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Lancée en 2010, la série des SteamWorld est de retour en cette fin d'année 2023. Si vous connaissez cette licence, vous savez qu'elle se renouvelle à chaque épisode ou presque en optant pour un genre différent : le tower defense pour le premier, le platformer pour Dig et sa suite, la stratégie au tour par tour pour Heist et enfin le RPG à base de cartes pour Quest. De son côté, SteamWorld Build voit les choses en grand avec le mélange de deux genres en un seul jeu.
Test effectué à partir d'une version Xbox Series
Dans SteamWorld Build, on découvre les aventures d'un père et de sa fille, Jack et Astrid, qui ont recueilli un robot qui n'est pas sans nous rappeler un certain Wheatley. Tous trois ont le même objectif, à savoir quitter leur planète pour tenter leur chance sur un autre astre, ce qui va tout de même demander un peu de boulot : il va falloir établir une ville pour attirer des mineurs qui creuseront toujours plus profond et trouveront les morceaux d'une fusée. Bref, on est pas rendu, en tout cas sur le papier puisque dans les faits l'aventure se montre assez courte, comme celles des autres jeux SteamWorld d'ailleurs.
Tu vois, le monde se divise en deux catégories de robots...
La bonne nouvelle, c'est que même s'il se montre relativement simple pour son genre (ou plutôt ses genres), SteamWorld Build propose plusieurs niveaux de difficulté ainsi qu'un mode bac à sable, histoire de plaire à tout le monde. Il est même possible de désactiver les tutoriels (très détaillés) ainsi que l'histoire, mais aussi de choisir sa map de départ. De ce côté, on ne va pas se mentir, c'est la petite déception puisqu'en dehors d'un petit changement esthétique, rien ne différencie une map de l'autre. Nous disions juste avant que l'aventure était courte, mais elle manque en plus de rejouabilité, la faute à ces niveaux trop similaires et à son manque de profondeur. Dommage.
Le gameplay est pour sa part divisé en deux phases bien distinctes : celle au niveau de la ville dans la forme d'un city builder et celle sous terre faisant penser à un Dungeon Keeper. En surface, on retrouve tous les éléments très classiques du city builder, mais dans une version allégée pour ne pas pénaliser les néophytes. On construit des logements pour attirer des habitants, on place à proximité des éléments essentiels à leur bonheur (magasins, saloons, restaurants, etc) et on tire profit des ressources que l'on trouve pour créer des biens (les arbres sont à transformer en planches, par exemple). Enfin, tout ce beau monde doit impérativement être relié à la gare dans laquelle un train fait régulièrement halte.
... Ceux qui ont un réservoir d'huile plein...
Ce train rend d'ailleurs l'aventure encore plus simple puisqu'il permet d'organiser des échanges et donc de recevoir des ressources ou de l'argent si on est en manque. Le tout n'est évidemment pas obligatoire mais il s'agit d'un petit coup de pouce qui peut être bien utile si on a besoin de quelque chose rapidement. Enfin, il est essentiel de maintenir les habitants heureux car cela permet de faire venir des robots toujours plus fortunés et intéressants (mais aussi plus exigeants), les premiers à se débloquer étant les ingénieurs qui ouvrent l'accès à la mine. La progression dans SteamWorld Build est d'ailleurs basée sur la population puisqu'il faut passer des ''jalons'' en attirant certains types d'habitants.
Tout ça, c'est bien mignon, mais le plus intéressant arrive quand la mine s'ouvre puisqu'elle s'accompagne d'un gameplay différent mais terriblement addictif et qui devrait ravir ceux ayant adoré SteamWorld Dig et sa suite puisqu'il faut évidemment creuser, mais cette fois en 3D. Là encore, il s'agit d'employer différentes sortes de robots qui accompliront des tâches différentes : les mineurs déblayent la zone tandis que les gardes défendent les installations et ainsi de suite. La mine est divisée en couches successives, à descendre progressivement, et renferme tout un tas de ressources nécessaires à la création des biens en surface. Là encore, la descente est conditionnée sur les habitants, il faut donc attirer certains robots particuliers pour avoir le droit de passer au niveau inférieur.
... Et ceux qui creusent
On comprend donc bien vite qu'il va falloir créer une machine bien huilée pour que les deux genres et les deux ''villes'' fonctionnent de concert : il faut attirer des habitants en surface pour amener de l'argent, argent qui sert à installer de l'équipement dans la mine, mine où doivent être récoltées des ressources, ressources à utiliser dans la ville pour créer des objets et attirer de nouveaux habitants, et ainsi de suite. Une boucle de gameplay vertueuse et terriblement addictive, surtout dans la mine où on ne sait jamais sur quoi on va tomber, en tout cas sur la première moitié de l'aventure. À partir de ce moment-là, le rythme freine grandement et il devient plus longuet de progresser. Ainsi, là où les premiers robots étaient ravis avec un ou deux bâtiments, les plus exigeants ont besoin de bâtiments qui ont besoin eux-mêmes d'autres bâtiments en amont pour tourner. Typiquement : le fast-food a besoin d'être alimenté en viande par la ferme.
Si sur le fond SteamWorld Build souffre de quelques petits problèmes, c'est aussi vrai sur la forme. La direction artistique typique de la série fonctionne toujours très bien, avec son univers western robotique et ses personnages principaux hauts en couleur, son ambiance sonore qui fait mouche et son humour (tout est traduit en français). On apprécie ici de voir nos petits robots déambuler dans les rues ou la mine, mais on aurait tout de même aimé retrouver plus d'animations différentes. On regrette également des décors qui manquent clairement de diversité et qui auraient pu opter pour un peu de folie puisqu'on se retrouve dans un monde extraterrestre. On vous conseille également de ne pas trop zoomer sous peine d'avoir les yeux qui picotent un peu... Pour finir sur une bonne note, précisons que la maniabilité à la manette est plus que correcte.
Ce n'est pas le meilleur épisode de la licence mais SteamWorld Build n'en reste pas moins un bon jeu peu onéreux que l'on apprécie du début à la fin (si on omet ce souci de rythme sur la seconde moitié) et qui s'adapte à tous les types de joueurs. Les deux genres (city builder et Dungeon Keeper-like) fonctionnent très bien ensemble et il est appréciable de passer de l'un à l'autre pour que tout roule parfaitement bien, même si l'aventure est assez courte. Et sans vraie rejouabilité, le tout étant trop simple et pas suffisamment profond pour s'y perdre pendant des dizaines d'heures.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.