Que celui qui ne s’est toujours pas intéressé à la série des
Tony Hawk’s me jette la première pierre. Nombreux sont les fans de la première heure qui ont décrochés un temps, se sont raccrochés au début de
Tony Hawk’s Underground pour finalement le remettre au placard après une lourde déception. Certes, la licence a eu ses hauts et ses bas, mais les développeurs ont ici redoublé d’efforts pour nous pondre un épisode qui réussirait à accrocher les nouveaux joueurs en leur proposant toujours plus d’innovation et de nouveautés par rapport aux autres jeux, et à la fois aux vieux de la vieille, adeptes du premier épisode sorti en 1999 (et ouais mon p’ti gars), en les motivant à renouer avec une partie de jeu qui fait faire un saut dans le passé. Caractéristiques en or ou jeu bâclé qui ne rend pas les sensations attendues ? C’est ce que nous allons voir tout de suite. Mais une chose est sûre, c’est que ce test se passera comme sur des roulettes !
A première vue….
A peine le jeu démarré, on peut voir que
Activision et
Neversoft nous gratifient encore une fois de leurs cinématiques d’introduction toujours plus délirantes les unes que les autres. Chaque opus est l’occasion de mettre en action l’esprit tordu des développeurs des deux teams qui s’occupent de la série. Enfin, point trop n’en faut. Le menu est, quant à lui, simple, mais comme on le dit si bien, très efficace. Les modes habituels sont proposés avec un mode On-Line qui vient s’ajouter au reste. Tout ceci s’affiche dans un menu des plus sobres qu’il soit, placé sur une bande qui défile latéralement. Une simplicité qui fait plaisir à voir car une surcharge par rapport aux précédents épisodes aurait pu créer une overdose. Tout le côté Jackass, « Underground », délires trash et compagnie a été revu à la baisse ; il en reste quand même un peu dans le jeu, ce qui améliore nettement la présentation, et donne par la même occasion un côté un peu plus sérieux au titre. Enfin tout ça pour dire que les développeurs ont marqué pas mal de points sur une présentation qui relève le niveau du jeu et ne l’adressent plus uniquement aux jeunes rebelles en quête de sensations fortes. Tony Hawk se fait vieux (la trentaine passée déjà) et sa série mûrie avec lui. Est-ce que son style a évolué ? C’est ce que nous allons voir tout de suite.
Pour les grands et les petits
C’est parti. On démarre avec un mode carrière qui se veut dès le début bien plus complet que ce que les autres épisodes proposaient. Non pas qu’il y ait de grosses améliorations flagrantes, mais dans le détail, les nouveautés apportées interpellent beaucoup. Avec une recette qui fonctionne depuis quelques épisodes maintenant, la création de votre skater pour faire votre propre carrière est toujours d’actualité, mais en revanche elle a été actualisée. Petite parenthèse concernant les personnages : il faut savoir que le panel proposé à été réactualisé et il est possible de jouer avec plein de nouveaux skaters, parmi lesquels des petits nouveaux de la scène internationale font leur apparition, mais il y a également le come back des plus vieux tels Daewon Song qui marque son grand retour en s’imposant comme la figure de ce jeu. Pour revenir sur l’éditeur de personnages, c’est le premier point faible du jeu. Des « styles de skaters » vous sont proposés et selon votre choix, l’accès aux autres est bloqué, ce qui restreint de beaucoup la possibilité de customisation. Une fois le personnage créé, c’est parti en mode
GTA-like, toujours à remplir des objectifs pour débloquer de nouvelles zones et de nouvelles planches. Il faut préciser qu’un tutorial animé par tous les skateurs pro du jeu est proposé et se révèle très pratique pour ceux qui mettent la main pour la première fois sur un
Tony Hawk’s. L’évolution au fil des missions se fait très progressivement et dispose d’une difficulté très bien évaluée, bien que le mode « Dément » soit tout de même très dur pour certains objectifs. Ceux-ci ont été particulièrement bien pensés, car regroupent à la fois de nouvelles missions qui permettent d’alimenter le côté innovation du jeu et les objectifs des premières heures tel « Ramasser S.K.A.T.E » ou bien les scores à effectuer ! Tout ce qu’il faut pour renouer avec le passé. Que ce soit donc les joueurs du premier
Tony Hawk’s ou bien les petits nouveaux, tout le monde y trouve sont compte.
Quoi d’neuf Docteur ?
Effectivement, il y a du neuf. Sans pour autant révolutionner le jeu, les développeurs ont apporté quelques améliorations au jeu, en l’occurrence un mode qui permet de créer ses propres tricks en direct, sans passer par l’éditeur de figures. Ce mode utilise les deux joysticks, avec un joystick par pied, il est possible de faire tourner sa planche dans n’importe quel sens et de lui faire faire quasiment n’importe quoi, tout en prenant en compte qu’il faut taper les changements de sens au bon moment et qu’il faut surtout re-plaquer au bon moment pour pouvoir réussir son trick. Faites attention à vos réceptions d’ailleurs, car si vous loupez votre atterrissage, vous risquez fort de vous casser quelque chose, et c’est ici encore une nouveauté. Le nombre de fractures s’affiche à chaque chute, avec en prime le prix que les réparations coûteraient. Pour ce qui est des tricks en live, c’est le principal atout et ajout du jeu, en plus de son côté plus mâture déjà cité, mais pas le seul. Les sponsors sont désormais de la partie ! Et oui, vous pouvez dors et déjà vous faire sponsoriser au fur et à mesure du jeu par « Es », « Element » ou encore « DVS ». Cela permet de gagner des planches ou habits que vous auriez, en temps normal, du acheter. Ceci s’ajoute à l’impression de réalisme que les développeurs ont voulu renforcer (il est vrai qu’elle n’était que très peu présente jusqu’à maintenant) dans cet opus, mais qui malheureusement ne se fait ressentir que pendant les phases de « flat » (figures au sol). Toujours dans les impressions de réalisme, une légère amélioration se fait sentir concernant l’approche avec le décor qui s’aborde toujours un peu dans tous les sens, cependant il faut tout de même y faire attention. Pour ce qui concerne le background, justement, ce monde à la
GTA est très évolutif et nous oblige à terminer une zone en majeure partie avant de pouvoir en débloquer une autre. Chaque zone est dotée d’une « spécialité ». On retrouve parmi ces dernières des références aux anciens opus, tels l’école, ou encore le chantier. Tout un petit tas de rappels qui nous remémorent des souvenirs enfouis depuis bien longtemps, et qui laissent rêveur. Tant qu’à être dans le contenu, faisons un petit tour du côté de la B.O ; celle-ci est tout bonnement extraordinaire ! C’est une grosse tuerie de sons tous plus géants les uns que les autres qui nous est servie avec un seul mot qui sort lorsqu’on l’écoute : It fucking roxx !!! (1 mot ??). Elle s’adresse autant aux amateurs de rap, que de soul que de rock ou de hard-rock.