde qu'elle peut aussi raccourcir si besoin est, en général lorsqu'elle se trouve sur une plate-forme trop petite pour ramener le chariot à elle en avançant. La princesse a également la possibilité de bloquer cette corde au cas ou la gravité se fasse trop ressentir. Enfin, dernier élément essentiel, l'héroïne manie l'épée comme personne lorsque de petites bestioles se décident à attaquer le chariot de son père. Précisons tout de même que le titre est entièrement jouable en coopération, le second joueur incarnant son fiancé. Ce dernier possède exactement la même palette de mouvements si ce n'est que l'épée est ici remplacée par un lance-pierres, permettant donc de combattre à distance.
Chariots of fire
Platformer pur et dur,
Chariot mise donc tout sur son level-design. De ce côté-là, force est de constater que les développeurs ont fait un boulot plus que convaincant. Les niveaux sont variés et de nouveaux éléments viennent souvent se greffer au gameplay pour ne pas lasser le joueur. Ainsi, des rails fantomatiques où seul le chariot peut rouler débarquent rapidement, tous comme des rails « vivants » qui sont pour leur part destinés à l'héroïne, et ainsi de suite. En plus de ces éléments, le joueur peut débloquer des objets à fabriquer en récupérant des plans. En échange d'espèces sonnantes et trébuchantes, récupérées dans les différents niveaux, de nombreux items peuvent être fabriqués afin de plus ou moins aider le joueur dans ses aventures (piolet pour bloquer la corde, torche pour se rendre dans les endroits sombres, etc). Mais ce qui aide le mieux, c'est bien entendu d'avoir un ami avec lequel jouer puisque, rappelons-le,
Chariot est entièrement jouable en coopération et uniquement en local. Au vu du level-design, le titre semble même avoir été développé avec cette fonctionnalité en tête, certains passages étant clairement destinés à être terminés à deux. Pas de panique cependant pour les accros du solo, les objets (et aussi un peu le talent quand même) permettent tout de même de réussir les zones destinées à la base à la coop, même si le tout devient rapidement compliqué, les niveaux proposant une difficulté croissante.
L'autre réussite de
Chariot, c'est incontestablement sa patte graphique. Il n'y a pas à tortiller, le soft est incroyablement beau, avec des décors vivants, de jolis effets de lumière et des couleurs chatoyantes. Chaque monde visité possède son propre univers et c'est un réel plaisir de découvrir chacun d'entre eux pour la première fois. L'ambiance sonore, bien que plutôt discrète, se montre également convaincante avec des musiques d'inspiration médiévale et des doublages français de qualité. De l'humour est d'ailleurs aussi de la partie, avec de nombreuses petites piques du roi ou le personnage totalement loufoque du vendeur. Quant à la durée de vie, elle se montre assez solide avec une bonne dizaine d'heures de puzzles à résoudre, et bien plus si le(s) joueur(s) décide(nt) de terminer
Chariot à 100%. Certains plans et trésors (notamment les crânes) sont en effet plutôt compliqués à repérer et récupérer et, qui plus est, un mode contre-la-montre se débloque par la suite afin de se comparer aux joueurs du monde entier. Le titre n'est bien entendu pas exempt de défauts, notamment une physique parfois étrange et une certaine lassitude qui peut apparaître si l'on enchaîne trop de niveaux d'un coup, mais il reste tout de même plus que sympathique à parcourir.